Mardi dernier, lors de leur conférence téléphonique régulière, les représentants du CISSS des Laurentides ont fait le point sur la situation actuelle de la COVID-19 dans la région.
D’abord, Éric Goyer, directeur de la santé publique du secteur, s’est dit très satisfait de la situation actuelle. Ce dernier a confirmé que pour la sixième semaine de suite, le nombre de cas hebdomadaire était à la baisse. De ce fait, le nombre de cas actifs (dans les Laurentides) était maintenant sous la barre des 200 cas. Pour ce qui est des éclosions, elles sont aussi à la baisse: des 29 qui sont actives, on sait que 17 proviennent de milieux de travail et neuf de milieux scolaires. Toutefois, les variants restent à surveiller puisqu’ils constituent 88% des cas actifs de la région dont une grande majorité étant liés au variant britannique.
Ensuite, Marie-Ève Thériault, directrice adjointe de la santé publique, a nommé les plus récentes mesures d’assouplissement en lien aux restrictions sanitaires. D’abord, celles qui ont été mises en vigueur le 28 mai, soit la levée du couvre-feu, la levée des restrictions liées aux déplacements entre différentes zones, le droit de tenir des rassemblements extérieurs d’un maximum de huit personnes, l’ouverture des terrasses ainsi que l’autorisation de tenir des événements comportant un maximum de 2500 spectateurs.
De plus, il y a aussi l’assouplissement des mesures pour les zones redevenues « oranges » (31 mai). Les principales vont comme suit : réouvertures des salles à manger, retour aux études en classes à temps plein pour les étudiants du secondaire, sports et loisirs extérieurs de groupe permis avec une limite de douze personnes (en plus de maintenir la distanciation sociale) et les lieux de culte pourront maintenant accueillir une limite de 100 personnes (sauf pour les funérailles et mariages où cela demeure à 25).
La vaccination va bon train
De son côté, la directrice de la campagne de vaccination, Caroline Chantal, a confirmé que la vaccination allait bon train. De ce fait, avec 388 100 personnes ayant reçu au moins une dose, les Laurentides sont la quatrième région la plus vaccinée du Québec, en plus d’être aussi l’une des premières quant à la prise de rendez-vous. Somme toute, chez les 12 ans et plus, c’est environ 70% des gens qui ont été vaccinés. De plus, elle a souligné la participation élevée des 12 à 17 ans, mentionnant que parmi les 24 000 places qui ont été initialement ouvertes pour leur groupe d’âge, 75% avaient été prises durant les premiers 24 heures. Elle a aussi indiqué que pour la suite des choses, des unités de vaccination mobiles allaient être mises en place pour cibler des endroits stratégiques durant le mois de juin et que la vaccination scolaire allait se poursuivre d’ici là.
Cependant, malgré le nombre de cas actifs à la baisse chaque semaine, Madame Chantal a aussi voulu rappeler que ce n’était pas le temps de baisser la garde face au virus. Plus encore : que la deuxième dose que plusieurs recevront à l’automne était essentielle pour un éventuel « retour à la normale », notamment car c’est la deuxième dose qui amène une protection à plus long terme, en plus de bloquer davantage la transmission de la COVID-19.
Autre fait à noter, suite à une controverse impliquant le ministre de la Santé du Québec, Christian Dubé, le CISSS des Laurentides a aussi clarifié sa position sur la prise d’égoportrait (« selfie ») lors de la vaccination. Non, ils ne sont pas interdits, mais ils doivent être pris dans une zone pré-établie. C’est principalement une raison de confidentialité, car on veut éviter qu’un écran d’ordinateur, comportant les informations personnelles d’une personne, soit pris involontairement en photo, ou encore qu’une personne ne souhaitant pas être de la photo soit prise en arrière-plan. De ce fait, il existe des décharges que les employés des cliniques peuvent signer afin d’indiquer clairement qu’être pris en photo ne les dérange pas.
Finalement, pour revenir plus près dans la région d’Argenteuil, le 22 mai dernier, certaines personnes qui devaient recevoir leur deuxième dose se sont fait appeler le jour même pour se faire dire que leur rendez-vous était annulé. Ainsi, on leur a seulement mentionné que les doses suffisantes n’étaient pas disponibles et qu’elles devaient, en plus, reprendre un rendez-vous par elles-mêmes. Incident qu’ignorait totalement Caroline Chantal qui a indiqué que des retards de livraison pouvaient parfois expliquer le manque de doses. Elle a aussi mentionné qu’il s’agissait peut-être d’un malentendu entre la clinique et ses patients, car l’intervalle entre les deux doses était initialement de 84 jours, mais a ensuite été repoussée à 112 jours. Ainsi, plusieurs rendez-vous ont été remis et il est possible, selon elle, que certaines personnes n’aient pas vu que le rendez-vous avait changé de date. Dans les cas où cela s’est produit, la clinique offrait toutefois un nouveau rendez-vous, elle n’a donc pas su expliquer le fait que, dans le cas de la clinique de Lachute, certaines personnes ont dû « s’arranger » elles-mêmes.
Rappelons que le nombre de cas actifs de la MRC d’Argenteuil est actuellement à moins de cinq. Au total, c’est 859 personnes qui ont contracté le virus (depuis son apparition), provoquant ainsi 24 décès.