Le Séminaire du Sacré-Cœur (SSC) organise la toute première édition de sa Foire de l’emploi jeunesse, un événement qui se tiendra le 18 avril prochain, dans son gymnase.
« À la base, c’est pour aider nos étudiants qui se cherchent un emploi. L’idée était donc d’amener l’employeur à eux, plutôt que l’inverse, pour rendre le processus plus facile et peut-être moins intimidant », explique Isabelle Thom, coordonnatrice des communications et marketing du SSC.
Cette idée n’est pas bête du tout aux yeux du Carrefour Jeunesse-Emploi d’Argenteuil (CJEA), alors que de briser la glace avec le marché de l’emploi peut être un défi pour plusieurs.
« Ça peut avoir un grand impact, notamment pour rassurer le jeune, puisque pour les personnes introverties, aller vers les employeurs peut être une source d’anxiété », dénote Simon Bonenfant, agent de projet au CJEA, en ajoutant que l’effet de groupe que crée une foire de la sorte peut aussi aider à mettre le jeune en confiance et donc « lui donner le kick » pour le motiver.
Chaque chose en son temps
La foire qui aura lieu toute l’après-midi sera ainsi réservée aux 180 élèves du SSC âgés de 14 à 17 ans et donc, étudiants de troisième, quatrième et cinquième année du secondaire.
Avec la pénurie de main-d’œuvre qui frappe durement le pays depuis quelques années, de plus en plus de jeunes se retrouvent sur le marché du travail, et ce, à un âge de plus en plus hâtif. L’idée du SSC de réserver sa foire à ses plus vieux n’est donc pas anodine, se voulant en quelque sorte être une barrière de sécurité pour ne pas « presser les choses ».
« Il y a de la sensibilisation à faire avec les employeurs. L’essentiel reste toujours de concilier le travail et les études, car le jeune peut dépanner, mais il a droit à un horaire convenable sans devoir se ‘sacrifier’ soi-même », commente Simon Bonenfant, croyant que cette sensibilisation se fait sur les « deux fronts », alors que le jeune doit aussi apprendre à dire non.
La première d’une longue lignée?
Pour cette première édition, le « chiffre magique » visé est d’accueillir une quinzaine d’employeurs, un chiffre qui pourrait augmenter par la suite : « on aimerait le refaire chaque année, c’est sûr », précise madame Thom.
Les employeurs doivent donc s’y inscrire avant le 7 avril prochain, au coût de 50$, en contactant Isabelle Thom par courriel au ithom@ssc.quebec, ou par téléphone au 819-242-0957 (poste 213).
Tous les revenus recueillis iront directement à la Fondation du Séminaire du Sacré-Cœur. Plus tôt cette année, la Fondation avait d’ailleurs lancé la plus grande campagne de financement de son histoire, visant à amasser la coquette somme de 700 000$ sur trois ans. Ce chiffre se veut quant à lui symbolique, alors que la campagne se fait dans le cadre du 70e anniversaire de l’établissement scolaire privé, étant aussi un organisme à but non lucratif (OBNL).
Une étape importante
En attendant, pour se préparer au grand jour qui pourrait mener à un plus grand jour, soit leur arrivée sur le marché du travail, les élèves du SSC bénéficieront d’une aide supplémentaire avant la Foire. Justement, celle du CJEA qui se rendra au SSC pour tenir deux ateliers, avec les élèves qui le désireront, afin de peaufiner ce qui sera sans doute le tout premier curriculum vitae de plusieurs.
« Bien qu’ils n’aient pas nécessairement d’expérience sur le marché du travail, c’est d’identifier les connaissances qu’ils ont déjà acquises en dehors pour les mettre en valeur. Cela peut être en ayant fait du bénévolat, en faisant partie d’une équipe sportive, [etc]. », affirme l’agent de projet, dont l’organisme effectue cet exercice depuis plusieurs années, avec des centaines d’élèves provenant des milieux variés.
