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le Samedi 2 janvier 2021 2:22 Covid-19

Diminution des cas dans les CHSLD. Légère baisse dans Argenteuil

Diminution des cas dans les CHSLD. Légère baisse dans Argenteuil
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La hausse des cas actifs dans la MRC d’Argenteuil a été inversée au cours des derniers jours alors que plusieurs cas détectés dans les résidences pour aînés de la région sont maintenant considérés comme guéris. Mais la propagation communautaire reste importante selon le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides, ce qui pourrait avoir un impact sur la suite des choses après le 8 février.

En date du 2 février, Argenteuil comptait 53 cas actifs sur son territoire, en baisse de 13 depuis la semaine dernière, pour un total de 517 depuis le début de la pandémie (36 cas de plus en une semaine). Or, dans notre édition de la semaine dernière, nous vous rapportions que près de 42% des cas actifs à ce moment étaient localisés dans des résidences pour aînés de la région. En date du 1er février, on comptait 16 cas à la Résidence Lachute, en plus de cinq décès, ainsi que quatre cas aux CHSLD de l’hôpital de Lachute et un décès, pour un total de 20 cas actifs dans ce type de résidence, ce qui ne représente plus que 37% des cas actifs. Le nombre de cas reste donc assez élevé au sein de la population en général.

«On observe depuis deux semaines une certaine tendance à la baisse [à travers les Laurentides], indique le docteur Éric Goyer, directeur de la Santé publique des Laurentides. Par contre, on surveille deux territoires, ceux d’Argenteuil et d’Antoine-Labelle, qui semblent actuellement plus touchés que lors de la première vague. Plusieurs milieux sont en éclosion: les milieux de travail, les écoles et les services de garde. Ça témoigne que la transmission communautaire se poursuit.»

En effet, plusieurs écoles dans Argenteuil comptaient au moins un cas parmi leur population en date du 1er février: la polyvalente Lavigne, le Centre de formation professionnelle Performance Plus, la Laurentian Regional High School, le Séminaire du Sacré-Cœur et les écoles Bouchard et Dansereau/St-Martin.

Selon le docteur Goyer, il est important que les mesures de distanciation sociale se poursuivent car celles-ci semblent porter fruits. «La situation semble s’améliorer mais la situation est encore fragile dans les MRC du sud, dit-il. C’est difficile de bien mesurer l’impact au niveau régional des mesures sanitaires car il y en plus qu’une. Mais on voit qu’au niveau de la province, l’ensemble des mesures semble porter ses fruits.»

Nouveaux paliers d’alerte?

Au moment d’écrire ces lignes, le gouvernement provincial s’apprêtait à dévoiler les mesures sanitaires qui se poursuivraient après le 8 février et celles qui seraient levées à cette date. Le docteur Éric Goyer ne pouvait pas dire le 28 janvier dernier quelles mesures seraient levées ni quels secteurs des Laurentides auraient moins de contraintes. Selon lui, les fameux paliers d’alerte avec lesquels la population s’est familiarisée ces derniers mois feraient l’objet d’une révision.

«Il y a une révision en cours des paliers d’alerte et des mesures prévues avec ceux-ci, a-t-il affirmé. On est aussi en attente des critères épidémiologiques qui seront associés à chacun des paliers ainsi que comment seront découpées les régions. Depuis l’automne, ça marche par MRC mais ça pourrait changer. On est en attente des orientations du provincial.»

Le docteur Goyer admet faire preuve d’une extrême prudence quant à la possibilité de relâcher certaines mesures dans la région. Ce dernier juge la situation très délicate partout sur le territoire laurentien mais que celle-ci peut rapidement changer d’une semaine à l’autre.

Vaccination

Par ailleurs, tous les CHSLD publics des Laurentides ont pu administrer la première dose du vaccin contre la Covid-19 aux usagers qui l’acceptaient. Ce sont ainsi 90% des résidents qui auraient reçu ce vaccin tandis que plusieurs de ceux qui ne l’ont pas reçu ne pouvaient le recevoir en raison de la présence de symptômes s’apparentant à la maladie.

À la Résidence Lachute, dont la vaccination a eu lieu le 9 janvier, l’éclosion de Covid-19 a eu lieu après cette date mais avant que le vaccin administré n’atteigne sa pleine efficacité. «L’éclosion s’est déclarée à l’intérieur de la période où l’immunité n’était pas encore atteinte, soit à l’intérieur des 14 jours suivant l’administration du vaccin, explique Jean-Philippe Cotton, directeur-général adjoint du CISSS. Cela a donc débuté avant que le vaccin soit efficace.»

L’administration de la première dose, malgré que certains résidents aient contracté la maladie avant que celle-ci ne soit pleinement efficace, ne devrait pas compromettre son efficacité à long terme. La seconde dose devrait être donnée dès que le gouvernement provincial aura donné ses directives concernant celle-ci.

Quant à la vaccination du grand public, cette dernière sera tout un défi, admet la docteure Danielle Auger, médecin-conseil à la Direction de santé publique des Laurentides. Rappelons que les personnes doivent recevoir deux doses du même vaccin et qu’actuellement, il n’y en a que deux sur le marché au Canada. De nouveaux vaccins devraient par contre être autorisés prochainement.

«On a un registre de vaccination qui permet de saisir l’information la journée même du vaccin. Ça va nous permettre de savoir quelle personne a reçu quel vaccin en première dose à quel moment pour savoir quand administrer la seconde dose, explique-t-elle. On va pouvoir gérer les rendez-vous et s’assurer que les bons vaccins sont aux bonnes places. Ça va être un défi mais on a les outils pour le faire.»

Par ailleurs, le CISSS a dévoilé qu’environ 60 personnes par jour en moyenne ont visité la clinique de dépistage de la Covid-19 sans rendez-vous de Lachute depuis que celle-ci est ouverte le 19 janvier dernier. Cette dernière est située à la Légion royale canadienne de Lachute au 634, rue Lafleur, et est ouverte les mardis, de 8h à 12h, et les mercredis, de 14h à 18h.