En juillet dernier, Le Régional présentait dans ses pages l’appel à l’aide lancé par le personnel enseignant du Centre de formation en entreprise et récupération (CFER) de la Rivière-du-Nord, un organisme à but non lucratif situé à la polyvalente Lavigne de Lachute. L’organisme manquait de liquidités pour survivre en raison de la pandémie de Covid-19. Heureusement, ce cri du coeur ne semble pas être passé inaperçu alors que le Club Lions de Lachute a donné, le 7 avril dernier, une quinzaine de perceuses-visseuses à l’organisme pour l’aider à poursuivre sa mission.
Existant depuis plus de 25 ans, le CFER de la Rivière-du-Nord est l’un des 23 membres du Réseau des CFER de la province. Situé à la polyvalente Lavigne de Lachute, il s’agit d’un organisme à but non lucratif indépendant de l’école; cependant, il y est associé puisque la «main-d’œuvre» est constituée d’élèves du programme de Formation préparatoire au travail (FPT). Il s’agit d’un programme de trois ans adapté aux élèves en difficulté en adaptation scolaire âgés de 15 à 18 ans.
Le FPT, outre la formation en classe donnée par des enseignants, comprend également un volet de formation en entreprise et c’est le CFER de la Rivière-du-Nord qui accueille ces élèves. L’organisme s’occupe du démontage de matériel informatique et électronique désuet pour ensuite revendre les pièces à des recycleurs, un peu comme le fait un autre organisme de Lachute, Recypro, bien que les deux ne soient pas liés et ne s’adressent pas à la même clientèle.
En juillet dernier, l’organisme avait des difficultés à équilibrer son budget puisque la Covid-19 avait paralysé ses activités. Heureusement, la situation s’est améliorée depuis et le don du Club Lions devrait encore plus aider l’organisme.
«Le Club Lions nous a contactés pour savoir comment ils pourraient nous venir en aide, confirme Sabrina Chartrand-Pagé enseignante au CFER de la Rivière-du-Nord. Avec la Covid-19, ça été difficile financièrement mais là, on remonte la pente tranquillement.»
De nouvelles perceuses-visseuses
Pour démonter les appareils électroniques désuets, les perceuses-visseuses à batteries sont de mise! Évidemment plus rapides que le tournevis manuel, celles que le CFER de la Rivière-du-Nord avait dataient d’il y a près d’une douzaine d’années. Les batteries, usées après tant d’années d’utilisation, ne tenaient plus leur charge, ce qui ralentissait considérablement le travail des élèves.
Le Club Lions a donc fait don d’une quinzaine de nouvelles perceuses-visseuses au CFER de la Rivière-du-Nord, une valeur d’environ 3200$. «C’est une source de motivation pour les jeunes d’avoir des outils neufs, confirme madame Chartrand-Pagé. Les jeunes sont contents, ils n’avaient jamais eu de matériel neuf comme ça pour le travail!»
«On est toujours fier de supporter la jeunesse, indique de son côté Carl Couture, président du Club Lions lachutois, au moment de la remise. Quand on a eu l’opportunité d’aider le CFER, on ne pouvait pas refuser. On a pu avoir un bon prix à l’achat de ces perceuses-visseuses. Les Lions sont toujours actifs malgré la pandémie!»
Motivation
Comme souligné par leur enseignante, les élèves du CFER de la Rivière-du-Nord ont admis que ce don les motivait à poursuivre leur parcours. Ils ne se sont d’ailleurs pas fait prier pour remercier chaleureusement le Club Lions pour leur appui.
«Quand j’ai commencé ici, je n’étais pas très motivée mais là, j’adore ça, lance Laurence Giraldeau, une élève de 15 ans qui en est à sa première année au CFER. Mon parcours ici va beaucoup m’aider pour le marché du travail. Ça nous prépare bien pour ça et les profs sont supers! [Ce don des Lions,] c’est génial, on se sent bien entouré!»
«Dans mon cas, je me suis bien intégrée au programme. J’ai pu ‘booster’ ma confiance en moi, raconte pour sa part Molly Tessier, elle aussi en première année au CFER. Comme on alterne entre la classe et le travail, c’est plus intéressant pour moi. On apprend beaucoup de choses différentes que dans des classes régulières.»
Jérémy Blais, 17 ans, en est à sa dernière année au CFER et confirme les dires de sa consoeur. «J’aime ça ici, on apprend beaucoup de choses dont le mécanisme des appareils électroniques.»
«On a une très belle cohorte d’élèves qui sont travaillants, confirme madame Chartrand-Pagé à propos de la trentaine d’élèves qui fréquentent cette année le CFER. Malgré la Covid-19, ils sont encore motivés. Ils sont beaux à voir!»
Pour en savoir plus sur le CFER de la Rivière-du-Nord, visitez la page Facebook de l’organisme ou visitez le site web du Réseau CFER au reseaucfer.ca.