le Lundi 29 mai 2023
le Jeudi 23 Décembre 2021 9:39 Sports

Elizabeth Hosking vise Pékin

La planchiste de Mille-Isles Elizabeth Hosking a obtenu son meilleur résultat en Coupe du monde de demi-lune le 12 décembre dernier tenue à Copper Mountain, au Colorado. Sa 4e position confirme sa place parmi l’élite de son sport et est de bon augure pour les Jeux olympiques de Pékin qui arrivent à grands pas.

Deuxième de son groupe au terme des qualifications, Hosking a raté le podium par cinq points seulement, un écart relativement faible dans ce sport. Mais cette 4e place lors d’une compétition en Coupe du monde est son meilleur résultat en carrière, elle qui a déjà terminé en deux occasions en 5e place, la dernière fois lors de la Coupe du monde précédente tenue en mars dernier.

«C’est un résultat qui se prend très bien!, a confirmé au Régional l’athlète de 20 ans. Cette compétition à Copper Mountain, j’y participe depuis que j’ai 15 ans mais je ratais chaque fois les finales. D’être cette fois-ci dans la finale était déjà un gros accomplissement!»

Il s’agissait de son troisième top-10 de suite: outre sa 5e place lors de l’ultime Coupe du monde de la dernière saison, elle avait aussi pris juste avant le 7e rang des Championnats du monde. Pas mal alors qu’elle avait raté toute l’année 2020 en raison d’une blessure et de la pandémie, ce qui lui fait dire qu’elle est dans la meilleure forme physique qui soit à la veille des Jeux olympiques.

«J’ai beaucoup travaillé cet été sur l’aspect mental et physique pour commencer la saison en force, confie-t-elle. Ça confirme que tous les efforts que j’ai faits cet été ont rapporté.»

Objectif: Pékin

À moins de deux mois des Jeux olympiques de Pékin, Elizabeth Hosking indique que sa place n’est pas encore confirmée. Ce sont les résultats obtenus lors des cinq compétitions d’envergure qui précèdent les Jeux, soit quatre Coupes du monde et les Championnats du monde, qui détermineront qui seront les Olympiens. Or, il ne reste plus à disputer que deux Coupes du monde, qui se tiendront en janvier en Californie et en Suisse. Avec ses trois top-10 obtenus jusqu’à présent, sa qualification olympique ne devrait donc être qu’une formalité.

«Avec les résultats obtenus, je suis en très bonne position pour aller aux Jeux!», lance la principale intéressée, le sourire dans la voix.

Cependant, la compétition risque d’être féroce à Pékin pour une place sur le podium. Depuis quelques années, on retrouve en haut des classements de la Coupe du monde les mêmes noms, avec celui de l’Américaine Chloe Kim régulièrement au sommet. Mais Hosking croit qu’en continuant à travailler, elle pourra s’améliorer et éventuellement dépasser ces athlètes dans les classements.

«La descente que j’ai faite pour ma 4e place, c’en était une toute nouvelle que je venais d’apprendre il y a deux mois et elle inclut un 1080° (NDLR: trois tours complets dans les airs) que je venais aussi d’apprendre, explique-t-elle. D’avoir pu inclure ce 1080° dans la descente et d’avoir réussi à l’atterrir deux fois en compétition, c’est déjà énorme. Il ne me reste qu’à raffiner des trucs car les juges voient tout, même ce qui se passe entre les figures. C’est là que j’ai du travail à faire, soit de bien enchaîner mes figures car je fais les mêmes que les filles qui me devancent. Elles ont juste un peu plus d’expérience en compétitions que moi.»

Une expérience olympique différente

Dans l’éventualité où Elizabeth Hosking se qualifie pour ses deuxièmes Jeux olympiques en carrière, elle admet être heureuse d’avoir pu vivre l’expérience de 2018, où elle avait pris le 19e rang, car elle s’attend à ce que l’ambiance soit différente à Pékin en raison des normes sanitaires.

«Je suis contente d’avoir vécu les Jeux de 2018, d’avoir pu prendre part à la cérémonie d’ouverture… Mais ce n’était que le cinquième événement de niveau international auquel je prenais part. Je me sentais comme une imposteure, explique-t-elle. Là, quand j’arrive à une compétition, les filles surveillent ce que je fais, elles me voient comme une menace. En plus, j’ai déjà été en Chine pour des compétitions, je sais donc à quoi m’attendre. J’ai acquis beaucoup d’expérience depuis 2018.»

Les restrictions sanitaires qui seront en place pourraient même être un avantage selon la résidente de Mille-Isles. «Ça devrait faire en sorte que ce soit moins grandiose, notamment en raison du fait que l’on ne doit arriver que juste avant notre compétition et repartir tout de suite après, mais ça va faire aussi en sorte que ça va plus se rapprocher de ce à quoi je suis habituée sur le circuit de la Coupe du monde, indique-t-elle. Je vais pouvoir plus me concentrer sur la compétition en tant que tel.»

D’ici aux Olympiques, qui auront lieu du 3 au 19 février prochain, Elizabeth Hosking voudra profiter du temps des fêtes pour être avec sa famille. Dès le début janvier, la compétition reprendra avec les deux dernières Coupes du monde avant les Olympiques, du 6 au 8 janvier en Californie et du 13 au 16 en Suisse. Il ne restera alors qu’un mois avant les Jeux, un moment que l’athlète utilisera pour peaufiner ses descentes.

La compétition olympique de demi-lune débutera le 9 février avec les qualifications en vue de la finale qui sera disputée le lendemain.