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le Jeudi 13 mai 2021 12:17 Éducation

Analyse de l’air et du plomb dans l’eau: Comment s’en sortent les écoles d’Argenteuil?

Analyse de l’air et du plomb dans l’eau: Comment s’en sortent les écoles d’Argenteuil?
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Le Centre de services scolaire de la Rivière-du-Nord (CSSRDN) a dévoilé en avril dernier les résultats d’analyse de la qualité de l’air dans ses établissements ainsi que de la quantité de plomb dans l’eau de ses fontaines et lavabos. Résultats: dans Argenteuil, si aucun problème majeur n’a été détecté au niveau de la qualité de l’air, certains établissements ont cependant des problématiques au niveau du plomb dans l’eau.

Rappelons que le gouvernement avait demandé en 2020 aux centres de services scolaires de procéder à des analyses de la qualité de l’air et de la quantité de plomb dans l’eau de ses écoles. Dans le cas de l’analyse de l’air, des mesures du taux de dioxyde de carbone (CO2) ont été faites entre décembre dernier et la mi-mars dans tous les établissements du CSSRDN.

Dans Argenteuil, entre quatre et sept classes ont été analysées dans chacun des établissements. Trois mesures étaient prises: une avant le début des cours, une deuxième 20 minutes après leur début et une dernière effectuée 20 minutes après l’ouverture des fenêtres, avant la fin du cours. Une mesure sous la barre des 1000 parties par million (ppm) de CO2 est considérée comme normale (la moyenne de CO2 dans l’air extérieur est de l’ordre de 300 à 400 ppm). Une mesure entre 1000 et 2000 ppm nécessitait une action corrective rapide, généralement une ouverture des portes et fenêtres de la classe, et une quatrième mesure était alors prise afin d’assurer un taux inférieur à 1000 ppm. Heureusement, aucune classe du CSSRDN n’a dépassé le taux de 2000 ppm qui aurait alors nécessité des mesures correctives plus draconiennes.

La majorité des mesures prises dans Argenteuil étaient conformes. Seules les écoles St-André (sur 15 mesures, 5 étaient jugées non conformes), St-Hermas (2 non conformes sur 12), St-Julien (3 non conformes sur 15), St-Martin (1 non conforme sur 12) et l’annexe de l’école Bouchard (1 non conforme sur 12) avaient des mesures situées entre 1000 et 2000 ppm de CO2. L’ouverture des portes ou des fenêtres (et parfois des deux) permettaient de ramener ces taux sous le seuil de tolérance en assurant une meilleure ventilation.

«On a reçu la directive que l’on a exécutée en fonction des paramètres d’analyse demandés par le ministère de l’Éducation, explique Nadyne Brochu, conseillère en communications au CSSRDN. On n’a eu aucune mesure au-delà de 2000 ppm. Ce sont des résultats satisfaisants.»

Fontaines condamnées

Les choses se gâtent au niveau de l’analyse du plomb dans l’eau des écoles. Cette analyse visait à déterminer la concentration de plomb dans l’eau et de veiller à ce qu’elle respecte la recommandation de Santé Canada, soit un taux inférieur à 5 microgrammes par litre (5µg/L), et tous les robinets et fontaines d’eau des écoles étaient analysés.

Selon les directives du ministère de l’Éducation, des affiches ont été installées pour identifier les points d’eau propres à la consommation et ceux qui nécessitent de faire couler l’eau une minute avant la consommation. Les points d’eau non conformes ont été condamnés et, dans le cas des fontaines, des distributeurs d’eau ont été mis à la disposition des élèves et du personnel.

Dans Argenteuil, certains établissements frôlent la perfection et n’ont qu’un ou deux points d’eau qui nécessitent de laisser couler l’eau une minute avant de la consommer. C’est le cas des écoles St-André, L’Oasis, St-Hermas, St-Julien, Dansereau/St-Martin, l’annexe de l’école Bouchard et le Centre Performance Plus. Pour d’autres, les résultats sont quasi-catastrophiques. C’est le cas de la polyvalente Lavigne où seulement huit fontaines sont jugées conformes sur 36 (23 d’entre elles sont condamnées, les autres nécessitent de laisser couler l’eau une minute). À l’école St-Philippe, aucune fontaine ni robinet ne sont jugés conformes: ceux qui ne sont pas condamnés nécessitent de laisser couler l’eau une minute.

«On ne le se cachera pas, on a un parc immobilier pas très récent, confirme madame Brochu. À la lumière de ces résultats, il y aura un plan d’action qui va être fait où l’on va mettre des mesures correctives en place.»

Par contre, difficile de dire quand exactement ces mesures correctives seront effectuées. «Des mandats professionnels ont été donnés en ce sens afin d’analyser les problématiques, de trouver les sources de contamination et d’élaborer des scénarios, indique madame Brochu. À ce moment-ci, il est difficile d’être plus précis et de confirmer l’exactitude des travaux à exécuter de même que les dates de ceux-ci.»

Toutefois, diverses informations peuvent donner une idée concernant la réfection de divers établissements. Comme annoncé par Le Régional en septembre dernier, le CSSRDN prévoit construire une nouvel établissement pour remplacer l’école St-Philippe, un projet estimé à 20,2 millions $. L’échéancier préliminaire prévoit une construction en 2024-2025 pour que l’école soit prête à accueillir sa clientèle pour l’année scolaire 2025-2026.

Le 7 mai dernier, le CSSRDN a aussi présenté son nouveau Plan directeur d’immobilier. D’une durée de dix ans et évalué à plus d’un milliard de dollars, ce plan dévoile aussi l’intention du centre de services scolaire de rénover les écoles Bouchard, L’Oasis et Le Tremplin. Cependant, ces rénovations pourraient n’avoir lieu qu’après la construction de la nouvelle école St-Philippe afin que l’ancien établissement puisse accueillir les élèves déplacés durant ces travaux.

Les comptes-rendus des résultats d’analyse de la qualité de l’air et du plomb dans l’eau des écoles du CSSRDN sont disponibles aux adresses suivantes:

-Analyse du plomb dans l’eau: https://www2.csrdn.qc.ca/ressources-parents/resultats-danalyse-plomb-dans-leau/resultat-d-analyse-plom-eau

-Analyse de la qualité de l’air: https://www2.csrdn.qc.ca/ressources-parents/qualite-de-lair/resultats