le Vendredi 17 janvier 2025
le Vendredi 28 avril 2023 16:10 Sports

David Goyette dans la «Valley» du hockey professionnel

Le joueur de Hawkesbury a signé un contrat d'entrée chez les professionnels.
David Goyette dans la «Valley» du hockey professionnel
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La déception liée à l’élimination hâtive des Wolves de Sudbury de David Goyette n’aura pas fait long feu. Cinq jours plus tard, le 10 avril, le hockeyeur de Hawkesbury signait officiellement son premier contrat professionnel avec le Kraken de Seattle, l’invitant ainsi à rejoindre leur club-école, les Firebirds de Coachella Valley, en Californie.

« Ça s’est passé vraiment vite et je ne m’y attendais pas trop honnêtement. Quand on s’est fait éliminer, c’était un jeudi et j’étais assez triste. Et là, vers 23h, Seattle m’a appelé pour me dire qu’ils finalisaient mon contrat avec agent et que je devais être prêt lundi matin pour m’envoler à Coachella », raconte l’attaquant, devenu « vraiment content d’un coup ».

Cette entente, d’une durée de trois ans et d’une valeur de 2,85M$, représente le contrat d’entrée du Québécois d’origine dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Pour en arriver à ce pacte, le Kraken avait sélectionné Goyette au 61e rang lors du dernier repêchage de la LNH, en juillet 2022.

Une nouvelle étape

Afin de faire sa place à Seattle, l’avant de 19 ans devra d’abord faire ses preuves dans la Ligue américaine de hockey (LAH) avec les Firebirds. Déjà, il a pu prendre part aux deux derniers matchs de la saison régulière de Coachella Valley. L’expérience a débuté avec son traditionnel rookie lap, où une recrue effectue un tour de glace en solitaire lors de la période d’échauffement.

« C’était vraiment cool comme moment. J’étais vraiment fier de moi et je réalisais que j’étais rendu à un stade de ma vie où tous mes efforts avaient finalement payé pour ce moment », se rappelle le #88.

Bien qu’il fut blanchi de la feuille de pointage lors de ces deux rencontres, le natif de Saint-Jérôme n’a pas perdu de temps à changer la donne lors des séries éliminatoires de la Coupe Calder. Inséré dans la formation lors du troisième match de la série opposant les Firebirds aux Roadrunners de Tucson (club-école des Coyotes de l’Arizona), Goyette assista Shane Wright sur le but victorieux permettant à Coachella Valley de passer au second tour.

« On a terminé deuxième de toute la ligue, alors on s’en va là pour gagner jusqu’au bout », analyse-t-il, en ajoutant qu’il s’agirait d’un énorme exploit sachant que la franchise en est à sa toute première saison d’existence.

Changement de climat

Dès son arrivée sur la côte ouest-américaine, l’espoir du Kraken raconte avoir été « très bien accueilli » chez les Firebirds, en sentant rapidement avoir fait partie de « la famille ». En dehors de la glace, le changement le plus drastique aura sans doute été d’un point climat, littéralement.

« C’est incroyable honnêtement, c’est comme être en vacances à longueur d’année, mais tu joues au hockey et tu t’entraînes. Quand je suis débarqué de l’avion, ma famille de pension m’a texté qu’il y avait encore une tempête de neige à Sudbury, alors qu’ici, il faisait 38° avec gros soleil! », raconte le nouveau Californien.

Le loup sort les griffes

Pour arriver dans le désert de Coachella Valley, l’athlète de Hawkesbury a livré la marchandise dans les rangs juniors au sein des Wolves de Sudbury dans le Nord ontarien.

« J’avais beaucoup de discussion avec Seattle cette saison, mais pas vraiment sur mon contrat. Alors j’ai fini par moins y penser et en me mettant moins de pression avec ça, j’ai pu focus davantage sur ma game », témoigne le joueur de centre ayant terminé au 9e rang des marqueurs de la OHL avec 92 points, soit 19 de plus que la saison précédente.

Pour cette production, il crédite l’entraîneur-chef des Wolves, Derek MacKenzie pour avoir amené l’équipe au niveau supérieur. « Il a gagné la Coupe du Président comme assistant avec les Panthers de la Floride l’an dernier, alors son expérience parle d’elle-même. Il a vraiment fait de moi un joueur complet, mais aussi une meilleure personne. L’équipe est sur le bon chemin, on a perdu contre un très bon club en Peterborough cette saison, mais l’année prochaine c’est sûr qu’on aspire à un plus long parcours », avance l’assistant-capitaine des Wolves.

Crédit photo : Wolves de Sudbury.

L’étape ultime

Ce que David Goyette ignore, c’est s’il sera de la « Meute » de Sudbury la saison prochaine, alors que des opportunités pourraient se présenter pour lui sur la côte ouest-américaine, à Seattle ou bien Coachella Valley. Toutefois, si un retour en Ontario s’impose, le hockeyeur comprendra, car bien que plus de 3 000 kilomètres séparent Sudbury et la métropole de l’état de Washington, le Kraken garde toujours un œil sur son développement.

« C’est vraiment une organisation top class, j’ai eu des échos toute la saison sur ce que je devais améliorer, sur quoi je devais travailler ou si j’avais besoin de quoi que ce soit », a énoncé le hockeyeur.

Il va s’en sans dire qu’en étant maintenant officiellement un « hockeyeur professionnel », David Goyette sait trop bien qu’il s’approche du rêve ultime, reste maintenant le dernier sprint pour l’atteindre : « Moi, mon rôle c’est de continuer de m’améliorer, continuer à pousser pour faire ma place dans l’équipe. C’est mon but et ce le sera chaque année jusqu’à ce que je sois à Seattle », a exprimé le franco-ontarien, poursuivant son escalade vers les hautes sphères du hockey.

Crédits photos : Kraken de Seattle & Firebirds de Coachella Valley.