En 1997 est né le Bureau du cinéma et de la télévision d’Argenteuil, qui porte aujourd’hui le nom de Film Laurentides. L’impact économique de cet organisme, qui est toujours basé à Lachute, n’est plus à prouver: on estime à plus de 125 millions $ les retombées qui ont été engendrées dans les Laurentides au fil des ans grâce à la venue de productions cinématographiques. Pour célébrer ce succès et les 25 ans d’existence de l’organisme, un cocktail d’anniversaire suivi de la projection en primeur du film Falcon Lake ont eu lieu au Cinéma St-Eustache le 13 octobre dernier.
Près de 185 convives avaient accepté l’invitation de Film Laurentides à cette soirée de célébration. «Je suis heureuse qu’autant de gens de la région que de ceux de l’industrie [cinématographique et télévisuelle] soient venus à l’événement, estime Marie-Josée Pilon, commissaire de Film Laurentides. C’est une façon pour nous de mesurer notre succès: si tu organises un événement et que les gens répondent présents, ça nous donne un signe que l’organisme est apprécié.»
Parmi les personnes présentes, on retrouvait les deux fondateurs de Film Laurentides, Marc Carrière, directeur général de la MRC d’Argenteuil, et Dany Brassard, aujourd’hui directeur du service de développement économique de la MRC. Ceux-ci lancent l’idée en 1997 de créer un organisme qui pourrait œuvrer à attirer les tournages télévisuels et cinématographiques dans Argenteuil après avoir lu un reportage dans La Presse concernant le tournage du film The Education of Little Tree à Harrington dans lequel le producteur Jake Eberts encensait les conditions de tournage dans la région.
Au même moment, le commissaire du Bureau de cinéma de Montréal, André Lafond, lui-même un résident d’Argenteuil, a été contacté par le duo après que ce dernier se soit exprimé dans les médias de l’impact économique important qu’avaient les tournages dans la province. «Il nous a incités à faire une tournée de familiarisation de la région avec les producteurs, se rappelle Marc Carrière. On avait même nolisé un hélicoptère et suite à cette tournée, on a eu quatre tournages! On a alors commencé à faire des missions à l’international.»
Cela n’a pris que trois ans avant que l’organisme n’étende à tout le territoire laurentien ses activités. Aujourd’hui, il y a en moyenne une quarantaine de productions diverses qui viennent tourner dans les Laurentides annuellement. Plus de 650 films, publicités, vidéoclips et émissions télé y auraient été tournés depuis le lancement de Film Laurentides.
Fiers du succès
Les deux cofondateurs admettent ressentir une énorme fierté de la réussite de l’organisme qu’ils ont créé il y a 25 ans même s’ils n’avaient pas imaginé un tel succès.
«J’aurais aimé imaginer à l’époque l’ampleur que Film Laurentides a pris au fil des ans, concède Dany Brassard. La première année, on a eu trois productions. On s’était dit qu’il y avait quelque chose là. Les années suivantes, ça ne faisait qu’augmenter! Je suis fier! C’est incroyable. J’étais fébrile et émotif toute la journée. C’est une réussite et pas seulement celle de Dany Brassard mais bien de tous ceux qui se sont greffés à l’équipe au fil des ans.»
Même son de cloche du côté de Marc Carrière. «C’est au-delà de nos rêves les plus fous, dit-il. C’était une idée lancée comme ça qui est tombée au bon moment. On a eu la chance de croiser des gens qui nous ont accompagnés et qui nous ont aidés à cheminer et à prendre des décisions éclairées. Je suis très fier de la pérennité de cet organisme.»
Il poursuit: «Je n’aurais jamais imaginé que ça mènerait à un tel sentiment de fierté de la part de la population. Au moment où on parle beaucoup d’acceptabilité sociale dans le développement économique, Film Laurentides a fait la démonstration d’avoir obtenu l’adhésion de l’ensemble des gens des Laurentides.»
Appui du milieu
Pour cette soirée anniversaire, le public pouvait découvrir en primeur Falcon Lake, premier long métrage de la comédienne québécoise Charlotte Le Bon et qui a été tourné l’an dernier à Gore, Brownsburg-Chatham et Harrington notamment. Sylvain Corbeil, producteur chez Metafilms, a lancé un appel pour que l’organisme puisse continuer à bénéficier de l’appui de la communauté.
«Le service est toujours A-1! Le travail de Film Laurentides est extrêmement apprécié, note-t-il. Il faut continuer à encourager et à supporter Film Laurentides. Il y a des retombées économiques mais aussi au niveau de la fierté de la représentation de la région ici, au Canada et à l’international. Ce bureau régional a démocratisé la représentation des territoires dans le cinéma québécois. Si ce genre d’initiative n’existait pas, il n’y aurait que des films ‘montréalais’.»
Aujourd’hui, Film Laurentides compte sur une équipe de deux personnes, Marie-Josée Pilon (à gauche) et Elizabeth Dumouchel (à droite).
Plusieurs productions sont actuellement en cours de tournage dans la région, dont Simple comme Sylvain de Monia Chokri (en tournage dans Argenteuil), Les Hommes de ma mère d’Anik Jean (en tournage à Wentworth-Nord) et bientôt, des courts métrages d’étudiants de l’Université du Québec à Montréal. Pour 2023, outre les diverses productions, Film Laurentides espère augmenter son offre en matière de réalité virtuelle, avec la présentation auprès de producteurs de sites de tournage potentiel sous ce format.
Pour obtenir plus d’informations sur Film Laurentides, visitez le www.filmlaurentides.ca.