S’il y a un élu municipal qui compte le plus d’ancienneté dans Argenteuil, c’est bien Denis Richer. Candidat sortant au poste de conseiller du district 3 de Lachute, il brigue pas moins qu’un 8e mandat au conseil lachutois, lui qui s’était fait élire une première fois en 1987.
À l’exception d’une retraite politique de deux ans et d’une défaite après qu’il ait brigué le poste de maire en 2009, monsieur Richer aura donc siégé pendant 28 ans au conseil municipal de Lachute et il compte bien ajouter des années au compteur.
«La politique, quand tu entres là-dedans, tu ne veux plus en sortir, dit-il pour parler de cette longue carrière. En 1987, quand j’ai été approché, je n’avais pas nécessairement d’intérêt. Quand j’ai été élu, Lachute était sur le bord de la tutelle mais suite à tous les changements que l’on a faits, je me suis attaché à la municipalité. Je l’aimais et je voulais la développer. La politique, c’est une piqûre, c’est une drogue!»
Près de trente ans plus tard, le candidat indique que Lachute vit un boom économique depuis quelques années et qu’il veut que ce nouveau développement se fasse de manière harmonieuse.
«Je veux que le budget soit équilibré et que les taxes ne soient pas trop élevées, ajoute-t-il. Les gens de mon secteur me font confiance et je veux continuer ce développement.»
Développement
Justement, en parlant de développement, le district 3 verra bientôt le début des travaux pour le développement résidentiel Hammond. Ce sont 1500 nouvelles adresses qui devraient être construites au cours des prochaines années, en plus d’un parc qui devrait être encore plus important que le parc Ayers.
«Je veux que ce soit fait de manière harmonieuse. Ce sont 3000 à 4000 citoyens de plus à Lachute, dit-il. L’important, c’est l’apport financier que ça rapportera à la ville, ce qui va nous permettre d’offrir de meilleurs services aux citoyens.»
Monsieur Richer prévient cependant que les services municipaux actuels sont quand même bons pour une ville de la taille de Lachute. Par contre, plusieurs infrastructures vieillissantes nécessiteraient des réparations et l’argent provenant des taxes municipales des nouvelles constructions devrait permettre de faire ces rénovations plus rapidement.
«Les gens ont beaucoup parlé du dossier de l’eau», ajoute-t-il à propos de la coloration de l’eau potable en provenance de l’aqueduc municipal en raison de la présence de fer et de manganèse. «C’est en train de se régler, il reste des ajustements. C’est une belle victoire d’avoir un service essentiel de qualité.»
Appui
Candidat indépendant, monsieur Richer annonce qu’il va appuyer la candidature du maire sortant, Carl Péloquin. «C’est un gars honnête qui va de l’avant, lance-t-il. C’est sûr qu’il a eu des choses à régler qui ont été difficiles pour tout le conseil mais il fallait prendre une décision et aujourd’hui, il faut tourner la page. Je recommande aux gens la continuité.»
Cependant, il précise qu’il vivra avec la décision des électeurs, peu importe celle-ci.
Il admet également que le rôle de conseiller est souvent plus effacé que celui de maire mais qu’il est tout aussi important pour les citoyens. «Les gens ne voient pas nécessairement que tu passes plusieurs heures à l’hôtel de ville pour divers dossiers, que ce soit pour les eaux usées ou un comité sur les ressources humaines, illustre-t-il. Par contre, pour des problèmes mineurs de citoyens, certains nous appellent et souvent, on peut régler le problème en question. Mais des fois, on n’a pas toujours le pouvoir de le régler et il faut trouver une solution pour que le citoyen soit satisfait quand même. Ce contact humain, c’est ce que j’aime.»
Le candidat indique être disponible pour ses citoyens qui veulent le rejoindre.