
C’est un rêve de jeunesse qui s’est réalisé pour Elizabeth Hosking. Cette dernière a pris la 2e place à l’épreuve de demi-lune de Copper Mountain, au Colorado, le 16 décembre dernier. La planchiste de Mille-Isles a ainsi signé son premier podium en Coupe du monde en carrière.
Première au terme des qualifications deux jours auparavant, Hosking devait effectuer trois descentes de la demi-lune de Copper Mountain et seule la meilleure de celles-ci allait compter pour le classement final. Son pointage de 88,75 obtenu lors de sa première descente lui a permis d’obtenir la médaille d’argent derrière l’Espagnole Queralt Castellet. La Japonaise Mitsuki Ono a complété le podium.
Six des huit athlètes présentes lors de la finale ont d’ailleurs signé leur meilleur pointage lors de leur première descente.
Hosking a bien tenté d’améliorer son sort alors qu’un seul point la séparait de la première marche du podium mais, comme plusieurs de ses adversaires, elle a chuté lors de ses deux dernières tentatives.
Avant cette 2e place, le meilleur résultat en carrière en coupe du monde de l’athlète de 21 ans était une 4e place signée au même endroit il y a presqu’un an jour pour jour.
«C’est vraiment un rêve de jeunesse qui se réalise, a commenté Hosking lorsque jointe par Le Régional quelques heures après la compétition. C’est ici, à Copper Mountain, que j’avais participé à ma première Coupe du monde à vie. Pendant longtemps, je regardais la finale d’en bas parce que je ne m’étais pas qualifiée. L’an dernier, j’y ai obtenu mon meilleur résultat et là, je suis sur le podium. C’est juste incroyable!»
Quelle pression?
En terminant première des qualifications, Hosking était chaque fois la dernière à s’élancer parmi les finalistes pour chacune des descentes. Elle pouvait donc connaître à l’avance les pointages de ses adversaires. Cependant, cette situation ne lui a pas mis de pression supplémentaire selon ses dires.
«Être première des qualifications est aussi quelque chose dont je rêvais, raconte-t-elle tout en avouant avoir été surprise par ce bon résultat. Mais peu importe à quelle position je me qualifiais, on avait un plan pour la finale et on n’y a pas dérogé.»
Avec seulement un point d’écart avec la plus haute marche du podium et en étant la toute dernière concurrente de la compétition à sauter dans la demi-lune, la planchiste a pris le temps de réfléchir lorsqu’on lui a demandé si la pression, elle ne l’avait pas davantage ressentie lors de sa toute dernière descente.
«Oui et non. Pendant toute la compétition, j’espérais bien sûr avoir la première place mais ce n’était pas ma décision, c’était celle des juges, explique-t-elle. Peut-être que même si j’avais complété mes deux dernières descentes, ils auraient décidé qu’elles n’étaient pas meilleures que celle de Queralt. Je sais que ma dernière descente m’aurait fait me battre pour la première place mais je ne mettais pas plus de pression.»
La suite
Pour l’athlète de Mille-Isles, ce podium augure bien pour la suite des choses. Elle a engrangé de précieux points pour le classement de la Coupe du monde de demi-lune de la Fédération internationale de ski (FIS) et avec seulement trois autres compétitions comptant pour ce classement à venir cette saison, elle peut se permettre de rêver à décrocher ce titre. L’expérience acquise avec cet excellent résultat à Copper Mountain pourrait d’ailleurs lui être fort utile pour le reste de la saison.
«Je sais maintenant que si j’ai un plan en tête, peu importe mes résultats en qualification, il faut que je le suive. C’est sûr que ça va rapporter beaucoup!, lance-t-elle. J’ai tellement mis d’efforts au cours de l’été et lors du camp pré-saison. Le plus gros du travail est fait mais il y en a encore à faire. Les résultats en compétition ne sont pas donnés, il faut aller les chercher. Il faut juste que je fasse confiance au travail que j’ai fait cet été et ça va initier un plus grand feu en moi pour me permettre d’aller chercher les résultats.»
Les trois dernières compétitions de la saison de la Coupe du monde se dérouleront dans un intervalle de seulement quatre semaines à partir du 18 janvier. Après un arrêt en Suisse, le circuit reviendra aux États-Unis, en Californie, avant de finir la saison à Calgary le 12 février. S’ensuivront les Championnats du monde au début du mois de mars dans le Caucase géorgien.