Le gardien de but des Hawks (U18 AAA) de Hawkesbury Colton Rehaume s’est vu être sélectionné en 14e ronde, 270e au total, par les Wolves de Sudbury. C’est lors de la deuxième journée du repêchage 2023 de la OHL qu’il a entendu son nom se faire appeler, le 22 avril.
« J’attendais, j’attendais et de finalement entendre mon nom se faire appeler, c’était tout simplement incroyable. Je ne l’oublierai jamais, mais j’aimerais pouvoir revivre ce moment-là encore et encore pour être honnête! », raconte l’athlète originaire de Cornwall.
Pour rendre ce grand jour possible, le portier de 15 ans a connu des débuts fracassants au niveau U18. Il a aidé son équipe à remporter 15 victoires en 27 matchs, tout en maintenant un pourcentage d’arrêts de 0,924 et une moyenne de buts alloués de 2,26. Ce qui le place ainsi parmi l’élite d’une ligue où la plupart des gardiens sont plus âgés que lui.
Peu de surpris
Chez les dirigeants des Hawks, personne ne semble surpris d’avoir entendu le nom Rehaume se faire appeler, bien au contraire. « Depuis le début, on s’était dit qu’il se ferait ‘draft OHL’. On voyait ses forces, c’est un gars combatif qui battle toujours la rondelle, qui a une bonne technique et qui déteste donner des buts..! », a décrit Marc Berniqué, directeur général des Hawks U18 AAA.
« Colton est arrivé en tant que recrue et est tout de suite devenu l’un des meilleurs de la ligue. Il nous a permis de gagner de gros matchs cette année », indique cette fois l’entraineur-chef des jeunes Hawks, Peter Campbell.
« Pour être honnête, j’aurais pensé qu’il aurait été repêché plus haut! », a ajouté Campbell, en déclarant qu’en tant que personne, le son jeune gardien est « aimé de tous » dans le vestiaire.
En entendant de tels propos, le jeune cerbère raisonne avec la sagesse d’un vétéran en donnant avant tout le crédit à ses coéquipiers pour la saison qu’il a connue. « On avait un bon groupe d’entraineurs qui avait confiance en moi. Pour moi c’était facile de bien paraitre derrière une bonne équipe qui jouait bien », commente le #50 de Hawkesbury.
Un « match » parfait
Bien que 19 autres équipes auraient pu le repêcher plus tôt, Colton Rehaume n’aurait pas pu demander mieux que de se faire appeler par Sudbury, là où vit une grande partie de sa famille.
« J’ai des cousins, des oncles, des tantes et mes grands-parents là-bas, alors c’est sûr qu’on était tous super contents que j’aille là-bas! », confie l’athlète masqué qui n’aura 16 ans qu’en octobre.
D’ailleurs, en raison de ses connexions familiales avec la ville du nord de l’Ontario, au niveau junior, la « Meute » aura en quelque sorte toujours été « l’équipe d’enfance » du jeune gardien de déjà plus de six pieds.
« Je ne peux pas compter le nombre de matchs des Wolves que j’ai écouté en grandissant. Je me disais que peut-être un jour je ferais partie de l’équipe et voilà que ça arrive! », se remémore l’adolescent ontarien, disant s’inspirer du style de jeu « bien positionné et athlétique » du gardien vedette du Lightning de Tampa Bay, Andrei Vasilevskiy.
Une panoplie d’options
Selon Peter Campbell, Rehaume « a de bonnes chances de faire bonne impression » au camp des Wolves en fin d’été prochain. Cependant, rares sont les hockeyeurs qui font leur place à 15 ans dans la OHL, c’est pourquoi le prometteur gardien se garde quelques options en tête.
« Il y a les Hawks de niveau junior A, les Rebels de Char-Lan dans le junior B, sinon le Wild d’Eastern-Ontario dans le U18 AAA », énumère le dernier gardien partant de l’histoire de l’équipe U18 des Hawks, dont la ligue a décidé de cesser ses activités à la fin de la précédente saison.
En parlant du Flock, l’équipe avait repêché Rehaume en 9e ronde de son repêchage bantam de 2022. À l’époque, c’est Richard Dorval qui était à la barre des Hawks. Aujourd’hui, Dorval est justement assistant-entraineur chez les Wolves Sudbury.
« Rick et son staff étaient venus nous voir jouer dans un tournoi près de Sudbury cette année. Je crois qu’ils avaient déjà une bonne idée de quel genre de joueur c’était et, évidemment, pour avoir été là longtemps, qu’ils avaient aussi confiance en notre équipe pour leur donner l’heure juste », en déduit Peter Campbell, quant à cette coïncidence, qui n’en est sans doute pas une.