Lors d’une conférence de presse virtuelle, les élèves de la 5e et 6e de l’École élémentaire catholique Curé-Labrosse de St-Eugène, avec l’aide de leur enseignante madame Sabrina Pirone, ont lancé la semaine dernière un projet entrepreneurial humanitaire pour venir en aide à des jeunes écolières congolaises, âgées entre 6 et 14 ans. Plusieurs d’entre elles vivent dans la pauvreté, sont orphelines et n’ont pas eu la chance d’avoir accès à une bonne éducation scolaire. Elles vivent dans la commune de N’sele, une communauté sous-développée située à environ une soixantaine de kilomètres à l’est de Kinshasa, la capitale du Congo.
« Seigneur, aide-nous à nous inspirer de tes valeurs pour entreprendre notre grand projet humanitaire qui sera bon pour la communauté, la planète et les personnes qui nous entourent, car aujourd’hui, c’est le grand jour », déclare Julian Fournier dans la prière d’ouverture.
«Nos jeunes étudiants sont les initiateurs, les réalisateurs et gestionnaires de ce grand projet, ajoute en toute fierté, madame Sabrina. Depuis le mois de janvier dernier, les élèves des deux classes vivent une expérience enrichissante et très unique avec la commune de N’Sele.»
Monsieur Épie, collaborateur congolais et directeur du centre de rattrapage scolaire à N’sele, explique ce dont plusieurs d’entre nous ne peuvent s’imaginer. «Notre communauté accueille moult gens qui fuient la guerre dont plusieurs jeunes filles qui ont été violentées, persécutées, voire même abusées sexuellement et qui n’ont reçu aucune éducation scolaire.»
Suite à cette situation alarmante, il a créé, avec l’aide de bénévoles locaux, un centre de rattrapage pour ces jeunes filles afin de leur donner une deuxième chance, la chance d’apprendre à lire et écrire, d’apprendre un métier qui leur permettra de réussir dans leurs vies individuelles. «Moi-même, dit-il, je suis très chanceux et privilégié car je suis le fils d’une famille bien nantie et je porte en partie cette souffrance sur mes épaules. C’est pourquoi avec l’aide humanitaire de la part des jeunes étudiants et enseignants de l’École Curé-Labrosse, ces jeunes filles bénéficieront de trois ans d’éducation scolaire, ce qui aura un impact majeur sur leur progression de vie.»
Selon lui, «il n’y a pas de développement sans éducation et pour y arriver, nous avons besoin d’un peu d’aide d’amis de la communauté francophone mondiale, une aide qui nous provient tout particulièrement de l’école de Saint-Eugène, et du projet humanitaire mis de l’avant par les jeunes de cette école.»
L’essence du projet
Alors, dans le cadre du cours d’étude sociale, madame Sabrina et les jeunes de la 5e et 6e année ont voulu faire une différence immédiatement. « Après nos premiers contacts virtuels avec monsieur Épie, et d’avoir entendu son témoignage émouvant, alors comment pouvoir s’empêcher d’embarquer dans le projet et de se donner à 100% pour le soutien de cette cause », de dire avec grande énergie Vincent Sauvé Rozon, élève de 6e année.