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le Vendredi 17 septembre 2021 16:02 Société

Voir des belles d’antan

Voir des belles d’antan
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Pourquoi attendre des événements annuels pour voir plusieurs voitures anciennes au même endroit? Tous les jeudis, dès 18h, ils sont une vingtaine de propriétaires de voitures anciennes à se retrouver dans le stationnement de la Halte 50 à Brownsburg-Chatham pour discuter entre eux mais aussi pour montrer aux curieux de passage des véhicules comme il ne s’en fait plus.

Le groupe des Belles d’antan de Lachute existe depuis plusieurs années. Aujourd’hui, Audrey Séguin coordonne les activités du groupe depuis deux ans, elle qui se souvient d’avoir accompagné ses parents lors des activités du groupe dans sa jeunesse: son grand-père, ses deux parents et plusieurs oncles possédaient d’ailleurs des voitures anciennes.

«Ça fait longtemps que ça existe, raconte-t-elle. Chaque semaine, on peut être au moins une vingtaine à se retrouver ici et des fois, ça peut monter jusqu’à 40. Ça dépend de la température.»

Tous les jeudis, dès 18h, les propriétaires de voitures datant de 1990 et avant peuvent venir se stationner dans un espace réservé au groupe dans le stationnement de la Halte 50. Pas besoin d’avoir une carte de membre: si votre voiture a plus de 30 ans, vous êtes les bienvenus.

«C’est la passion des vieilles voitures qui nous réunit. Mais au fil du temps, c’est comme devenu une famille, on vient par habitude», mentionne madame Séguin qui ajoute que le groupe tient ses activités entre les mois de mai et septembre.

Car outre les réunions du jeudi, le groupe peut aussi prendre part à des expositions de voitures anciennes ailleurs au Québec, majoritairement dans les environs de Montréal. «Il y a deux ans, on est allé à Chénéville, St-Eustache, Hawkesbury… Avec la Covid-19, c’est plus compliqué mais ce samedi, on s’en va à Ormstown», raconte celle qui, à 26 ans, possède une Ford Fairlane de 1965.

Belles bagnoles

Lors du passage du Régional lors d’un jeudi plutôt nuageux, une dizaine de voitures étaient sur place, le ciel menaçant ayant probablement freiné les ardeurs de certains participants réguliers. Malgré tout, l’enthousiasme des personnes présentes était palpable.

Henri Dufour, de St-Placide, est venu avec son frère, chacun dans leur Plymouth ‘Cuda AAR de 1970, un modèle très rare. «Ils en ont fait de série seulement pour avoir le droit de participer aux courses de type Trans-Am. En tout, ils n’en ont fait que 2724 exemplaires mais seulement 150 pour le marché canadien, explique-t-il avec fierté. C’est quinze voitures par province et vous en avez deux ici. On est bien chanceux les deux frères d’en avoir chacun un!»

Passionné de ‘muscle cars’ depuis sa jeunesse, monsieur Dufour a entretenu cette passion au fil des années. Il aime faire le tour de ce genre de rassemblements.

«C’est la première fois cette année que je viens à la rencontre de Lachute. Je me promène souvent: à Laval, Hawkesbury, Ste-Adèle…, raconte-t-il. En me promenant, je rencontre des gens différents, je vois de nouvelles voitures. Ça va peut-être prendre un mois avant que je revienne à Lachute.»

Il indique apprécier rencontrer les gens et se retrouver entouré de vieilles voitures. «Ça nous plonge dans cette époque-là. C’est comme si tu retombais à 18 ans! Tu retrouves ta passion des voitures de ta jeunesse.»

Plus loin, Roland Bruyère, de Lachute, avait emmené sa Plymouth Belvédère de 1954 qu’il a acquise l’an dernier. Selon lui, les vieilles voitures faisaient montre d’originalité si on les compare aux modèles plus récents.

«Tu regardes une Toyota aujourd’hui, ça ressemble à une Chevrolet ou une Cadillac. Elles se ressemblent toutes car chacun copie sur l’autre!, affirme-t-il. Les vieilles voitures, c’est différent. On se fait regarder quand tu conduis ça.»

Monsieur Bruyère, dont ce n’est pas la première voiture ancienne qu’il possède, a jeté son dévolu sur cette Belvédère en raison de sa rareté. «Ce modèle à deux portes avec ‘hard top’ est plus rare. Avant de l’acheter, j’en ai regardé environ 150 autres sur Internet et je n’en ai pas vu une seule autre avec des moulures chromées comme celle-ci», explique-t-il en indiquant qu’il va se renseigner auprès de Chrysler, grâce à son numéro de série, pour connaître l’origine de son bolide.

«J’aime venir ici à cause de l’ambiance, poursuit-il. On est vedette un peu aussi: les passants nous regardent et viennent nous jaser. C’est ‘l’fun’!»

Les rencontres des Belles d’antan de Lachute ont lieu tous les jeudis, dès 18h, dans le stationnement de la Halte 50 de Brownsburg-Chatham (coin de la route 148 et de l’autoroute 50). Sur sa page Facebook, le groupe annonce la fin de sa saison pour le 30 septembre prochain.