Si le repêchage de la Ligue nationale de hockey est un moment haut en émotions pour les amateurs de sports, il l’est d’autant plus pour les hockeyeurs concernés qui attendent de connaître leur destinée dans la « grande ligue ». Pour Samuel Mayer, la déception de ne pas entendre son nom au micro lors de l’événement fut de bien courte durée, alors que l’appel des Sharks de San José n’a pas tardé à arriver le 8 juillet dernier.
« C’est sûr que je m’attendais à être repêché, indique le défenseur des Petes de Peterborough, mais mon agent était en contact avec plusieurs équipes pendant le draft alors je savais que ça allait bien finir pour moi peu importe […] ».
Ainsi, une fois la 225e et dernière sélection entendue, l’intérêt pour l’ancien capitaine des Hawks de Hawkesbury de niveau U18 n’a pas tardé à se faire sentir.
« Deux minutes, même pas, 30 secondes après la fin du repêchage, les Sharks ont tout de suite appelé. D’autres équipes étaient aussi intéressées, mais San José était vraiment la meilleure option pour moi », raconte l’athlète de 19 ans.
Une offre intéressante
Lors de cet appel, la direction de l’équipe californienne a fait savoir à Mayer qu’elle croyait en son potentiel et lui a donc offert une chance de se faire valoir conséquente. L’invitant d’abord à leur camp de développement tenu lors de la semaine du 11 juillet dernier, mais aussi au camp des recrues et au camp principal en septembre prochain.
« C’est un bon fit, autant pour moi que pour eux, parce qu’ils sont un peu en mode rebuild et qu’ils ont un besoin à la défense […], alors c’est sûr que si je peux aller chercher un contrat le plus vite possible, je vais le faire », affirme celui qui avoue vouloir davantage que les « bons souvenirs » qu’il a créés au premier camp de développement.
Concentré sur la tâche à accomplir
Ayant maintenant une chance en or de faire ses preuves, de bonnes performances du défenseur de 6’3″ et de plus de 200 livres pourraient faire regretter aux autres équipes de l’avoir ignoré au repêchage. Cependant, celui qui porte le chandail #2 des Petes indique n’avoir aucune amertume, préférant se concentrer sur lui-même et ce qu’il contrôle.
« Ce qui est le plus important pour moi, c’est de donner mon 110%, de m’entraîner, pratiquer et travailler fort », lance le hockeyeur de L’Orignal, avouant n’avoir que l’organisation des Sharks en tête.
« Comme s’il n’y avait pas de lendemain »
D’ailleurs, même s’il faisait plus haut référence au hockey, le fait de « travailler fort » s’applique pour lui autant sur la glace qu’en dehors.
En plus de poursuivre un entraînement hors glace, dès la semaine de son retour du camp de développement à San José, il était déjà de retour au travail, en aidant son oncle et sa compagnie de petits moteurs à Hawkesbury.
Profondément ancrée dans ses valeurs, cette mentalité de travailleur acharné ne date donc pas d’hier. C’est avec cette dernière qu’il a fait sa place chez les Petes dès son premier camp et qu’il a ensuite dépassé les attentes de « pas mal tout le monde » dès sa première saison.
Ainsi, il tentera de répéter l’exploit, un an plus tard, en ramenant cette mentalité dans l’Ouest américain en septembre prochain.
« Je veux aller là comme s’il n’y avait pas de lendemain […] et même en revenant à Peterborough, je crois que ma saison va juste montrer à tout le monde que l’année dernière n’était pas un coup de chance », conclut l’espoir des Sharks de San José, souhaitant laisser ses actions parler pour lui dans les mois à venir.
Crédit photos : Sharks de San José.
