Une classe de 6e année de l’école L’Oasis de Lachute a pris part à un projet visant à créer un habitat pour le papillon monarque au site du projet d’agriculture communautaire de la MRC d’Argenteuil. Cette collaboration entre les élèves et la MRC n’est pas passée inaperçue alors que le projet a été en lice pour le Prix Demain le Québec de la Fondation David Suzuki.
C’est Émilie Jutras, chargée des cultures maraîchères au projet d’agriculture communautaire de la MRC d’Argenteuil, qui a approché la classe de 6e année de l’enseignante Jennifer Cyr, de l’école L’Oasis de Lachute, pour réaliser le projet Espace Monarque et cie.
Concrètement, le projet d’une durée de huit semaines a permis aux jeunes de participer à des ateliers pour en apprendre plus sur les insectes et les plantes. Au-delà de la théorie, ils ont également pu mettre la main à la pâte en hébergeant des chenilles de papillons monarques. Les enfants ont ainsi pu voir leur transformation en chrysalides puis en papillons avant de les relâcher dans la nature.
Ce n’est pas tout: les élèves ont également fait en classe les semis et le repiquage de plantes mellifères, des plantes qui produisent une grande quantité de nectar et de pollen dont sont friands les monarques mais également les autres insectes pollinisateurs comme les abeilles. Asclépiade, échinacée, achillée millefeuille, rudbeckia et autres fleurs sauvages, toutes des plantes indigènes et vivaces, ont ainsi été préparées afin d’être plantées dans un aménagement paysager sur le site du projet d’agriculture communautaire de la MRC d’Argenteuil, situé sur la montée Robert à Brownsburg-Chatham.
Fierté
Les responsables du projet Espace Monarque et cie ont décidé de soumettre celui-ci pour le Prix Demain le Québec de la Fondation David Suzuki et a fait partie des 15 projets retenus.
«On a impliqué les jeunes dans les enjeux environnementaux. On trouvait ça important que ce soit eux qui portent le projet car ce sont eux le futur, explique Émilie Jutras. On n’a pas fait ce projet expressément pour le concours de la Fondation David Suzuki mais d’avoir ça de plus, ça a rendu les élèves super fiers.»
«C’est une belle fierté pour eux, enchaîne l’enseignante Jennifer Cyr, qui souhaite que le projet revienne l’an prochain. De les voir développer un sentiment d’appartenance, de s’impliquer et de contribuer à cet événement d’envergure, c’est vraiment chouette de les voir aussi fiers d’eux.»
Les élèves eux-mêmes abondaient dans le même sens. «J’ai trouvé ça très enrichissant car j’aime ça planter des plantes à la maison, nous a indiqué Rosalie Fassio. En plus, c’est bon pour la nature et l’environnement. J’ai vraiment été impressionnée par le développement des haricots et tous les changements qu’ils traversent.»
«Je suis moi aussi habituée de jardiner à la maison mais ce projet nous a également montré à prendre soin de la nature, admet de son côté Jade Michaud. Ça nous a montré à être responsables comme en arrosant nos plantes et en surveillant nos chenilles comme si c’étaient nos enfants!»
Le public était invité à voter pour son projet préféré sur le site web de la Fondation David Suzuki. Malheureusement, le projet Espace Monarque et cie n’a pas gagné bien qu’il ait récolté de nombreux votes.
Il est à noter que ce projet collaboratif entre la MRC d’Argenteuil et l’école L’Oasis a bénéficié d’une aide financière de 1600$ du Club Richelieu de Lachute.
Plantation et hôtel à insectes
Le 31 mai dernier, les élèves du projet Espace Monarque et cie se sont rendus sur le site du projet d’agriculture communautaire de la MRC pour procéder à la plantation des plants qu’ils avaient préparés. Ils ont aussi aidé à l’installation d’un hôtel à insectes, un dispositif qui vise à faciliter la survie d’insectes et d’arachnides, notamment dans des écosystèmes où la pollinisation et la biodiversité sont recherchées, ce qui est le cas sur le site.
Renée-Claude Bergeron, coordonnatrice du projet d’agriculture communautaire, était d’ailleurs bien heureuse de l’implication de ces jeunes alors qu’une toute nouvelle saison débute dans les champs. Elle souligne d’ailleurs que 2022 marquera le retour des jardiniers solidaires, des gens qui viendront œuvrer volontairement et bénévolement sur le site. La dernière année avant la pandémie, ce fut pas moins de 2500 heures de bénévolat qui ont été faites sur le site.
«Tout le monde est le bienvenu à venir dans les champs, dit-elle. Venez vous impliquer, donner quelques heures et vous repartirez avec plein de légumes bio et frais gratuits!»
Pour s’impliquer, les personnes intéressées doivent s’inscrire par courriel à champ@argenteuil.qc.ca ou par téléphone au 450 562-2474, poste 2361.