le Mardi 15 juillet 2025
le Vendredi 14 avril 2023 16:24 Chronique

Un rêve d’enfant…

Nouvelle chronique Parole aux jeunes.
Un rêve d’enfant…
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Ce texte a été écrit par Baran Salmanzadeh, élève du SSC.

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Tout est parti d’un rêve d’enfant, c’est-à-dire le rêve de l’immigration.  Parce que j’ai toujours voulu être indépendante et vivre sans l’aide de mes parents et que j’ai essayé de faire mes propres choses. J’ai toujours parlé de mon immigration avec mes parents; ma mère riait toujours et me disait : si tu veux quelque chose, essaie. Le temps a passé jusqu’à ce que j’annonce à mes parents la décision d’immigrer en Corée du Sud.

J’ai étudié très fort, jour et nuit et ma destination d’immigration était choisie. Étudier dans mon pays, l’Iran, est beaucoup plus difficile que dans d’autres pays et les étudiants doivent travailler très fort. Eh bien, parce que je m’étais fixée un grand objectif pour mon avenir, j’ai essayé plus fort que jamais. Jusqu’à ce qu’une nuit, le cousin d’un ami de la famille, Navid, avec qui nous avons grandi depuis l’enfance, est venu en Iran pour un voyage de deux semaines.  Ce dernier vivait au Canada depuis près de six ans.  Il est venu chez nous pour le dîner et je suis allée dans ma chambre pour continuer à étudier car j’avais un examen important à l’école le lendemain. Navid est venu me voir et m’a dit : « Tu comptes immigrer ? »  Alors je lui ai expliqué mon intention d’immigrer et il m’a finalement proposé d’aller au Canada.

Il a commencé à me parler du fait que je pouvais quitter mon pays et atteindre mon objectif en choisissant d’immigrer au Canada plutôt que d’immigrer en Corée. J’ai donc accepté! Après cela, Navid a parlé à mon père et cette nuit-là, mes parents et moi avons longuement discuté de ce projet de quitter le nid familial. Nous avons décidé que j’immigrerais seule.

Par la suite, par l’intermédiaire de Navid, j’ai rencontré un avocat du bureau de l’immigration qui m’a remis tous les documents dont j’avais besoin pour commencer à me préparer. Puis, nous avons commencé à effectuer des demandes d’admission à diverses écoles. Après avoir rempli tous les documents, tout était prêt pour que mon avocat m’enregistre sur le site internet de l’immigration et télécharge mon dossier. Je devais maintenant attendre une réponse. Il faut savoir que, parce que je voulais venir étudier au Québec, je devais obtenir un permis d’études sur le site de l’immigration au Québec. J’ai reçu une réponse et malheureusement ma demande de visa étudiant a été rejetée par le service de l’immigration.  

Ce soir-là, quand j’ai eu la réponse, j’ai beaucoup pleuré parce que j’avais travaillé dur pour obtenir un visa étudiant. Quand j’ai commencé mon travail d’immigration, j’avais l’habitude d’étudier jusqu’aux petites heures du matin à cause de mes examens scolaires, puis je passais des heures à vérifier les documents requis avec mon avocat. Après avoir été disqualifiée une fois, nous avons créé un nouveau dossier dans lequel nous y avons inséré tous mes documents. Finalement, j’ai été acceptée pour recevoir un visa étudiant. Quelle bonne nouvelle c’était pour moi!

C’est vrai que déménager seule est difficile, mais chacun doit commencer quelque part pour construire son avenir. La meilleure partie de ma migration en solo a été de vivre beaucoup de choses, y compris d’essayer de parler, d’écrire, de lire, de communiquer, de sortir avec quelqu’un et de vivre dans un endroit francophone, parce que je voulais parler français comme une québécoise et obtenir un diplôme. J’ai essayé de réaliser mon rêve et j’en suis très fière!