Le 7 février dernier, dans le cadre du Grand chantier pour les familles du gouvernement du Québec, la députée d’Argenteuil, Agnès Grondin, a annoncé la création de deux nouvelles garderies à Lachute, créant ainsi 180 nouvelles places à leur ouverture prévue en 2024.
Au sens plus large, cette annonce est liée à celle du ministre de la Famille, Mathieu Lacombe qui a annoncé l’octroi de 13 974 places à travers tout le Québec. Cela représente déjà la vaste majorité des 17 000 places proposées en octobre dernier et prévue d’ici 2025.
« Cette annonce est le fruit d’une importante mobilisation, tant du gouvernement que des milieux de garde porteurs de projets qui, ensemble, déploient tous les efforts nécessaires afin de faire en sorte que chaque enfant puisse se développer dans des services de garde éducatifs à l’enfance de qualité », a réagi Agnès Grondin, alors que l’engagement précis du gouvernement caquiste qu’elle représente est que chaque enfant puisse avoir une place d’ici mars 2025.
Objectif 2024
Pour en revenir à Lachute, il s’agit de deux nouvelles garderies privées et subventionnées, dont l’une pourra accueillir 100 enfants et l’autre 80. Puisqu’il s’agit de garderies privées et subventionnées, on sait aussi que les structures de ces garderies ne seront pas préfabriquées en usine, comme il a récemment été fait avec les Centres de la Petite Enfance (CPE). Aussi, même si le projet au sens large devrait arriver à terme en 2025, il est prévu que les deux garderies de Lachute soient prêtes dès janvier 2024.
Davantage à venir?
Pour l’instant, ces 180 places octroyées à Lachute reflètent les besoins de la région, selon « le portrait actuel » que possède le ministre de la Famille. Cependant, sachant que Lachute connait l’une des plus fortes croissances démographiques du pays, est-ce que d’autres places pourraient être octroyées si les besoins augmentent?
« Dans le projet de loi du ministre Mathieu Lacombe, il y a justement un article qui dit clairement que le gouvernement sera dans l’obligation de développer des places dès le moment où il y aura un déficit sur un territoire. Ça veut dire que si la situation évolue, d’autres places pourront être octroyées dans le futur, répond Evelyne Bergeron, conseillère politique de madame Grondin, en ajoutant que cette obligation s’appliquera, peu importe quelle est l’administration en place.
Main-d’œuvre recherchée
Même si l’octroi de nouvelles places est passé de plus de 10 mois à maintenant 60 jours, il faut tout de même des gens pour s’occuper de ces enfants.
De ce fait, le 17 janvier dernier, le gouvernement du Québec avait annoncé des mesures de près de 300M$ visant à recruter 18 000 nouvelles éducatrices et nouveaux éducateurs, en plus d’en qualifier 7 000 autres déjà en poste dans le réseau actuel d’ici 2026.
Pour la suite, Evelyne Bergeron se dit « confiante » de l’impact que cette mesure va avoir et prêche pour sa paroisse en ajoutant que c’est « la première fois qu’un gouvernement s’attaque à l’enjeu de la main-d’œuvre dans le réseau des services de garde ».
Avec l’annonce du projet qui est fraiche du mois dernier et les inscriptions au Cégep qui sont toujours en cours, il faudra toutefois attendre quelques mois avant de connaitre quel impact auront ces nouvelles mesures sur le réseau.