Le 26 novembre dernier, Paula Assaly a annoncé l’abandon officiel de la procédure judiciaire qu’elle avait intentée contre l’ancien Commissaire à l’intégrité de la ville de Hawkesbury, John Saywell, et donc contre la ville de Hawkesbury. Madame Assaly va donc rembourser la somme de 35 000$ dépensée dans sa demande d’injonction.
« C’est une question de priorité. Le climat de travail toxique, qui règne à la Corporation de la ville de Hawkesbury, a atteint un point tel, qu’il est plus important pour moi de penser à notre personnel, qu’à me défendre contre les fausses allégations émises par le rapport de John Saywell », a-t-elle affirmé, en ajoutant qu’elle est consciente que cela ne va pas régler le problème de climat pour autant.
Paula Assaly ne change pas sa position quant à John Saywell pour autant. Elle réitère qu’il a manqué à son devoir de déontologie, en lui offrant de ne pas publier son rapport en échange de sa démission. Elle persiste aussi sur le fait que monsieur Saywell n’a pas respecté l’équité procédurale, en se basant sur des allégations, selon elle fausses, sans jamais lui demander sa version des faits. Une opinion soutenue par le conseiller municipal Antonios Tsourounakis.
« Selon moi, ce rapport n’a jamais fait de sens. [À titre comparatif], c’est un peu comme s’il y avait un accident de voiture et qu’on aurait seulement demandé la version des faits à un seul des deux conducteurs », a-t-il déploré en supportant la décision de madame Assaly de retirer sa plainte pour prioriser la réinstitution d’un climat de travail sain.
« Un employé heureux au travail en vaut dix »
À moins d’un an des élections municipales, prévues en octobre 2022, madame Assaly croit qu’il est encore possible de régler le problème de climat de travail. Un dossier d’autant plus prioritaire dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre.
« Un climat de travail sain est une nécessité si on veut être capable d’attirer des employés. La même chose s’applique pour garder nos employés, car plusieurs vont bientôt partir à la retraite et il est important de d’abord les garder à temps partiel pour assurer une continuité ».
Le capital humain
Au-delà du personnel, le conseil devra lui aussi y mettre du sien, comme le rappelle madame Assaly, le rapport confidentiel, ordonné par le conseil précédent pour s’attaquer au climat toxique, visait la Corporation de la ville de Hawkesbury dans son entièreté. Ce rapport recommandait de faire appel à une firme indépendante pour aider les employés de la ville et les membres du conseil à mieux travailler ensemble. Plus de trois ans et un conseil municipal plus tard, le maire croit que cette recommandation est toujours valable et aimerait que son remboursement des 35 000$ liés à l’injonction soient utilisés pour la mettre en place.
« J’espère simplement que les conseillers vont voir cela comme une opportunité de réinvestir dans le capital humain », a-t-elle indiqué, en tendant la main aux six autres membre du conseil.
Un conseil municipal encore très tendu puisque seuls deux conseillers, soit monsieur Tsourounakis et Lawrence Bogue, ont répondu à l’invitation de madame Assaly, à la mairie, pour l’annonce de l’abandon de sa poursuite.