le Jeudi 19 juin 2025
le Mercredi 21 mai 2025 9:45 Hawkesbury

La relève industrielle en déclin à Hawkesbury

  Photo : Canton de Champlain
Photo : Canton de Champlain
À Hawkesbury, le constat est sans équivoque pour Paula Assaly, directrice générale de l’Association interprovinciale des industries de Hawkesbury (AIIH) : la relève industrielle est en déclin. « On valorise davantage les métiers dits intellectuels, alors qu’on place au second rang les métiers reliés au secteur industriel », déplore Mme Assaly.
La relève industrielle en déclin à Hawkesbury
00:00 00:00

À Hawkesbury, le constat est sans équivoque pour Paula Assaly, directrice générale de l’Association interprovinciale des industries de Hawkesbury (AIIH) : la relève industrielle est en déclin. « On valorise davantage les métiers dits intellectuels, alors qu’on place au second rang les métiers reliés au secteur industriel », déplore Mme Assaly. Selon elle, le manque d’intérêt pour le secteur de l’industrie trouve sa source dans l’éducation, les médias et une image vieillissante du travail manufacturier. « Aux États-Unis, un quart des jeunes adultes ne se disent même pas intéressés à travailler en usine. Ils considèrent ces métiers archaïques et monotones, une tendance qui semble traverser la frontière », remarque la directrice générale de l’AIIH.

Au-delà de son image à redorer, le secteur industriel est confronté à de nombreux défis qui freinent son développement. « On observe un ralentissement marqué dans la région, car les entreprises attendent que la situation tarifaire entre le Canada et les États-Unis se stabilise avant d’investir dans l’achat de terrains industriels », explique Mme Assaly. Selon celle-ci, le contexte international incertain, les barrières interprovinciales coûteuses, ainsi que la difficulté à obtenir des subventions pour certaines infrastructures constituent les principaux obstacles au développement industriel.

Face à ces vents contraires, des pistes de solution émergent. Pour l’Association, l’achat local n’est plus un slogan, mais une stratégie économique concrète afin d’aider les entrepreneurs locaux. « Les consommateurs canadiens ont changé leurs habitudes afin d’encourager l’achat local, et c’est bénéfique pour l’économie canadienne », indique Mme Assaly. « Chaque dollar dépensé localement génère jusqu’à trois fois plus de retombées économiques que s’il est dépensé dans une entreprise multinationale », précise-t-elle.

Lors de l’assemblée générale de l’AIIH, prévue le 28 mai, l’entrepreneur Alain Ménard, président de la Green Beaver Company, présentera comment l’achat de produits locaux et canadiens peut devenir une véritable stratégie de survie pour les industries locales.