Après une 7e place au Championnat du monde de demi-lune en planche à neige la semaine dernière, la résidente de Mille-Isles Élizabeth Hosking a couronné sa saison 2021 avec une 5e place lors de la dernière épreuve de Coupe du monde tenue à Aspen, au Colorado, le 21 mars dernier. Elle égalise son meilleur résultat en carrière dans cette compétition et lui permet de confirmer sa place parmi l’élite en vue des prochains Jeux olympiques.
«Je suis énormément contente, a-t-elle déclaré en entrevue téléphonique avec Le Régional quelques heures après la compétition qui se déroulait à Aspen. Ça été une saison assez difficile: il y a un mois, je ne savais même pas que j’aurais la chance de compétitionner à Aspen! Je suis contente d’avoir pu obtenir ces bons résultats!»
En effet, le Championnat du monde et la compétition de Coupe du monde tenue en fin de semaine dernière se sont toutes deux tenues à Aspen en remplacement d’autres sites qui devaient originellement accueillir ces épreuves. La pandémie de Covid-19 a évidemment eu son mot à dire pour expliquer dans ces changements au calendrier.
Lors de cette dernière finale de la Coupe du monde de la saison, Hosking retrouvait les sept mêmes autres athlètes qui avaient pris part à la finale du Championnat du monde de la semaine précédente où elle avait pris le 7e rang. Au terme de ses deux premières descentes, l’athlète de Mille-Isles avait inscrit le troisième meilleur pointage de chacune de ces deux descentes. Malheureusement, elle n’a pu améliorer son sort lors de sa dernière descente et, comme la classement final ne prend en compte que le pointage de la meilleure des trois descentes, elle a dû se contenter de la 5e place de la compétition, ce qui égalise quand même son meilleur classement en carrière réalisé en mars 2019.
«Je sais où je dois m’améliorer et les choses que je devrai apprendre, confie-t-elle pour expliquer son résultat. Mais c’est ma meilleure saison à date! Je suis extrêmement contente d’avoir eu une saison comme celle-ci.»
Retour à la compétition
Cette saison écourtée 2021 a été l’occasion pour la jeune femme de 19 ans de renouer avec la compétition après un an loin des pistes. En effet, outre en raison de la Covid-19 qui a reporté le début de cette saison-ci, Hosking devait se remettre d’une fracture à la cheville subie au début de 2020.
Lors de la première Coupe du monde de 2021 en janvier dernier en Suisse, la planchiste a dû se contenter du 23e rang. À peine une semaine plus tard, elle remportait une compétition comptant pour la Coupe d’Europe.
«À mon retour en compétition en Suisse, la première épreuve a été plutôt difficile. Je me mettais trop de pression pour bien faire, explique-t-elle. Quand je pense trop aux résultats, ça tourne au vinaigre. La semaine suivante, je me suis dit que la seule chose que je pouvais contrôler était comment j’effectuais ma descente. Le classement, c’est dans les mains des juges. Il fallait juste que je me laisse aller, que je sois dans le moment présent.»
La pandémie a aussi eu son impact sur la façon dont les athlètes se préparaient pour les épreuves. «La Covid-19, c’est stressant. Mon entraîneur Brian Smith et moi, on faisait très attention quant aux gens qu’on voyait et au port du masque. Ce n’est pas facile d’être loin de ses amis et de sa famille dans ces conditions mais heureusement, mon entraîneur et moi formons une bonne équipe: on ne se tape pas sur les nerfs!»
Année olympique
Si la saison 2021 de la Coupe du monde est terminée, Élizabeth Hosking pense déjà à la prochaine. Après quelques semaines de repos chez elle à Mille-Isles, elle repartira en Suisse en mai prochain pour un camp d’entraînement sur pistes. Elle poursuivra son entraînement physique durant l’été pour être prête pour le début de la prochaine saison qui sera une année olympique.
«Cette saison-ci m’a apporté de la confiance dans mes habiletés, dit-elle. Ça m’a confirmé que je voulais faire de la planche à neige, pas nécessairement juste faire des figures, et ça m’a aidé à apprécier le sport que je fais.»
Quant aux Jeux olympiques, qui auront lieu à Pékin en février 2022, Hosking croit fermement en ses chances de faire partie de l’équipe nationale et de pouvoir se qualifier pour la finale, elle qui avait pris le 19e rang aux Jeux de Pyeongchang en 2018. Mais un nuage noir plane quand même au-dessus de la prochaine saison.
«La Covid-19 est encore là, on ne sait pas ce qui va se passer l’an prochain, concède-t-elle. Je vais prendre les opportunités qui vont m’être offertes.»