Le 27 juillet dernier, Les Autobus Maheux ont annoncé vouloir reprendre trois lignes de transports récemment abandonnées par l’entreprise américaine Greyhound. Ainsi, la ligne circulant sur la 148, passant notamment par Lachute et Grenville, la ligne expresse de la 417 qui relie Ottawa à Montréal ainsi que la ligne reliant Ottawa et Gatineau, en empruntant la longue route 17 qui s’arrête notamment à Hawkesbury, devraient être de retour au cours des prochains mois.
Ce n’est toutefois pas tout: en plus de reprendre ces trois lignes, Maheux veulent aussi créer une nouvelle route expresse qui relie Gatineau, Laval et Montréal, un trajet qui n’existe toujours pas bien qu’il serait utile à plusieurs.
« Plusieurs entreprises choisissent d’abandonner les régions car elles ne voient que les opportunités financières à faire dans une ligne d’autobus. Évidemment, nous ne prétendons pas être des saints qui travaillent gratuitement, toutefois nous avons des ententes avec les MRC et nous possédons l’expertise pour gérer les lignes moins passantes (mais tout aussi importantes) pour ainsi les rendre rentables. C’est d’ailleurs quelque chose qui nous rend très fiers », mentionne Pierre Maheux, président du Groupe Autobus Maheux dont la compagnie a été fondée au Québec en 1958.
Un processus déjà enclenché
Depuis quelque temps, le transport interurbain en autobus a été dérèglementé en Ontario, ce qui signifie que les entreprises sont beaucoup plus libres de prendre possession des lignes de leur choix.
Au Québec, c’est une autre histoire. En effet, un seul permis (donc à une seule entreprise) est donné pour chaque liaison. De ce fait, les entreprises qui veulent l’obtenir doivent toutes passer par la Commission des transports du Québec (CTQ).
« Contrairement à ce que certains croient, il ne s’agit pas du tout d’un appel d’offres. En gros, chaque entreprise doit passer par la Commission, normalement composée de trois commissaires, et ainsi présenter sa demande durant quatre ou cinq jours d’audience. Durant ces derniers, on y évalue les compétences de l’entreprise, sa capacité financière, son historique, les horaires qu’elle compte offrir et on y invite même des témoins, par exemple de Lachute ou de Hawkesbury qui pourront par exemple dire pourquoi la liaison est nécessaire pour eux. Un peu comme dans un procès en fait », explique le président de l’entreprise dont les bureaux se retrouvent à Rouyn-Noranda.
Sans qu’il soit possible de savoir exactement quand la Comission rendra sa décision concernant les quatre liaisons en question, le Groupe Autobus Maheux est confiant qu’ils sont les mieux outillés pour desservir la région et ils seront donc prêts quand l’annonce sera faite (possiblement à la fin de l’automne).
« Même si on ignore la date exacte, la décision de la commission est exécutoire, ce qui veut dire que dès qu’elle est annoncée, elle est applicable immédiatement. Évidemment, personne ne peut se permettre d’avoir un autocar à 600 000$ qui attend dans le garage en attendant, tout passera donc par l’organisation et la planification », indique Pierre Maheux avec pleine confiance pour son entreprise.
Bref, comme il est mentionné plus haut, bien que son entreprise ne soit pas un OBNL, Pierre Maheux est très fier de pouvoir desservir la population des régions (tout en faisant évidemment un profit). Ainsi, pour que tout le monde obtienne ce qu’il veut, il est essentiel pour l’entreprise de travailler en collaboration avec les MRC mais aussi la population. De ce fait, la population se retrouvant sur le territoire de ces quatre lignes, notamment celle de Lachute, Hawkesbury et même Grenville est invitée à contacter le Groupe Autobus Maheux pour leur faire part de leurs opinions et besoins, le tout via leur site web, soit le autobusmaheux.qc.ca.