Le Canton d’Alfred et Plantagenet a dévoilé son budget, plus tôt cette année. Parmi ce dernier, près de 750 000$ ira au Service des incendies du Canton, incluant 50 000$ pour entamer le projet d’une possible nouvelle caserne dans le village d’Alfred.
« C’est certain que la caserne actuelle a besoin de beaucoup de rénovations, alors ce sera de voir en 2023 si on procède à des rénovations majeures ou on va vers un nouvel emplacement », explique Dominic Côté, chef pompier du Service depuis 2007.
Plusieurs rencontres seront donc à l’horaire dans l’année à venir. Ces rencontres incluront notamment la municipalité, les Travaux publics et le Service des incendies, mais aussi le Service d’urgence et celui des loisirs qui aimerait bien avoir une entrée dans la future caserne, nouvelle ou rénovée : « On est content de voir que la situation progresse, parce que c’est clair que notre caserne d’Alfred ; elle a eu ses années », ajoute-t-il.
Un Service fier
En plus de celle d’Alfred, qui a au moins besoin d’une cure de rajeunissement, le Canton possède trois autres casernes. Il y a aussi celle de Plantagenet, de Lefaivre et celle de Wendover créée au tournant des années 2010 pour répondre à la population croissante du secteur.
À travers ses quatre casernes, le Service compte actuellement 66 pompiers. Tous, pour la plupart, volontaires et donc sur appel : « C’est un travail qui se veut être une fierté et on veut que ça reste comme ça […]. Nos pompiers se portent encore volontaires principalement parce qu’ils veulent aider leur communauté, leur famille », témoigne le chef pompier qui en est à sa 26e année dans le Service.
Les temps changent
Si cette fierté demeure la même, plusieurs choses ont toutefois changé à travers les années. Les normes plus strictes notamment, se voient être autant effectives à Alfred-Plantagenet qu’ailleurs dans la province.
« Avant les gens s’engageaient et pouvaient faire une pratique par semaine. Maintenant, il y a beaucoup plus de formation, plus d’engagements nécessaires. Ce n’est plus comme rentrer dans un club, c’est un Service », raconte Dominic Côté, disant que cette évolution ajoute aussi au défi du recrutement.
D’ailleurs, « sur le terrain » aussi, les défis sont différents : « Ce n’est plus juste d’éteindre des feux, on fait aussi maintenant des sauvetages nautiques, des interventions en lien avec du monoxyde de carbone […]. Là aussi, c’est un plus gros commitment », précise-t-il.
Pas gratuit de sauver des vies
Pour effectuer ces opérations de sauvetage de ce genre, le Service doit bien s’outiller, cela nécessite de la formation et des équipements qui sont cependant bien loin d’être gratuits. À ce sujet, en plus du 50 000$ réservé au projet de caserne, le budget de cette année prévoyait aussi une somme de 21 200$ pour que le service se procure de nouveaux habits de combats.
« Nos bunker suits, ou habits de combat, on essaye d’en changer six ou sept par année et de les conserver sur un cycle de dix ans. Parfois c’est un peu plus ou un peu moins, mais en général après dix ans, ils ont fait leur temps », affirme le chef pompier, en ajoutant que le coût de ces habits n’est pas épargné par l’inflation et qu’à l’unité, un seul peut coûter entre 2 000 et 2 500$.
Pour ce qui est de la formation, de plus en plus exigée, le Service a récemment reçu un coup de pouce à cet effet. En février dernier, Alfred-Plantagenet s’est vu être sélectionné parmi les 50 municipalités à recevoir une subvention de 5 000$ venant du programme Safe Community Project Assist d’Enbridge Gas Inc.
« C’est pour du matériel de formation, alors on a pu acheter toutes sortes de livres et de vidéos. En plus, on fait justement beaucoup de nos ‘sessions de classe’ en hiver, alors le timing était bon », a commenté le chef pompier du Service des incendies du Canton d’Alfred et Plantagenet sur cet octroi, un montant que le Canton de Champlain s’est aussi vu recevoir, quelques semaines plus tard.
