Durant le mois de juin, la Galerie de la Route des arts présente les œuvres de Jacqueline Tourigny et de Diane Labarre lors de l’exposition Métamorphose. Offrant deux styles variés, ces deux artistes espèrent faire découvrir leur art au public de la région, elles-mêmes l’ayant découverte à travers la galerie de la rue Clyde.
Ayant passé sa vie à enseigner l’art, Jacqueline Tourigny présente une exposition de ses collagraphies, une technique d’estampe dans laquelle on superpose des objets qui vont servir d’empreinte sur un support.
«C’est en faisant mon baccalauréat en art que j’ai eu le coup de cœur pour la gravure, même si j’ai exploré d’autres techniques, raconte l’artiste. J’ai toujours été fascinée par les textures et les formes. Plus petite, je regardais des formes et des couleurs et comment elles s’imbriquaient l’une dans l’autre.»
Pour les œuvres qui sont exposées à la Galerie de la RDA ce mois-ci, madame Tourigny a opté pour celles inspirées de la nature qu’elle a majoritairement réalisées ces cinq dernières années.
«Je suis éblouie par l’harmonie de la nature mais j’aime me faire surprendre par celle-ci, raconte la résidente de Ste-Sophie. Avec la collagraphie, j’adore manipuler les textures.»
En raison de la proximité de sa résidence avec un boisé, l’artiste récolte elle-même des éléments pris dans la nature (feuillage, branches, fleurs…) pour ensuite les coller sur une planche de merisier russe. C’est en faisant la juxtaposition de ces objets qu’elle découvre des formes, des couleurs et des textures qui se refléteront au moment de l’estampillage, elle qui utilise une encre à l’huile. Elle peut même ajouter du chine-collé, une technique de gravure dans laquelle une image est transférée sur une surface qui est collée sur le support pour l’impression.
«Quand je m’installe à mon atelier, ça peut prendre une journée entière. Il n’y a rien qui ne me fait le plus plaisir que la création!»
Relations métaphysiques
De son côté, Diane Labarre a toujours créé, même si elle n’a pas nécessairement gagné sa vie avec l’art. Elle admet partager son temps entre la sculpture, le dessin et la peinture. Pour l’exposition à la Galerie de la RDA, elle présente des tableaux réalisés en technique mixte, alliant collage, encre de Chine et acrylique.
«Ce qui m’intéresse, ce sont les relations humaines. C’est très métaphysique, indique l’artiste montréalaise. Ça parle de la place de l’Homme dans l’univers, c’est une question existentielle sur la place de l’Être.»
Avouant avoir une propension à créer des œuvres ayant majoritairement le noir comme couleur dominante, madame Labarre explique qu’elle n’a pas nécessairement d’attente ou de message qu’elle veut faire passer auprès des visiteurs de l’exposition. «C’est difficile de savoir ce qu’une personne va venir chercher, dit-elle. J’ai créé ces œuvres parce que ça montrait ce que je voulais exprimer.»
L’artiste expose aussi trois sculptures non-figuratives de bois. «C’est un tout autre univers! Je veux faire des installations car j’en ai bien 50 autres à la maison. C’est carrément autre chose!»
Mesdames Labarre et Tourigny en sont à leur première exposition à Lachute, elles qui ont découvert la Galerie de la RDA soit par l’entremise d’une amie, soit en répondant à l’appel de dossier envoyé par la salle d’exposition.
«C’est vraiment une belle salle ici. Il s’y fait de belles choses», lance Diane Labarre.
«C’est un privilège d’être ici, ajoute de son côté Jacqueline Tourigny. C’est un très bel espace, très accueillant.»
Il est à noter que l’exposition des œuvres de Peter Borowsky, amorcée en mai, se poursuivra tout le mois de juin. De plus, la Galerie de la RDA propose également plusieurs créations d’artistes et artisans d’Argenteuil dans son espace boutique, de quoi trouver un cadeau idéal pour toutes les occasions.
La Galerie de la Route des arts est située au 76, rue Clyde, à Lachute.