Le projet musical Un pas dans ta brume, qui vise à sensibiliser la population aux problématiques de santé mentale, a dévoilé sa seconde chanson le 22 juin dernier. Intitulée L’Oiseau moqueur, la composition aborde le thème de l’anxiété.
Lancée en mars dernier, Un pas dans ta brume est une initiative citoyenne qui vise à créer une douzaine de chansons traitant chacune de santé mentale sous différentes formes. Chacune des chansons est associée à une œuvre d’art d’un artiste de la région ainsi qu’à un organisme local qui œuvre auprès de personnes pouvant vivre des problématiques de santé mentale.
Avec L’Oiseau moqueur, l’auteure-compositrice-interprète Émilie Lavigne, qui devrait signer toutes les chansons du projet qu’elle a initié, voulait traiter d’anxiété. Cette composition, co-composée avec le réalisateur artistique du projet Guillaume Jabbour, est différente de la première selon ses propres termes. Il faut dire qu’elle s’est adjoint les services de Robert Simard, chanteur du groupe Henri Band, pour interpréter cette chanson dans un style folk.
«En lisant les paroles, je me suis rendu compte que l’anxiété est une émotion qui se présente avant même qu’une situation ne se présente, explique le chanteur. J’ai vécu de l’anxiété juste en sachant que je me mettais sur la corde raide en faisant cette chanson, moi qui suis confortable dans mes vieilles pantoufles de ‘rock’n’rolleur’ de campagne!»
L’œuvre visuelle liée à la chanson a été réalisée par Natasha Blazevic, une résidente d’Argenteuil. La composition musiciale a quant à elle été enregistrée au studio Les Frères Grand à Morin-Heights.
L’anxiété chez les jeunes
Comme avec la première chanson, un organisme a été associé à L’Oiseau moqueur et il s’agit du Carrefour jeunesse-emploi d’Argenteuil (CJEA) pour lequel travaille monsieur Simard en tant qu’initiateur pédagogique. Ce dernier explique que plusieurs jeunes qui viennent chercher de l’aide au CJEA ont souvent des problématiques d’anxiété, une situation qui a été exacerbée par la récente pandémie.
«Quand tu tombes dans l’isolement avec la pandémie, tu perds tes repères, indique Robert Simard. On y va petit pas par petit pas pour réintégrer les cercles sociaux. C’est ce que l’on fait pour qu’éventuellement, ces jeunes puissent voler de nouveau de leurs propres ailes.»
«L’anxiété, c’est quelque chose pour lequel personne n’est à l’abri, ajoute la directrice générale du CJEA, Johanne Dumouchel. On l’a vu avec nos jeunes, c’est important d’en parler car c’est un sujet d’actualité. Un pas dans ta brume est une belle initiative et on apprécie le travail qui a été fait jusqu’à présent.»
Bon accueil
Émilie Lavigne indique que la chanson éponyme du projet Un pas dans ta brume, lancée au printemps dernier, a eu un bon accueil. «On a eu beaucoup de vues et de commentaires. On a eu des réactions positives ce qui a permis de bien lancer le projet, explique-t-elle. On a senti que la solidarité de la communauté était prioritaire. Il y a comme eu un effet d’entraînement suite au lancement. Il faut dire que l’on ne vend rien mais plutôt que l’on parle de santé mentale.»
En effet, toutes les chansons du projet seront disponibles gratuitement en ligne sur la page Facebook du projet Un pas dans ta brume ainsi que sur sa page Youtube. Comme le projet ne vise pas à vendre de produits pour récolter des fonds, la poursuite d’Un pas dans ta brume passe donc par des dons en provenance de la communauté. Afin de pouvoir créer une douzaine de chansons, l’organisation souhaite amasser 40 000$ et a jusqu’à présent récolté 23 050$.
Les personnes et organisations intéressées à contribuer financièrement au projet Un pas dans ta brume peuvent le faire en contactant Émilie Lavigne au unpasdanstabrume@gmail.com. Madame Lavigne est également à la recherche d’artistes en arts visuels qui voudraient créer une œuvre pour une des prochaines chansons ainsi que des chanteurs qui voudraient bien prêter leur voix à l’une de ses compositions.