Avec l’arrivée en poste de Marc-André Girard, le 7 mars prochain, la Polyvalente Lavigne en sera officiellement à son cinquième directeur en trois ans. Conscient du défi qu’il a entre les mains, le principal intéressé souhaite être « l’étincelle » qui pourra rallier les forces en place.
« C’est clair qu’il y a un besoin de stabilité au poste de directeur. Je m’intéresse beaucoup au point du leadership en éducation, je crois que tous les éléments sont déjà en place et qu’il ne manque qu’une étincelle pour les souder ensemble et en faire un tout », indique celui qui compte consulter le plus possible les enseignants dès son arrivée au retour de la relâche.
Ainsi, lorsqu’il fera ses débuts à la Polyvalente, il veut rapidement établir la « confiance » comme étant son mot d’ordre.
« Pour moi, la façon de gérer une école, c’est de faire confiance au personnel et aux enseignants. Ceux qui s’attendent à ce que j’arrive et que je change tout en trois mois se trompent, parce que ce serait un manque de respect envers tout ce qui a été fait à la Polyvalente depuis 50 ans », explique l’homme avec 20 ans d’expérience au niveau secondaire.
Nouveau défi
En parcourant son cv, on constate que monsieur Girard possède 23 années d’expérience en éducation, dont 16 en matière de direction. Jusqu’à tout récemment, il était le directeur de l’école du Triolet à Saint-Colomban. Avant cela, la vaste majorité de son expérience a été acquise dans le secteur privé.
Même s’il tient à rappeler qu’il est faux de penser que les employés de l’éducation en milieu privé ‘roulent tous en Rolls-Royce’, il est conscient du monde de différence entre les deux secteurs. Malgré cela, il y voit aussi plusieurs similitudes fondamentales.
« La gestion est différente, les effectifs et les milieux sociaux économiques aussi, mais je crois fermement que les bases sont les mêmes. Il y a un travail communautaire à faire, mais je n’ai aucun doute qu’il y a des parents impliqués et des enseignants investis à Lachute et mon travail est de mobiliser tout le monde autour de notre but commun, soit la réussite des élèves », affirme le doctorant en administration scolaire de l’Université de Sherbrooke.
Sentiment d’appartenance
Au-delà de ce « but commun », Marc-André Girard indique que ce qui le motive avec son nouvel emploi, c’est aussi d’accroitre le sentiment d’appartenance que les élèves ont envers leur école, un point crucial à ses yeux.
« J’aimerais contribuer à quelque chose de plus grand que l’enseignement, car le sentiment d’appartenance ça passe aussi par les sports étudiants, les activités parascolaires et les liens sociaux. La matière est essentielle, car elle permet à l’élève d’obtenir son diplôme, mais à travers sa manière d’agir le professeur enseigne aussi qui il est et c’est de cette manière qu’il capte l’attention des élèves », dit-il, en citant l’exemple de l’un de ses anciens élèves d’économie, qu’il avait recroisé quelques années plus tard et qui se souvenait davantage de l’une de ses blagues que des principes de l’offre et la demande.
Donner l’exemple
En dehors de son travail, mais toujours dans le monde de l’éducation, Marc-André Girard est aussi auteur et conférencier, ayant notamment écrit près d’une centaine d’articles pour le Magazine École branchée. Pour lui, c’est non seulement une passion, mais aussi une « obligation morale » de constamment vouloir en apprendre plus sur son domaine.
« L’éducation, c’est un peu comme la santé, tu dois constamment rester à jour. J’essaye toujours de devenir meilleur pour aider les autres devenir meilleur », indique-t-il avec passion.
Au final, s’il espère pouvoir donner l’exemple aux enseignants en terme de développement professionnel, il espère aussi le faire en étant surtout présent pour les élèves.