Il a fallu attendre au 4^e quart pour que l’Inuk marque ses premiers points mais cela en a valu la peine: les représentants de la polyvalente Lavigne ont été couronnés champions de la division 4 de la Ligue de football juvénile Laurentides-Lanaudière en défaisant L’Express de l’École secondaire St-Laurent 14 à 8 le 2 novembre dernier.

Fort d’une saison régulière parfaite durant laquelle l’équipe a signé sept victoires, l’Inuk arrivait donc en éliminatoires gonflé à bloc. En demi-finale, les Lachutois ont facilement disposé des représentants de l’École secondaire Thérèse-Martin de Joliette 33-16 pour se tailler une place en finale contre les champions de la saison régulière du côté de Lanaudière, L’Express de l’École secondaire St-Laurent.

Cette finale, disputée à Ste-Thérèse, a rapidement vu L’Express prendre les devants 8-0. «Il y a eu deux matchs dans le match, illustre l’entraîneur-chef de l’Inuk, Patrick Côté. [L’Express] a d’abord inscrit des points très rapidement en nous surprenant avec une longue passe. On a ensuite échappé le ballon à notre ligne de 30 verges… On s’est donc mis en très mauvaise posture tôt dans le match.»

L’entraîneur Côté le confirme, cela aurait pu être la fin des espoirs de l’Inuk après cette séquence alors que l’Express aurait pu marquer deux ou trois touchés supplémentaires. Cependant, le travail qui a été fait par le personnel d’entraîneurs dans la semaine qui a précédé cette finale a peut-être fait la différence.

«On a emmené nos joueurs à penser que ce serait l’équipe la plus disciplinée et mature qui allait sortir gagnante de ce match et ça s’est avéré, dit-il. Ce fut un match qui a opposé deux grandes équipes, les joueurs ont été respectueux un envers l’autre… Il y a même des joueurs qui se sont échangés leur Instagram à la fin du match!»

Après ce revirement, la ligne défensive de l’Inuk n’a plus rien concédé à leurs adversaires. L’appui des spectateurs, dont plusieurs avaient fait le chemin depuis Lachute pour encourager leurs favoris, en plus des encouragements provenant du banc des joueurs, ont sans doute assez impressionné l’Express qui ont commis quelques erreurs, les empêchant d’ajouter des points au tableau.

Cependant, pour gagner, il faut aussi marquer des points et ça, ce fut difficile pour l’Inuk lors de la majorité de la rencontre. «L’autre équipe était imposante et offrait une excellente couverture défensive, indique monsieur Côté. Ils dominaient notre ligne offensive et nous donnaient des maux de tête, ce qui était la première fois que l’on vivait cela cette saison.»

Délivrance

L’Inuk a finalement inscrit son premier majeur avec moins de neuf minutes à jouer au match mais la transformation de deux points fut ratée. Tirant de l’arrière 8-6 avec moins de deux minutes au cadran, la saison des Lachutois ne tenait qu’à un fil lorsque l’équipe a repris le ballon à sa ligne de 25 verges.

Se retrouvant avec un 4^e essai et 12 verges à franchir, la maturité dont parlait précédemment Patrick Côté a porté ses fruits. «On a pris un temps d’arrêt et on a demandé aux joueurs quel jeu ils voulaient faire. On les suit depuis qu’ils sont dans la classe Cadet, alors ils ont sorti le gros jeu que l’on fait depuis cette époque, se remémore monsieur Côté. La beauté de la chose est que les entraîneurs l’autre côté ont compris ce que l’on allait faire et ont replacé leur défensive pour faire face à notre stratégie. Mais là, ce sont nos joueurs, dont notre quart-arrière Zachari Brunette, qui ont décidé ‘on the spot’ de faire le jeu mais de l’autre côté. Ça donné une course de Charlot Carignan pour le majeur que l’on a converti pour deux points.»

Assomé, L’Express n’a pas été en mesure de faire quoi que ce soit dans les dernières secondes du match, donnant la victoire et le championnat à l’Inuk 14-8.

Déjà, Patrick Côté pense à la prochaine saison de l’équipe de classe Juvénile (la saison de la classe Cadet aura lieu ce printemps) alors que plusieurs éléments de l’attaque complèteront leur parcours scolaire et quitteront la polyvalente Lavigne. Le quart-arrière Zachari Brunette devrait cependant être de retour, tout comme une grande partie de la ligne défensive, ce qui permet à l’entraîneur d’être confiant pour que le succès soit de nouveau au rendez-vous.

«Si je regarde plus loin, notre école est en croissance. On a donc énormément de joueurs dans la classe Benjamin (NDLR: secondaire 1 et 2), dit-il. On a aussi du personnel d’entraîneurs qui se renouvelle: on a eu Anthony Leclair, un ancien de la ligne défensive de McGill, qui est venu nous donner un coup de main. Ça apporte de nouvelles idées, de nouvelles méthodes. De bonnes années s’en viennent!»