Ils ne forment qu’une toute petite classe de huit élèves mais ils ont le cœur gros comme le monde: la classe de déficience intellectuelle moyenne à sévère (DIM) de la polyvalente Lavigne a remis un chèque de 600$ au Centre d’entraide d’Argenteuil (CEA) le 13 mars dernier, un montant qui a été amassé grâce à divers projets entrepreneuriaux.

La classe DIM de l’enseignante Joséphine Machalani semble avoir une fibre entrepreneuriale assez développée: lors des cinq dernières années, les élèves ont vendu des projets d’artisanats lors de la Foire de Noël Saveurs et culture d’Argenteuil en plus d’offrir leurs services pour ramasser les feuilles d’automne sur les terrains de certains citoyens. Qui plus est, la classe s’occupe aussi d’un magasin d’effets scolaires usagés à l’école.

«Ça fait longtemps que l’on fait des projets d’entrepreneuriat, explique Maryse Jasmin, technicienne en éducation spécialisée à la polyvalente Lavigne. L’an dernier, la classe a pu faire un voyage qui a été généreusement payé par l’école. On s’est dit que l’on allait aider quelqu’un d’autre en retour.»

En effet, cette année, les élèves ont choisi de remettre à la communauté des fonds amassés par leurs projets. Il a rapidement été décidé de venir en aide aux gens plus démunis de la région et le dossier de l’aide alimentaire est venu au devant du sujet. Le CEA, avec sa distribution alimentaire hebdomadaire, était l’organisme tout désigné pour recevoir le don.

«Avec les sous que vous avez apportés, on va acheter des denrées alimentaires: du pain, des œufs, du lait, des céréales…, a indiqué Louise Desrochers, directrice générale du CEA, en s’adressant aux élèves lors de la remise du don. 600$, c’est beaucoup, c’est très généreux de votre part. Vous avez travaillé super fort et dites-vous que ça va aller à la bonne place. Je vous dis merci et bravo, je suis très fière de ce que vous avez fait.»

Madame Desrochers a d’ailleurs invité la classe à repenser au CEA l’an prochain si les élèves désirent faire un nouveau don. Malheureusement, quatre élèves de la classe DIM compléteront leur parcours scolaire au terme de cette année. La classe tombera donc à seulement quatre élèves l’an prochain, avec peu ou pas de chance que de nouveaux élèves la joignent. Un projet comme la collecte de feuilles mortes, alors que la classe avait onze clients cette année, devient un peu plus difficile à poursuivre. Cependant, il y a quand même une certaine possibilité que celui-ci se poursuive.

«Il faudra évaluer ce qu’on va faire l’an prochain, concède madame Jasmin. Ramasser des feuilles avec seulement quatre élèves, c’est un peu plus long. À la limite, ça pourrait être une autre classe qui prenne la relève ou qui collabore avec la nôtre.»