Après une année plus difficile en raison de la pandémie de Covid-19, Film Laurentides a vu le retour des productions cinématographiques dans la région avec un enthousiasme renouvelé. Plus d’une quarantaine de productions ont été ou seront tournées dans les Laurentides en 2021 et d’autres pourraient s’ajouter d’ici la fin de l’année. Le Régional a pu visiter le plateau de l’une de ces productions, Falcon Lake, dont le tournage s’est conclu en fin de semaine dernière à Gore.
Falcon Lake est le titre, pour l’instant provisoire, de la première réalisation de l’actrice québécoise Charlotte Le Bon qui a surtout joué dans des productions françaises, notamment dans Astérix et Obélix: Au service de Sa Majesté. Coproduction franco-canadienne, le film met en vedette quelques comédiens québécois connus dont Karine Gonthier-Hyndman et Monia Chokri et est une libre adaptation de la bande dessinée Une Sœur de Bastien Vivès.
Dans le scénario qui tire également quelques inspirations de la jeunesse de Charlotte Le Bon (elle en est d’ailleurs la co-scénariste), le jeune Bastien, 13 ans, quitte Paris avec sa famille pour passer des vacances estivales dans un chalet au Québec. Une amie de sa mère débarquera avec Chloé, sa fille de 16 ans: évidemment, des liens uniront les deux adolescents dans ce récit que les producteurs décrivent comme en étant un de ‘coming of age’ (traduction libre: passage à l’âge adulte).
La production a tourné pendant plus d’un mois dans Argenteuil. Outre un chalet à Gore, des scènes ont également été tournées au lac Harrington, dans la municipalité du même nom, et au lac Hall, à Brownsburg-Chatham.
Un atout pour la région
Sylvain Corbeil, producteur chez Métafilm, la boîte de production derrière Falcon Lake, a tenu à souligner le travail qui est accompli par Film Laurentides pour attirer des productions dans la région en les aidant à trouver les lieux de tournages et à les mettre en contact avec d’autres ressources locales.
«C’est un atout important pour nous car avant même d’envoyer des gens sur la route pour trouver des lieux, on a accès à une banque de données extrêmement vaste, dit-il, en parlant de la photothèque de Film Laurentides qui compte plus de 100 000 photos de sites de tournage potentiels dans la région. Ça nous donne une longueur d’avance. En plus, il facilite les relations avec la communauté. Ce sont des facilitateurs.»
Monsieur Corbeil indique que les Laurentides ont une longueur d’avance sur les autres régions grâce à Film Laurentides lorsque vient le temps de décider d’un endroit où tourner. Dans le cas du chalet utilisé dans Falcon Lake, dont la sortie est prévue en 2022, c’est la production elle-même qui a trouvé le site par hasard après avoir épluché les propositions de site de Film Laurentides. L’organisme a cependant aidé à trouver d’autres lieux de tournage pour la production, notamment pour les scènes se déroulant au bord d’un lac.
«Métafilm tourne deux films dans les Laurentides cette année. Je ne sais pas comment ça se serait passé si Film Laurentides n’avait pas été là, lance le producteur. Ils aident grandement notre travail. On est très satisfait.»
Des retombées
Pour ce tournage d’un mois (en plus d’une semaine de préparation), une cinquantaine de personnes ont été nécessaires. Film Laurentides, qui travaille sur ce projet depuis 2019 (le tournage, prévu en 2020, a été retardé en raison de la pandémie), ne pouvait pas encore chiffrer les retombées économiques liées à celui-ci.
«On ne va avoir les chiffres qu’à la fin du tournage et on va les additionner à ceux des 43 autres productions qui ont eu lieu ou qui sont confirmées pour cette année», lance Marie-Josée Pilon, directrice de Film Laurentides.
Selon elle, l’année 2021 s’annonce très bonne avec cette quarantaine de productions de confirmées jusqu’à présent. Ce nombre pourrait encore augmenter au cours des prochains mois alors que les grandes productions américaines sont de retour dans les Laurentides.
Dans Argenteuil uniquement, deux autres productions d’importance ont eu lieu ou sont actuellement en cours. La nouvelle saison de la compétition de rénovation Tous pour un chalet!, de Canal Vie, a en effet été tournée pendant un mois au lac Graham, à Wentworth. Du côté de Harrington, le long métrage jeunesse Jules au pays d’Asha est actuellement en cours de tournage et ce, pour un mois également. Beaucoup de retombées économiques sont donc à prévoir pour Argenteuil, un secteur qui est prisé par les producteurs en raison de la beauté de ses territoires.
«Ce qu’il y a de particulier cette année, c’est l’envergure des tournages, explique madame Pilon. Ils ne sont pas là pour deux, trois jours mais plus deux ou trois semaines. Ça va avoir un impact sur les retombées. C’est un bon retour.»
Ailleurs dans les Laurentides, le nouveau volet des Transformers a été tourné en partie à Deux-Montagnes, tandis que la nouvelle série d’Amazon Prime Video, Three Pines, sera de passage à Oka cet automne. Du côté des productions québécoises, la série Lac Noir a été tournée en partie à Wentworth-Nord (l’équipe de tournage a été hébergée à l’Hôtel du Lac-Carling) alors que Florence Longpré (M’entends-Tu? et Like-Moi!) signe une nouvelle série nommée Autant en emporte les framboises qui sera tournée à Oka par Philippe Falardeau.
Pour en savoir plus sur Film Laurentides, visitez le www.filmlaurentides.ca.