Sans contrat de travail depuis le 30 juin dernier, une dizaine de chauffeurs d’Autobus Campeau, affiliés à la Section locale 106 du syndicat des Teamsters, sont en grève depuis le 8 mai dernier. Ce sont ainsi autant de circuits d’autobus qui ne sont pas offerts à près de 1300 élèves du primaire et du secondaire dans Argenteuil. Une hausse salariale semble être le seul point de discorde qui empêche la conclusion d’une entente.

En avril dernier, 69 chauffeurs du transporteur Autobus Campeau, répartis en cinq unités syndicales, avaient menacé de déclencher une grève illimitée, un débrayage qui a été évité grâce à une entente conclue la veille du début de cette grève. Cependant, l’une de ces unités syndicales a rejeté l’entente négociée en raison du salaire proposé.

«On avait élaboré un contrat, ça allait bien mais quand est arrivé le temps de parler salaire, il y a eu un blocage, affirme Karine Demers, déléguée syndicale de la dizaine de grévistes. Il y a un écart de 4$ de l’heure entre nous et le groupe de chauffeurs au-dessus de nous.»

Un conciliateur a été nommé dans ce dossier mais sans que cela ne change grand-chose. «On veut un meilleur salaire et Autobus Campeau reste sur ses positions. Il n’y a aucune ouverture, déplore madame Demers, rappelant que son groupe de chauffeurs est payé à la sortie et non à l’heure. Le contrat que l’on avait avant était satisfaisant, il n’y a presque rien de changé. Ce n’est qu’une question salariale. On a donc proposé des concessions sur certaines choses mais ça n’a pas fonctionné. On nous a carrément dit que nos ‘runs’ ne sont pas payantes.»

D’ici à ce qu’une entente soit conclue, les grévistes gardaient espoir que celle-ci allait survenir bientôt. «Je suis patiente, je suis prête à attendre un peu, indique Karine Demers. Idéalement, on veut que ça se règle. Le but de la grève est de se faire entendre et pas d’étirer ça. Éventuellement, la frustration des parents va être là mais on ne veut pas se rendre là. On veut que ça se règle.»

Du côté du Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord, on indique que la direction de la polyvalente Lavigne prévoyait mettre en place un peu plus de personnel de surveillance pour accueillir le surplus d’élèves qui arriveront plus tôt, transportés par leurs parents, tandis qu’au primaire, les écoles touchées (Dansereau/St-Martin, Bouchard, L’Oasis, St-Julien et St-Alexandre) offrent le service de garde gratuitement aux élèves concernés.

Au moment de publier, la direction d’Autobus Campeau n’avait pas répondu aux demandes d’entrevue du Régional.