le Samedi 19 avril 2025
le Jeudi 17 août 2023 16:41 Municipal

C’est officiellement la fin pour PR Transpo

Après des mois chaotiques, les CUPR ont décidé de mettre un terme au service de transport collectif.
C’est officiellement la fin pour PR Transpo
00:00 00:00

Après plusieurs mois chaotiques, les Comtés unis de Prescott et Russell (CUPR) ont décidé de mettre un terme à l’aventure de son service de transport PR Transpo. Le faible achalandage couplé à des défis en matière de main-d’œuvre ont eu raison de ce service lancé en 2018.

Lors de la réunion du conseil des CUPR à la fin du mois de juin dernier, la suggestion a été faite à ses membres de mettre fin au service de PR Transpo qui l’a entérinée.

«On n’avait pas assez d’utilisateurs pour le coût que l’on payait pour le service, explique Geneviève Bougie, chargée de projet au Développement économique et touristique aux CUPR. Le coût était trop élevé par rapport aux revenus générés par les utilisateurs.»

Lancé en 2018, PR Transpo était un projet-pilote en matière de transport collectif dans les CUPR. Si au départ des autobus effectuaient des trajets précis à heures fixes, avec plus ou moins de succès auprès des usagers, le projet a été modifié en juin 2021 pour devenir un service sur demande.

«Ça allait quand même assez bien, on avait même de la difficulté à pouvoir accommoder tout le monde, surtout à l’heure de pointe», dit madame Bougie à propos de cette nouvelle mouture de PR Transpo.

Cependant, le territoire de desserte de PR Transpo, soit l’ensemble des CUPR, était peut-être trop grand: chaque transport coûtait ainsi plus cher et prenait plus de temps, ce qui limitait le nombre d’usagers qui pouvaient être transportés et, donc, empêchait PR Transpo de générer plus de revenus.

Au total, seulement 234 citoyens des CUPR ont utilisé le service de PR Transpo pour effectuer 6167 voyagements au cours de son existence.

Main-d’œuvre et pandémie

Madame Bougie ne le cache pas: la pandémie a aussi eu un impact négatif sur le succès de PR Transpo alors que le service a alterné entre son arrêt et sa relance au gré des changements dans les mesures sanitaires provinciales.

«Ça n’a vraiment pas aidé qu’il y ait ce va-et-vient. Ça manquait de régularité», confie-t-elle.

Des difficultés au niveau de la main-d’œuvre ont aussi eu leur mot à dire dans les problématiques vécues par PR Transpo, alors qu’il manquait régulièrement de chauffeurs. D’ailleurs, le service a été suspendu en décembre 2022 en raison de ce problème. On avait d’ailleurs annoncé sa relance pour le 12 février, puis pour le 5 juin mais chaque fois, les CUPR annonçaient devoir reporter le retour de ce service à une date ultérieure.

Le transport après PR Transpo

Malgré la fin de PR Transpo, cela ne veut pas dire qu’il s’agit de la fin d’un service de transport en commun dans les CUPR. Malgré son faible achalandage pour justifier son coût, le service gagnait en popularité selon madame Bougie.

«On a un graphique où l’on voit la courbe d’utilisation et on voyait que c’était de plus en plus utilisé, mais ce n’était pas encore assez, dit-elle. Le but du projet-pilote était ensuite d’avoir un projet à plus long terme qui aurait pu être donné au privé. Mais là, il n’y avait pas d’argent à faire de la façon que ça fonctionnait.»

D’après elle, les besoins en transport collectif dans les CUPR sont toujours aussi présents malgré ce revers de fortune pour PR Transpo. «C’est un besoin dans la commuanuté. Ceux qui utilisaient le service l’appréciaient beaucoup, lance-t-elle. On sait aussi qu’il y a une problématique pour des transports hors région. Depuis la pandémie, il n’y a plus de service de transport vers l’extérieur de la région comme c’était le cas avant et on avait beaucoup de demandes d’utilisateurs qui voulaient aller en dehors des CUPR. C’est quand même quelque chose que l’on va regarder. On pourrait peut-être jumeler ça avec d’autres partenaires.»

Madame Bougie confirme que les CUPR sont encore intéressés à offrir du transport collectif dans la région mais qu’ils devront retourner à la planche à dessin pour pouvoir offrir un service qui ne devienne pas un gouffre financier pour les municipalités.