Le 10 septembre dernier se tenait la 19e Journée mondiale de la prévention du suicide. Comme un peu partout dans le monde, cette journée fut commémorée à Hawkesbury alors que la Coalition pour la prévention du suicide de Champlain-Est ainsi que l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) de la même région ont tenu une activité de yoga suivie d’une soirée aux chandelles au parc de la Confédération de Hawkesbury.
Menée par la yogi Julie Carrière, plus d’une vingtaine de personnes présentes pour l’activité ont pu profiter des bienfaits de cette activité, notamment pour la santé mentale.
« C’est un yoga de type ‘conscient’ qui a pour but de connecter le corps à l’esprit. C’est donc extrêmement bénéfique autant physiquement que mentalement », mentionne Caroline Grenier qui s’implique dans l’ACSM depuis plus de dix ans.
Ce n’est toutefois pas la première fois que l’ACSM tenait un événement de ce genre. Avant la pandémie, des leçons de yoga étaient offertes presque chaque vendredi gratuitement aux membres de l’Association. Avec la COVID-19, l’ACSM a même continué d’en tenir mais en mode virtuel. Alors qu’elles ont maintenant repris, elles sont dorénavant offertes à un nombre de personnes restreint pour pouvoir respecter les mesures sanitaires.
« La pandémie a évidemment eu un gros impact sur la santé mentale des gens. Cela n’a pas été facile pour personne et plusieurs se sont retrouvés plus que jamais isolés », souligne Caroline Grenier en ajoutant qu’un événement similaire était aussi tenu au même moment à Cornwall.
Une fois le yoga terminé, tous les participants ont allumé leur chandelle à batterie offerte sur place à 20h précises, tradition de cette journée commémorée dans le monde entier.
Ressources multiples
Ayant célébré son centenaire il y a quelques années, l’organisme a débarqué dans la région de Cornwall en 1971. Avec le temps, l’ACSM de Champlain-Est s’est ensuite aussi implanté à Casselman et à Hawkesbury. Pour ce qui est de Hawkesbury, l’Association apporte du soutien à plus de 70 membres, en offrant non seulement des activités bénéfiques à la santé mentale, mais aussi de l’aide juridique, du ‘housing’ (de l’aide pour se trouver un logement) et bien d’autres services pour soutenir les gens frappés par la maladie mentale.
Après avoir étudié dans le domaine de l’éducation à l’enfance, Caroline Grenier a traversé son propre combat et a décidé de joindre l’organisme il y a onze ans pour ainsi utiliser son expérience pour aider les autres. Cette expérience est d’ailleurs l’une des choses qui font selon elle la force de l’organisme pour lequel elle s’implique.
« On mise beaucoup sur le parrainage, ayant chacun vécu différentes expériences, on peut vraiment tenir la main de nos membres pour les aider à s’en sortir », témoigne-t-elle.
D’ailleurs, même si les problèmes mentaux feront malheureusement toujours partie de la société, Caroline Grenier remarque une certaine amélioration sur certains aspects de l’enjeu.
« Les gens veulent rarement en parler quand ils ne vont pas bien, mais ça semble être de moins en moins tabou chez les plus jeunes, ce qui est une victoire en soi. Il y a aussi davantage de prévention qu’il y en avait et les gens sont plus sensibles et compréhensifs envers les personnes touchées », explique celle qui voit notamment ces changements à travers ses enfants.
La partie n’est toutefois pas encore gagnée, encore aujourd’hui un décès sur 100 dans le monde est lié au suicide. Une personne qui serait aux prises avec des problèmes de santé mentale ou une autre qui serait au courant d’un proche qui traverserait une période difficile peut contacter le service téléphonique 211 en tout temps et gratuitement afin de trouver les bons services sociaux et communautaires pour ses besoins. Aussi, pour entrer en contact ou simplement en apprendre davantage sur l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM) du secteur de Champlain-Est, quiconque peut se rendre sur son site web à l’adresse suivante, soit au « cmha.east.on.ca ».