David Goyette est un nom qui sera à surveiller lors du repêchage de la Ligue nationale de hockey (LNH) qui se tiendra à Montréal les 7 et 8 juillet prochains. À quelques semaines du moment tant attendu, le Régional s’est entretenu avec celui qui revient tout juste de Buffalo, où avait lieu le camp d’évaluation physique de LNH.
« C’était vraiment un moment spécial, j’ai rencontré 25 ou 26 équipes. C’est sûr que les entrevues c’était stressant, mais les tests physiques ont bien été, puis c’était le fun de pouvoir être alentour des autres meilleurs joueurs », confie l’attaquant des Wolves de Sudbury sur son expérience au scouting combine de la LNH.
Si l’événement est aussi « intimidant », même pour les meilleurs espoirs de la planète, c’est que les recruteurs et directeurs généraux des 32 équipes du circuit Bettman sont sur place pour ce qui est le dernier grand rendez-vous leur permettant de faire un choix à savoir qui ils sélectionneront en vue du repêchage de juillet prochain. Un moment que David Goyette attend depuis longtemps.
« Je suis vraiment excité, sérieusement, ça fait depuis que je suis jeune que j’attends ce moment-là et je suis sûr que la semaine avant le draft je ne vais pas dormir beaucoup, parce que je vais avoir hâte d’entendre mon nom », avoue le hockeyeur de Hawkesbury.
Une ascension fulgurante
En janvier dernier, lors du premier classement de la Centrale de recrutement de la LNH, David Goyette figurait au 35e rang parmi les meilleurs patineurs nord-américains. Après le dévoilement du classement final du mois de mai, il se retrouve maintenant au 13e échelon, soit la plus forte ascension chez les 30 meilleurs hockeyeurs de sa catégorie. Une impressionnante montée qu’il explique par un retour en force suite à l’annulation de la saison 2020-2021 de la Ligue de hockey de l’Ontario (OHL) due à la pandémie.
« C’est sûr qu’au début de l’année j’avais pris un pas en arrière pendant que les autres s’étaient améliorés, mais éventuellement j’ai retrouvé ma game, j’ai joué avec plus de confiance et je crois que ça m’a vraiment aidé à montrer aux scouts quel genre de joueur j’étais », raconte celui qui a amassé 73 points en 66 matchs dès sa première saison dans la OHL, en plus de représenter le Canada au Championnat du monde des moins de 18 ans en Allemagne.
Persévérance et retour aux sources
S’il a été en mesure de retrouver ses repères rapidement durant la saison 2022, c’est qu’il a été en mesure de garder la forme autant physiquement que mentalement, et ce, malgré les montagnes russes d’émotions qu’a été la saison 2021.
« Mes parents et mon agent m’ont beaucoup aidé là-dedans. Quand les gyms ont fermé, mes parents m’en ont fait un dans le garage pour que je puisse continuer à m’entraîner. J’ai aussi pu parler avec un psychologue sportif qui m’a beaucoup aidé à rester positif et à me fixer des buts pour l’année suivante », raconte celui qui se dit satisfait d’avoir passé « assez proche » de son objectif de faire 80 points cette année.
D’ailleurs, même si cela ne se compare pas à une saison régulière de la OHL, David Goyette aura malgré tout pu voir un peu de glace en 2021. Après un passage de quelques matchs dans un programme de développement aux États-Unis, arrêté abruptement étant donné son association aux Wolves de Sudbury.
De retour à la maison, la meilleure option qui lui restait était de faire un retour aux sources pour sa ville d’adoption, soit Hawkesbury, où sa famille a aménagé cinq ans plus tôt. D’ailleurs, dès son arrivée dans l’Est ontarien, le joueur de centre avait connu de belles années dans les patinoires de la région.
D’abord, en 2017-2018, avec le Wild d’Eastern Ontario (U14-AAA), il avait obtenu 50 points en 23 matchs, menant l’équipe vers une saison parfaite et une après-saison positionna le Wild 3e au championnat provincial.
Ensuite, en 2018-2019, encore avec le Wild, mais cette fois de niveau U15-AAA, il avait amassé 94 points en 30 matchs, en plus d’en amasser davantage en remplaçant quelques matchs chez les Hawks U18-AAA, le tout en étant accompagné de l’un de ses meilleurs amis, Maveric Lamoureux.
Bref, dans un contexte exceptionnel de pandémie, le retour pour son équipe locale s’est fait naturellement.
« Les Hawks jouaient [des matchs d’exhibition], alors pour jouer quelques matchs et rester en forme, mon agent a appelé Rick Dorval et ça s’est fait juste comme ça », explique David Goyette avec reconnaissance pour l’aide reçue.
Rien n’arrive pour rien
Avec le recul, même si cela lui a initialement fait prendre un « pas en arrière », David Goyette croit par-dessus tout que rien n’arrive pour rien. De ce fait que la saison 2021 n’aura fait que le rendre plus fort, saison 2022 à l’appui.
« Honnêtement j’ai tellement travaillé fort durant l’année ‘COVID’, ça m’a permis de comprendre beaucoup de choses en tant que joueur de hockey, mais aussi en tant que personne. Quand tu es toujours dans le hockey, des fois tu prends les choses pour acquises, mais maintenant, chaque fois que j’embarque sur la glace, je me trouve chanceux et ça me motive encore plus à m’améliorer chaque jour », conclut David Goyette, pour qui la persévérance sera enfin récompensée, le 7 ou 8 juillet prochain, lors du repêchage de la LNH, présenté cette année au Centre Bell de Montréal.
Crédit photos : Wolves de Sudbury.
