«C’est pour conscientiser les gens, ne serait-ce qu’une seule personne!» C’est dans ces mots que Martine Lafleur a expliqué pourquoi elle avait contacté Le Régional le 22 avril dernier, date du Jour de la Terre. La résidente de Brownsburg-Chatham n’en revient pas de la quantité de déchets balancés le long de la route 344 par des automobilistes peu respectueux de l’environnement. Elle appelle les citoyens à faire preuve d’un plus grand respect alors qu’elle a pris sur elle de ramasser ces détritus au gré de ses marches quotidiennes.
Lorsque Le Régional a rencontré madame Lafleur en fin de journée le 22 avril, la résidente du secteur Cushing de Brownsburg-Chatham nous a montré le sac à ordures qu’elle avait rempli de déchets collectés le long de la route 344 lors de ses deux dernières marches quotidiennes. L’origine de ces détritus ne laisse pas de doute: ils ont été balancés par la fenêtre de voitures qui passaient par là. Quelques gobelets de café d’une chaîne bien connue, des bouteilles de plastique mais surtout des canettes de boissons alcoolisées en grande quantité, ce qui laisse supposer que les automobilistes irrespectueux de l’environnement sont aussi des adeptes de l’alcool au volant.
«En face du camping, il y en a beaucoup plus, affirme madame Lafleur. J’ai un fils que j’ai élevé pour ne pas qu’il fasse ça et ses trois enfants ne font pas ça non plus. C’est une question d’éducation: un de mes voisins a vu une mère avec ses enfants jeter un paquet de vidanges de leur mini-fourgonnette!»
Madame Lafleur n’en revient tout simplement pas qu’encore aujourd’hui, des gens balancent leurs déchets de leur voiture au lieu d’attendre d’être rendus à la maison pour les mettre dans le bon bac.
«On entend juste ça en 2021 qu’il faut faire attention à la planète. Je ne peux pas croire qu’il y a encore des gens qui lancent des trucs par la fenêtre!, lance-t-elle. Et visiblement, ces gens-là boivent au volant comme on le voit avec toutes ces canettes de bière. Dans la montée Vachon, c’est juste ça que l’on trouve [dans les fossés]!»
Comme elle prend des marches de façon quasi-quotidienne, Martine Lafleur va continuer à ramasser ce qu’elle va trouver le long de la route bien qu’elle aimerait qu’elle n’ait plus à le faire. Elle s’est inspirée d’un Montréalais qui fait la même chose dans la métropole et qui a fait l’objet d’un article dans le Journal de Montréal. Elle affirme que quelques-uns de ses voisins lui ont emboîté le pas pour aussi ramasser les déchets lancés par les automobilistes.
«C’est plus fort que moi! Dès que je vois un sac au vent, je le ramasse, dit-elle. Mais ce n’est jamais fini: il y a toujours de nouveaux déchets chaque jour!»