le Mardi 29 avril 2025
le Lundi 27 mars 2023 12:13 Société

On souligne le 8 mars au Carrefour des femmes

Plusieurs activités avaient lieu dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes.
On souligne le 8 mars au Carrefour des femmes
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Le 8 mars dernier se tenait la Journée internationale des droits des femmes. À Lachute, le Carrefour des femmes soulignait cette journée avec quelques activités, notamment avec un souper-conférence ayant pour sujet la charge mentale ainsi qu’un déjeuner-causerie en début de journée.

Lancé aux États-Unis en 1909, l’événement s’internationalise rapidement et dès le début des années 70, les premières manifestations en lien avec cette journée ont lieu au Québec. L’objectif est évidemment de souligner les gains effectués au fil du temps en vue de l’égalité entre les sexes mais aussi pour sensibiliser la population sur le chemin qu’il reste à faire.

«On invite le monde à prendre position et à lutter contre les inégalités, explique Martine Mantha, coordonnatrice des actions collectives et de la visibilité au Carrefour des femmes. Il y a encore beaucoup de travail à faire.»

C’est sous le thème «Résistance féministe» que cette journée avait lieu cette année au Québec et pour débuter celle-ci, le Carrefour avait invité les femmes à venir prendre part à un déjeuner-causerie pour discuter des avancées qui ont été faites et de celles qui restent à faire pour l’égalité des sexes.

«On fait ce genre de déjeuners pas seulement aujourd’hui, on en fait tout au long de l’année, indique madame Mantha. Ça permet aux femmes d’avoir un endroit pour jaser et socialiser.»

Selon elle, si les femmes québécoises ont pu obtenir certaines victoires dans la marche vers l’égalité au cours des dernières années, il ne faut pas que celles-ci s’asseoient sur leurs lauriers. «Si on compare avec les États-Unis où il y a eu une régression (NDLR: notamment sur le droit à l’avortement), c’est sûr qu’ici, il y a eu des gains, dit-elle. Mais il faut conserver ces gains-là et se baser sur ceux-ci pour continuer.»

Intersectionnalité

Cette journée du 8 mars était l’occasion aussi pour parler d’un thème qui est de plus en plus mis de l’avant depuis quelques temps, l’intersectionnalité. Bien que souvent liée à la lutte pour l’égalité des sexes, l’intersectionnalité ne s’y cantonne pas uniquement.

«C’est la croisée des oppressions, explique Nancy Maher, coordonnatrice générale du Carrefour des femmes. Ça représente les gens qui vivent plusieurs oppressions. Par exemple: si tu es une personne handicapée, tu as une bataille supplémentaire par rapport à une personne ‘normale’. Une femme handicapée, racisée, pauvre et lesbienne aura à vivre une croisée des oppressions, elle aura à vivre plus de batailles pour réclamer des droits. Elle aura encore moins d’équité qu’une femme hétéro blanche.»

Madame Maher souligne que cette intersectionnalité doit être prise en considération dans plusieurs dossiers par les divers intervenants, par exemple dans un cas de violence conjugale au sein d’un couple racisé ou encore dans la quête d’un logement pour une femme seule comparativement à une femme monoparentale.

«C’est très délicat mais il faut être conscient de ça. Moi, je suis une femme blanche née en Amérique du Nord. J’ai donc eu des privilèges: de l’éducation, un métier, une maison, illustre madame Maher. Une femme du même âge que moi née en Afghanistan qui arrive au Canada et qui porte le voile, elle a plusieurs oppressions comparé à moi.»

Pour plus d’informations concernant les activités du Carrefour des femmes de Lachute, visitez le www.cafela.org.