Le Club de gymnastique Barany de Lachute a reçu un bon coup de pouce financier de la part de la Fondation Jérémie-Paradis. En effet, cette dernière remettra 3000$ par an pour les trois prochaines années, pour un total de 9000$. Ce faisant, la fondation devient le premier partenaire Or de Barany dans le cadre de son nouveau programme de commandite.
Fondé en 1997, le Club de gymnastique Barany accueille cette année près de 310 gymnastes, garçons et filles, dans ses locaux situés depuis 2011 dans l’ancienne église Immaculée-Conception de Lachute. Or, avec autant d’utilisateurs pour ses appareils, il est normal que ceux-ci s’usent avec le temps et doivent être remplacés. Le club entame d’ailleurs une période de renouvellement de ses équipements.
«On essaie de mettre à jour tous nos équipements, explique Myriam Landry-Ladouceur, l’une des deux seules entraîneures à temps plein du club. Dans les prochaines années, on en a pour au moins 100 000$ à acheter.»
Pour aider dans l’atteinte de cet objectif, Barany a lancé un nouveau programme de partenariat et la Fondation Jérémie-Paradis, qui vient en aide aux jeunes sportifs de la région, a été la première à être approchée pour devenir un partenaire Or. Celle-ci a accepté de verser au club de gymnastique la somme de 3000$ pour chacune des trois prochaines années.
Pour cette année, l’argent a servi à acheter de nouvelles pattes pour table de saut, d’une valeur de 2000$. Le 1000$ restant servira à l’achat d’une partie du tapis de gymnastique au sol.
«Je suis très contente que la Fondation ait accepté. Ça va nous permettre d’avoir des équipements sécuritaires et d’enlever une partie de la charge financière sur les épaules du club», souligne madame Landry-Ladouceur, ajoutant que parallèlement, la Fondation Jérémie-Paradis a aussi aidé à défrayer les coûts d’inscription au club de certains gymnastes. Barany devrait par ailleurs annoncer prochainement l’identité de ses nouveaux partenaires Argent et Bronze.
«On était déjà très impliqué avec le club, notamment pour l’achat d’équipements, relate Sylvain Paradis, de la Fondation Jérémie-Paradis. Quand on a vu la demande de partenariat, on savait que c’était peut-être un peu plus que ce que l’on remet normalement aux associations sportives mais on savait aussi que les besoins étaient là. On aide déjà à l’inscription à la gymnastique d’une quinzaine de jeunes par année et c’est un sport qui est très populaire et accessible.»
Pression financière
S’il est prévu que Barany changent certains de ses équipements au cours des prochaines années, d’autres dépenses importantes sont aussi prévues. L’église Immaculée-Conception, que Barany a racheté en 2015, a été construite à la fin des années 50 et des problèmes liés à la vétusté des lieux sont ainsi apparus au fil des ans.
Par exemple, le béton qui sert de plancher de ce qui était autrefois la nef en est un qui s’effrite facilement. Il est ainsi impossible pour le club d’ancrer au sol certains de ses appareils. C’est notamment le cas des barres asymétriques: celles-ci ont été remplacées par des barres autoportantes mais avec des paquets de bardeaux d’asphalte répartis sur son cadre au sol en guise de contrepoids.
Quant au sous-sol, des travaux de rénovation ont eu lieu durant le temps des fêtes en retirant les tuiles du plancher (qui commençaient à se détacher d’elles-mêmes) et en sablant la dalle de béton. Les murs ont aussi été peinturés.
Cependant, la réfection du toit de l’immeuble sera un projet de rénovation qui coûtera encore plus cher que prévu: de 480 000$ avant la pandémie, les travaux sont maintenant estimés à près de 800 000$. Heureusement, Barany a reçu une subvention du gouvernement provincial de 240 000$ pour l’aider dans ce projet.
La hausse du salaire minimum, qui doit augmenter de 1$ le 1er mai prochain pour passer à 15,25$/heure, ajoute à la pression financière du club. «Ça va avoir un gros impact pour nous puisque la majorité de nos entraîneurs sont des jeunes au salaire minimum, explique Myriam Landry-Ladouceur. On a aussi le défi de garder nos entraîneurs car dans plusieurs commerces, ils pourraient gagner plus qu’ici dès la première journée. On n’a ainsi pas le choix d’augmenter nous aussi les salaires.»
Heureusement, il y a quand même de l’espoir pour Barany. Depuis la fin de la pandémie, madame Landry-Ladouceur indique avoir noté une hausse importante du nombre d’inscriptions au club. Qui plus est, Barany vient de lancer un nouveau programme de parkour qui devrait pouvoir attirer encore plus de nouveaux membres. L’entraîneure ajoute que le club peut aussi compter sur une armée indéfectible de bénévoles pour l’aider dans sa mission.
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