L’agent de joueur et ex-défenseur de la Ligue nationale de hockey, Gilles Lupien, est décédé. Son fils Erik en a fait l’annonce sur les réseaux sociaux le 18 mai dernier. Originaire de Brownsburg-Chatham, Lupien a succombé à un cancer à l’âge de 67 ans.
Né en 1954, Lupien a connu une courte carrière de cinq ans dans la Ligue nationale de hockey avec les Canadiens de Montréal, les Penguins de Pittsburgh et les Whalers de Hartford, remportant au passage deux Coupes Stanley avec Montréal en 1978 et 1979. À 6 pieds et 6 pouces, il était reconnu pour ne pas avoir peur de se porter à la défense de ses coéquipiers.
«Homme d’honneur qui respectait ses adversaires, il projetait l’image du gentil géant, lui qui se faisait un devoir de défendre ses coéquipiers, dont un certain Guy Lafleur de qui on disait qu’il était le garde du corps», ont d’ailleurs réagi par voie de communiqué les Canadiens de Montréal.
Après sa retraite en tant que joueur, celui que l’on surnommait «Loupie» a touché à différentes carrières, de restaurateur à propriétaire d’une franchise de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, les Chevaliers de Longueuil. Mais c’est surtout comme agent de joueurs qu’il s’est fait connaître. Accrédité par l’Association des joueurs de la LNH en 1996, il a notamment représenté Roberto Luongo, Corey Crawford et Sean Couturier au cours des années.
À l’auteur de ces lignes, Lupien avait mentionné en 2011 comment le rôle d’agent de joueur avait évolué avec le temps. «Avant, l’agent était là pour négocier le contrat et après, tu ne le voyais plus. Aujourd’hui, faut discuter du temps de glace, de l’entraînement physique, etc. Auparavant, le conditionnement physique, c’était vraiment pas important», nous avait-il mentionné.
D’ailleurs, Lupien a toujours voulu aider ses clients, notamment en mettant sur pied un programme pour aider à la transition après une carrière de joueur. Reconnu pour son franc-parler, il s’était aussi souvent prononcé contre la violence au hockey, notamment dans les rangs mineurs, mais aussi pour demander que les joueurs des équipes de la LHJMQ soient considérés comme des salariés et non plus comme des athlètes-étudiants.
À la fin d’avril dernier, le chroniqueur Réjean Tremblay racontait comment l’agent Gilles Lupien l’avait inspiré pour le personnage de Pierre Lambert dans une des séries Lance et compte. «Je savais ce que serait Pierre Lambert du National dans Lance et Compte: Nouvelle génération. Il serait agent de joueurs. Comme Gilles Lupien. Prêt à faire des sacrifices pour le bien du client. Prêt à se battre pour protéger les enfants», avait-il écrit.
En 1985, la Ville de Brownsburg-Chatham avait renommé son aréna en son honneur. Le nom devrait rester si l’aréna est transformé en patinoire extérieure couverte réfrigérée comme cela est avancé.
«Cet homme de principes a marqué une page importante de l’histoire de Brownsburg et d’Argenteuil. Nous nous ferons un devoir d’honorer sa mémoire et sa grande contribution à la société», ont déclaré par voie d’un communiqué conjoint la mairesse de Brownsburg-Chatham, Catherine Trickey, et le préfet de la MRC d’Argenteuil, Scott Pearce, ajoutant qu’il s’agissait d’un homme d’honneur animé par des valeurs d’intégrité et de bienveillance.
Lupien laisse dans le deuil ses trois enfants dont Erik qui a repris son agence de joueurs.
MISE À JOUR LE 20 MAI 2021, 10H30