Après avoir administré une première dose à tous les résidents des CHSLD des Laurentides, le Centre intégré de santé et services sociaux (CISSS) des Laurentides se prépare à lancer la campagne de vaccination du grand public sous peu. Déjà, une clinique de vaccination devrait ouvrir d’ici le 15 mars à l’aréna de Lachute si ce n’est déjà fait.
Le CISSS des Laurentides a confirmé le 19 février dernier que l’aréna Kevin-Lowe/Pierre-Pagé allait être l’un des huit sites de vaccination de masse contre la Covid-19 du territoire laurentien. Aucune date précise n’a été avancée quant aux ouvertures de ces cliniques mais un premier communiqué annonçait celles-ci entre le 22 février et le 8 mars. Une seconde communication quelques jours plus tard parlait d’une ouverture d’ici le 15 mars.
Chaque site pourra administrer entre 780 et 4000 doses de vaccin quotidiennement, ce qui permettra de vacciner jusqu’à 15 000 personnes par jour. Le processus de vaccination se fera cependant sur rendez-vous et selon la liste des groupes prioritaires du gouvernement provincial.
«Nous sommes actuellement en préparation de ces sites, indique Rosemonde Landry, présidente directrice générale du CISSS des Laurentides. Nous sommes également en période de recrutement pour trouver des gens qui feront la vaccination mais aussi du personnel pour accueillir les gens qui viendront se faire vacciner.»
Plus de 1000 personnes seront nécessaires pour que les cliniques de vaccination puissent fonctionner à plein régime et plus de 800 ont déjà été recrutées. Le gouvernement a établi une liste de 26 professions de la santé qui seront autorisées à faire l’administration du vaccin en tant que tel. Ce ne sont donc pas des personnes n’ayant aucun diplôme en soins de santé qui s’occuperont de ce volet.
Quelles sont les priorités?
En date du 23 février, ce sont 17 540 doses de vaccin qui avaient été administrées au niveau des Laurentides. La majorité de ces doses ont été données aux résidents de CHSLD et de résidences privées pour aînés. D’ici le 1er mars, tous les aînés des différents milieux de vie devraient avoir reçu une première dose de vaccin. Bien sûr, les employés de ces résidences ont également reçu une première dose.
La prochaine étape sera alors de vacciner les citoyens de plus de 80 ans qui demeurent encore dans leur maison. Ce sont eux qui seront les premiers à visiter les cliniques de vaccination de masse. Suivront ceux âgés de 70 à 79 ans, puis ceux de 60 à 69 ans. Les personnes adultes de moins de 60 ans qui ont une maladie chronique ou un problème de santé augmentant le risque de complications de la COVID-19 seront les suivantes à être vaccinés, suivies de ceux de moins de 60 ans assurant des services essentiels et qui sont en contact avec des usagers. Finalement, le reste de la population (moins de 60 ans, sans problème de santé et ne travaillant pas dans un service essentiel les mettant en contact avec des usagers) seront les derniers à recevoir leur première dose de vaccin.
La vaccination des enfants et des femmes enceintes sera déterminée en fonction d’études à venir sur la sécurité et l’efficacité des vaccins chez ces personnes.
Il est à noter qu’en parallèle de la vaccination des groupes de population selon l’ordre de priorité, l’administration de la seconde dose aura lieu auprès de ceux qui auront reçu leur première dose précédemment.
«La deuxième dose n’est pas remise en question, elle demeure importante, confirme Caroline Chantal, directrice responsable du dossier de la vaccination contre la COVID-19 au CISSS des Laurentides. C’est le délai entre les deux doses qui pourrait être appelé à changer. On demeure à l’affût des nouvelles données concernant cette vaccination.»
D’ailleurs, l’administration de la première dose de vaccin dans les milieux de vie pour aînés semble avoir porté ses fruits puisque la liste provinciale des résidences qui comptent au moins un cas de Covid-19 a fondu comme neige au soleil au cours des dernières semaines. Aucun cas n’est à rapporter dans les résidences pour aînés d’Argenteuil.
Amélioration à la veille de la relâche
En date du 23 février, on comptait 11 cas actifs de Covid-19 dans Argenteuil, en baisse de 42 en trois semaines. Un seul décès lié à la maladie a eu lieu au cours de cette période. En date du 22 février, seules l’école L’Oasis, la polyvalente Lavigne et la Laurentian Regional High School comptaient des cas parmi leur population. La situation s’est donc améliorée grandement ces dernières semaines, ce qui augure bien alors que la semaine de relâche scolaire devrait débuter sous peu.
Justement, un allègement des mesures sanitaires est prévu à partir du 26 février dans le cadre de cette relâche. Aréna et piscine seront ouverts pour les bulles familiales et il sera dorénavant possible d’être huit personnes à pratiquer ensemble une activité extérieure mais toujours à deux mètres de distance l’une de l’autre. Ces activités doivent cependant avoir lieu dans un endroit public et non sur un terrain privé.
Le couvre-feu sera maintenu et la présence policière sera accrue afin de faire respecter ce dernier mais aussi pour éviter les rassemblements dans des chalets ou des hôtels. Si les déplacements entre régions ne sont pas interdits, ils sont cependant découragés même si aucun barrage routier ne sera par contre mis en place pour empêcher ceux-ci.
Ces allègements sanitaires combinés à la tenue de la semaine de relâche scolaire font en sorte que la Direction de la santé publique des Laurentides reste prudente quant à la possibilité de faire passer la région au palier d’alerte orange. Si aucun variant de la Covid-19 n’a encore été détecté dans les Laurentides, il faudra voir si les cas n’augmenteront pas suite à la semaine de relâche.