Depuis mars dernier, les Clôtures Oasis de Lachute ont de nouveaux propriétaires. En effet, Luc Bélisle, qui a fondé l’entreprise il y a plus d’une trentaine d’années, a vendu celle-ci à Intersis Capital qui désire devenir un des plus gros joueurs dans le monde de la clôture au Québec.
Même s’il a vendu Clôtures Oasis, monsieur Bélisle reste quand même impliqué dans l’entreprise spécialisée dans la clôture ornementale alors qu’il occupe de nouvelles fonctions au sein d’Intersis, notamment au niveau du développement des affaires et des nouveaux produits. Il supervise aussi la transition d’une autre entreprise de clôtures de L’Assomption que vient d’acheter Intersis.
«Je suis rendu à 63 ans et j’étais seul pour chapeauter toute l’entreprise, explique monsieur Bélisle à propos de sa décision de vendre. L’opportunité de faire une alliance avec d’autres gens que je côtoie depuis 30 ans était une décision naturelle.»
En effet, Clôtures Oasis était cliente chez Inter Clôtures, qui fabrique entre autres des tubes métalliques. Éric Lapalme, co-président d’Intersis Capital, avait vu la possibilité de faire une alliance entre les deux entreprises. C’est ainsi qu’a été créée Intersis, dont le nom est un assemblage de ceux des deux entreprises impliquées.
«Intersis devient une structure juridique qui nous permet d’opérer et de formaliser les opérations de gestion d’Inter Clôtures et de Clôtures Oasis, explique-t-il. C’est principalement la philosophie de Luc qui nous a intéressés à acheter Clôtures Oasis: le concept de famille et sa préoccupation pour l’avenir de l’entreprise. Je savais qu’il y avait une volonté de faire cette alliance et que cela était devenue nécessaire pour lui.»
Développement
Luc Bélisle admet qu’il n’aura pas vendu son entreprise à n’importe quel prix. «Un point important lorsque j’ai décidé de vendre était de m’assurer que l’entreprise resterait à Lachute, dit-il. Ça fait 30 ans que l’on est ici et que l’on fait vivre 25, 30 familles. J’ai eu d’autres offres mais elles n’étaient pas intéressantes car on ne connaissait pas l’avenir [de l’usine].»
Évidemment, les derniers mois ont été difficiles avec la pandémie de Covid-19 et les problématiques qui en ont découlé pour le secteur manufacturier. La situation semble cependant revenir à la normale pour Clôtures Oasis avec une augmentation des ventes.
Pour Éric Lapalme, l’achat de l’entreprise par Intersis doit être perçu comme une alliance avec Inter Clôtures. «On est devenu un groupe et notre intention est de faire grandir celui-ci par l’intégration verticale, par exemple en faisant notre propre acier, explique-t-il. On veut grandir et contrôler la qualité de l’approvisionnement à tous les niveaux.»
Alors que Luc Bélisle s’occupait de plusieurs tâches diverses au sein de Clôtures Oasis, celles-ci ont été déléguées à de nouveaux employés, portant à près de 40 le nombre total de travailleurs à l’usine. Plusieurs des nouveaux employés de bureau s’occupent de dossiers touchant l’ensemble du groupe Intersis.
D’ailleurs, d’autres embauches devraient être faites si l’on en croit monsieur Lapalme qui voit grand pour les installations lachutoises. «L’usine [de Lachute] fait de la clôture ornementale et est déjà bien placée au Québec quant à sa capacité. On aimerait augmenter cette capacité et devenir un employeur de choix pour la région. Éventuellement, on aimerait aussi regarder vers d’autres provinces», précise-t-il, ajoutant que des plans pour un agrandissement de l’usine actuelle ou pour la construction d’une nouvelle sont aussi étudiés.