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le Jeudi 4 mai 2023 12:10 Sports

Une nageuse de Hawkesbury parmi l’élite universitaire

La nageuse de Hawkesbury Tatyanna Goyette a été nommée nageuse de l'année de l'Université de Montréal.
Une nageuse de Hawkesbury parmi l’élite universitaire
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L’athlète de Hawkesbury Tatyanna Goyette a conclu son parcours universitaire en grand le 5 avril, alors qu’elle fut nommée nageuse de l’année au sein de l’équipe des Carabins de l’Université de Montréal (UdeM).

« J’étais vraiment contente, avec tous les efforts que j’ai mis, c’est le fun d’être récompensée et de voir que ce n’était pas juste moi qui trouvais que je le méritais », lance la nageuse ayant reçu cette reconnaissance lors du gala sportif des Carabins.

En plus de ses accomplissements athlétiques, l’étudiante-athlète quitte aussi l’UdeM avec un baccalauréat en chimie. « J’étais vraiment chanceuse, car j’habitais à cinq minutes du CEPSUM, où on s’entrainait et où il y avait aussi un café et une bibliothèque. Alors c’était relativement simple en étant bien organisée », raconte celle qui aspire à faire carrière dans les sciences médico-légales criminalistiques.

Aller jusqu’au bout

Ne fermant pas la porte à éventuellement poursuivre ses études à la maîtrise, Tatyanna Goyette planifie d’abord de se donner une année supplémentaire pour se concentrer pleinement à son sport. Pour se faire, elle demeurera dans la métropole du Québec, où elle s’entrainera au Club Aquatique de Montréal – Camo Natation.

« Dans la dernière année, j’ai réalisé que j’avais besoin d’un plus gros challenge, raconte celle qui se considère toujours en progression. J’aimerais finir ma carrière aux essais olympiques de 2024 en visant un top 8 », ajoute-t-elle.

Bien qu’elle se veut réaliste quant à la difficulté d’accéder aux Jeux olympiques, le classement qu’elle vise est synonyme d’une participation en finale de ces essais. Celle qui sortira vainqueure de cette finale obtiendra ainsi son billet pour les Jeux d’été de Paris, la même année.

Des souvenirs mémorables

Malgré le « gros blocage » qu’a représenté la pandémie sur son parcours athlétique et universitaire, la Franco-ontarienne conservera tout de même des souvenirs « inoubliables » de son parcours avec les Carabins.

« À ma première année, l’une des seules années ‘normales’ en 2019, on avait une équipe super forte et on avait remporté les trois bannières au Québec, chez les femmes, les hommes et dans le mixte. Je me rappelle que ça s’était joué à la dernière course et que tout le monde avait sauté dans la piscine ‘tout habillés’ quand on avait su qu’on gagnait! », se souvient-elle avec sourire.

Individuellement, sa plus grande performance aura sans doute été l’année dernière, alors qu’elle avait obtenu la médaille d’argent au 50 mètres brasse lors des Championnats universitaires canadiens (USPORTS) disputés à Québec, en février 2022.

Toujours près d’une piscine

Avec une mère qui a nagé toute sa jeunesse et un père qui faisait aussi du triathlon, au sens littéraire, c’est dire que Tatyanna Goyette « est tombée dans la piscine » dès son enfance. « Même quand j’étais bébé, on a des photos de moi à quatre pattes sur le bord de la piscine », récite-t-elle.

À l’âge de huit ans, elle prendra finalement part à sa première compétition, sous la bannière du Club Orca de Hawkesbury. « Je n’ai pas été quelqu’un de très vite très jeune comme on voit souvent certaines filles qui stagnent ensuite en vieillissant. Moi ça a plutôt été l’inverse! », indique celle qui a fait ses premiers standards provinciaux deux ans avant d’entamer l’université.

« Ce n’était pas énorme, mais pour un petit club comme à Hawkesbury, on n’avait pas vu ça depuis longtemps. C’est là que j’ai commencé à aussi aller m’entrainer une fois par semaine à Ottawa et qu’on a réalisé qu’un parcours universitaire pouvait être possible », se remémore-t-elle.

Nageuse à jamais

Une chose est sûre, qu’elle prenne ou non sa retraite sportive l’année prochaine : Tatyanna Goyette a toujours été une nageuse et de surcroît, elle pense l’être à jamais.

« Contrairement à plusieurs, je ne crois pas que je vais me retirer avec une ‘écoeurantite’ de la nage. Je n’y pense pas trop pour le moment, mais pour moi c’est clair que je vais toujours rester près de l’eau… De toute façon, je n’ai jamais trop aimé courir, alors c’est surement dans la piscine que je vais continuer de faire mon cardio », projette l’athlète de Hawkesbury, justement contactée « près de l’eau » d’une plage, dans le cadre de vacances postuniversitaires bien méritées.