Après une saison passée en Europe, le Lachutois Carl Neill se rapproche de la maison pour la prochaine saison. Le défenseur a en effet signé une entente à deux volets avec le Rocket de Laval de la Ligue américaine de hockey en vue de la prochaine campagne.
Neill, qui fêtait son 25e anniversaire le 6 juillet dernier, a signé un contrat d’un an avec le Rocket pour la prochaine saison. S’il ne réussit pas à percer l’alignement lavallois au prochain camp d’entraînement, il pourra se rapporter au nouveau club-école du Rocket, les Lions de Trois-Rivières de la ECHL, dont le président est Mark Weightman, lui aussi originaire d’Argenteuil.
Joint par Le Régional, Carl Neill était visiblement emballé de se retrouver avec un contrat en poche, qui plus est avec l’organisation du Canadien de Montréal même si son contrat ne lui permet pas d’espérer être rappelé par le CH.
«Dès que tu as la chance de faire partie de l’organisation du Canadien, c’est excitant, lance-t-il. D’avoir la chance d’évoluer avec le Rocket ou même avec l’équipe de Trois-Rivières, c’est un bel honneur et j’ai hâte de commencer!»
De Vancouver à Concordia puis au Danemark
Choix de 5e tour des Canucks de Vancouver en 2015, Carl Neill a participé au camp d’entraînement de l’équipe mais n’a pas obtenu de contrat. Il a tenté sa chance l’année suivante au camp des Sabres de Buffalo sans plus de succès.
«Je cherchais vraiment un contrat de la Ligue nationale, raconte le défenseur de 6’1’’. Si c’était un contrat de la Ligue américaine, j’aurais plutôt opté pour aller étudier avant de poursuivre le hockey professionnel.»
Et c’est ce qui est arrivé: sans offre de contrat, il a alors décidé d’aller à l’Université Concordia en vue d’obtenir un baccalauréat en relations humaines, ce qui lui a permis de s’aligner avec l’équipe de hockey de l’université. En trois saisons avec les Stingers, il a obtenu 15 buts et 69 mentions d’aides en 81 matchs.
«J’étais bien traité là-bas. J’ai pu participer aux Jeux universitaires en Russie et ce fut une belle expérience», dit celui qui s’est aussi aligné avec le Phoenix de Sherbrooke et les Islanders de Charlottetown dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec lors de son passage chez les juniors.
Lors de la dernière saison, ne sachant pas trop comment la situation sanitaire liée à la Covid-19 évoluerait en Amérique du Nord, Neill a préféré s’exiler en Europe et a joint les rangs des Pirates d’Aalborg, de la Ligue élite du Danemark.
«C’était vraiment bien, il y avait beaucoup de Québécois dans l’équipe et je connaissais l’entraîneur qui est un ancien du Canadien (NDLR: Garth Murray, qui a joué trois saisons à Montréal). S’habituer à une ville et à une autre culture, c’est plus facile avec des amis!, raconte-t-il. Ce n’était pas vraiment un choc culturel, je me suis bien intégré. Ce fut une belle saison mais on a perdu la finale en six matchs, en prolongation. C’est plate quand ça finit de même!»
Faire l’équipe
Carl Neill ne se le cache pas: son objectif premier est de se tailler une place dans la brigade défensive du Rocket de Laval lors du prochain camp d’entraînement. «Mon but est de faire l’équipe à Laval et de montrer que je suis capable de jouer là, dit-il. Mais si je dois descendre à Trois-Rivières, ce ne sera pas une mauvaise affaire non plus. Avec une nouvelle équipe, je suis sûr que la ville sera bien excitée et que les gens vont avoir hâte de voir du hockey!»
Le Lachutois dit cependant savoir ce qu’il doit faire pour faire sa place chez le Rocket. «J’ai confiance en mes moyens. J’ai toujours été un défenseur habile offensivement et fiable défensivement, explique-t-il. Si je joue comme je suis capable de le faire, il ne devrait pas y avoir de problème et les choses devraient bien aller.»
La durée du contrat, d’un an seulement, peut sembler court mais pour Carl Neill, il s’agit d’une durée parfaite. «Quand tu reviens de l’Europe, ça te permet de te faire valoir. Mais je veux jouer au hockey encore longtemps et pour l’an prochain, on verra. Je vais juste espérer faire de mon mieux cette année.»
Être un exemple
Neill est conscient qu’en tant qu’hockeyeur originaire de Lachute, qui a joué son hockey mineur ici, il devient une référence pour les plus jeunes joueurs qui voudraient un jour suivre ses traces et atteindre une ligue de haut niveau.
«Quand j’étais jeune, je voyais des joueurs d’ici comme Denis Hamel ou Vincent Richer qui avaient atteint de hauts niveaux et c’étaient des modèles pour moi, confie le défenseur. J’espère pouvoir motiver les jeunes à poursuivre leurs rêves et peut-être même à concilier études et sports: c’est toujours bien si tu as un baccalauréat pour poursuivre ta carrière après le hockey. Si je peux motiver les jeunes à aller à l’école et à rester dans le sport, ce sera une bonne affaire!»
Soulignons justement qu’en plus d’avoir signé son contrat avec le Rocket, Carl Neill vient aussi d’entamer à distance une maîtrise en administration des affaires avec l’Université Laval, comme quoi ce dernier prêche par l’exemple.