Certains en vivent davantage que d’autres, il peut être récurrent ou survenir rarement et ses effets peuvent être plus ou moins ressentis. Peu importe votre relation au stress, il est fort possible que celui-ci ait affecté vos habitudes alimentaires à un moment ou un autre. Voyons comment y remédier.
Quel est l’impact du stress sur l’alimentation?
Le stress est à l’origine de réactions souvent variées. Il peut autant diminuer voire couper l’appétit que l’augmenter et causer d’importantes fringales. Les aliments, généralement riches et sucrés, deviennent alors une source réconfort et une forme de consolation en répondant à des besoins psychologiques plutôt que physiologiques.
Les périodes stressantes peuvent également engendrer des inconforts digestifs car le flot sanguin est diminué vers les organismes non essentiels pour « combattre ou fuir » (fight or flight reaction).
Quelles sont les solutions?
D’abord, prenez le temps de vous questionner sur vos émotions, d’évaluer l’impact du stress sur vos habitudes alimentaires et de reconnaître vos signaux de faim et de satiété. Avez-vous tendance à grignoter en période de stress? Quels aliments font plus ou moins partie de votre alimentation? Mangez-vous plus ou moins? Est-ce vous mangez pour assouvir votre faim ou une émotion désagréable?
Si vous êtes parmi ceux dont l’appétit est diminué lors de périodes stressantes, prévoyez des repas et des collations qui se mangent facilement et qui requièrent peu de préparation. Le temps gagné vous sera utile pour vous consacrer à vos autres responsabilités et des mets simples diminuent la charge mentale associée à la gestion des repas. Par exemple, des céréales, des rôties, des sandwichs, des soupes et des salades déjà préparées, des smoothies ainsi que du du yogourt sont d’excellents dépanneurs qui vous aideront à manger à des intervalles réguliers.
Également, il est bon de trouver des moyens de se calmer, de se réconforter et de gérer son stress qui n’impliquent pas la nourriture : méditer, prendre des pauses, aller marcher, pratiquer du sport, écouter la télévision, dessiner, lire un livre ou un magazine, appeler un ami, prendre un bain chaud, obtenir de l’aide professionnelle, etc.
En effet, constamment se tourner vers la nourriture en temps de stress peut devenir une habitude nuisible à long terme si cela mène régulièrement à la consommation d’aliments gras et sucrés ainsi qu’à une déconnexion de ses signaux corporels. Néanmoins, il est possible de parfois trouver du réconfort dans les aliments comme le chocolat, la crème glacée et les croustilles car ils mènent à la libération d’endorphines qui procurent un sentiment de bien-être.
Par ailleurs, il existe certains moyens de pallier les inconforts digestifs. Si vous souffrez de reflux gastrique, limitez les aliments irritants comme le café, le thé, l’alcool, les boissons gazeuses ainsi que les produits épicés ou acides. De plus, évitez de vous allonger dans les deux à trois heures qui suivent un repas. Également, si le stress influence la fréquence à laquelle vous allez à la selle, buvez suffisamment de fluides, pratiquez de l’activité physique modérée régulièrement et consommez une variété d’aliments contenant des fibres.
Bref, le stress peut devenir envahissant s’il n’est pas géré adéquatement. Ses effets se manifestent notamment par un changement d’appétit et de digestion. N’hésitez pas à obtenir de l’aide d’un professionnel de la santé si vous en ressentez le besoin.
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NDLR: Il s’agit de la dernière chronique de madame Charbonneau qui sera publiée puisqu’elle part relever de nouveaux défis professionnels. Le Régional voudrait la remercier pour sa collaboration au cours des derniers mois et lui souhaite bonne chance pour la suite.