Jusqu’au 24 septembre, le Centre d’art d’Argenteuil présente les expositions Nature laurentienne, de Raymond Charrette (photos), et Passages, de Céline Landry (sculptures), qui mettent toutes les deux en vedette la nature sous toutes ses formes.

Natif de Montréal et résident de Gatineau depuis un demi-siècle, Raymond Charrette possède une résidence secondaire à Harrington, près de la route 327, depuis une vingtaine d’années. Réalisateur et scénariste de films corporatifs, il a donc un œil expérimenté lorsque lui vient le temps de braquer son objectif sur des sujets qu’il désire prendre en photo.

Il s’agit de la troisième exposition dans Argenteuil pour monsieur Charrette, lui qui avait exposé au Faimfino de Brownsburg-Chatham en 2018 et 2021. Ceux qui auront justement visité son exposition d’il y a deux ans retrouveront en partie le même sujet, soit les fougères, lors de la présente exposition au Centre d’art d’Argenteuil. Cependant, de nouveaux clichés sont aussi présentés avec sa nouvelle série Eau, qui explore les reflets de la nature sur des plans d’eau divers.

«Comme tout photographe, j’ai photographié des plans d’eau, raconte-t-il. Mais ce que j’ai trouvé le plus intéressant, ce sont les réflexions dans l’eau. C’est ce que je mets de l’avant ici.»

Ces clichés, pris au cours des deux dernières années à travers les Basses-Laurentides, sont légèrement modifiés afin d’accentuer les couleurs. Mais autrement, ces photos représentent exactement ce que la nature a présenté au photographe.

Monsieur Charrette présente aussi une première œuvre de ce qui pourrait devenir une nouvelle série de clichés. Il s’agit d’un photo-montage du fameux pont de train sur la rivière du Nord au centre-ville lachutois.

«Je savais que j’exposais à Lachute. Alors, j’ai pris des photos du pont sous tous les angles et j’ai essayé de le reconstruire. Je voulais voir ce que ça allait donner.» Le photographe est plus qu’heureux de pouvoir exposer au Centre d’art d’Argenteuil. «C’est génial ici! L’idée d’avoir une galerie locale sur la rue Principale à Lachute, c’est l’endroit parfait!»

La nature comme métaphore

Pour sa part, Céline Landry n’en sera pas elle non plus à sa première exposition à Lachute puisqu’en 2019, elle avait été une des dernières artistes à exposer à la Maison de la culture lachutoise avant la fermeture de sa salle d’exposition. Cette fois-ci, la sculpteure de St-Jérôme propose une douzaine de sculptures, toujours faites avec de l’argile, inspirées par la nature.

«La nature est une métaphore. Ça me sert à exprimer une émotion, une pensée», explique-t-elle avant de s’attarder à une de ses installations qui regroupe cinq pièces montrant des feuilles d’arbres pendantes. «Ici, c’est une métaphore du deuil. C’est comme une cérémonie de deuil mais ce n’est pas triste. Les feuilles meurent à l’automne mais elles reviennent au printemps.»

Elle aimerait que les visiteurs soient touchés par son exposition mais que, surtout, ils prennent le temps de regarder les œuvres exposées.

«C’est un très bel endroit qui gagne à être connu, poursuit-elle. Les gens peuvent être intimidés d’entrer dans un lieu d’art mais il n’y a rien d’intimidant ici.»

Les expositions Nature laurentienne et Passages se poursuivent jusqu’au 24 septembre au Centre d’art d’Argenteuil (585, rue Principale, Lachute).