Le 13 juillet dernier, après plus d’un an d’absence (excepté pour quelques semaines l’été dernier) ainsi qu’un déménagement, la Friperie Kasi 9 d’Alfred a officiellement réouvert ses portes, dorénavant située au 330 de la rue St-Philippe (Route 17) à Alfred. Principale source de revenus de la Banque alimentaire du même lieu, la friperie va célébrer son retour pendant les mardi, jeudi et samedi des deux premières semaines suivant le 13 juillet, avec une grande vente de réouverture, de ce fait, durant ces deux semaines, toute pièce de vêtement pour adulte sera à 1$, tout vêtement pour enfant 0,50$ et tous les autres items seront à 50% de rabais.
Bref, un retour qui fera le plus grand bien autant à la communauté qu’à l’organisme.
« Pour habiter dans le coin, je peux vous dire qu’il passe rarement une journée sans que quelqu’un ne me demande quand allait-on rouvrir lorsque je sortais de chez moi », se rappelle Diane Sauvé, directrice de la friperie et co-présidente de la Banque alimentaire.
En dehors de l’engouement pour son retour, la friperie représente aussi le principal moteur financier de la Banque alimentaire, c’est ainsi dire qu’elle joue un rôle essentiel dont la mission est de redonner à la communauté.
« Évidemment, nous sommes extrêmement reconnaissants de tous les dons que nous recevons, toutefois on ne cachera pas qu’une grande partie de nos revenus vient de la friperie. Durant toute la pandémie, nous n’avons jamais réduit l’offre alimentaire offerte à nos familles (3 jours de nourriture par mois pour de 26 à 30 foyers). Aussi, nous n’avions pas prévu l’arrivée de la pandémie lorsque nous avons décidé de déménager, on s’en est bien sorti, mais on avait vraiment hâte de rouvrir (et encore plus d’être de l’autre côté de toute l’histoire COVID-19) » mentionne Raymond Bouchard, ancien conseiller en finance, présentement co-président et trésorier de la Banque alimentaire.
Un OBNL pleinement indépendant
D’ailleurs, en dehors d’une subvention liée à la COVID-19 qui a permis à la Banque alimentaire de se procurer gants, masques et désinfectant, monsieur Bouchard est fier de rappeler que l’organisme qu’il co-préside a toujours réussi à s’autosuffire. De ce fait, madame Sauvé n’oublie pas non plus de remercier les précieux bénévoles travaillant avec eux à cet effet.
« On parle beaucoup des travailleurs essentiels mais ceux qui font du bénévolat en pleine crise sont tout aussi importants. C’est grâce à eux qu’on peut faire ce que l’on fait dans la communauté. On a d’ailleurs attendu qu’ils soient pleinement vaccinés avant de les rappeler car leur sécurité était évidemment notre priorité », mentionne Diane Sauvé avec une extrême reconnaissance.
Justement, le nouveau bâtiment de la Banque alimentaire et de la friperie Kasi 9 abritait auparavant l’organisme Le Phénix, venant en aide aux personnes handicapées, c’est même eux qui ont contacté la Banque alimentaire pour savoir s’ils étaient intéressés par leur bâtiment.
« Ils souhaitaient que ça reste entre les mains d’un OBNL (organisme à but non lucratif), de notre côté on cherchait à déménager du sous-sol de l’église d’abord à cause d’un escalier peu sécuritaire et de la crainte que l’église ferme éventuellement. » se rappelle la directrice de la friperie en ajoutant que bien avant, le bâtiment abritait une caisse populaire Desjardins, ce qui explique que la grande sélection de manteaux de la friperie se trouve dans un immense coffre-fort.
Changement d’endroit, même but
Malgré avec une pandémie et un déménagement, il ne faut pas penser que l’objectif de la Friperie Kasi 9 et donc de la Banque alimentaire d’Alfred va changer.
« C’est sûr que certaines choses ont changé (pour l’instant), avec les restrictions sanitaires, même en obtenant de la nourriture, les gens qui venaient nous voir ont perdu l’aspect social qu’ils obtenaient aussi en venant nous voir, ce qui est difficile pour certains surtout en plein confinement. À l’inverse, d’autres se font plus discrets lors de leurs visites et ne viendront qu’en cas d’extrême nécessité. Dans tous les cas je crois qu’il est important de dire que nous n’éprouverons jamais de jugement et que tout le monde peut avoir besoin d’aide à un moment ou un autre », conclut madame Sauvé.
Bref, la grande vente de réouverture aura lieu du 13 au 24 juillet et s’adresse à absolument tout le monde. Autant pour ceux qui voudront faire des trouvailles à bas prix que seules les friperies peuvent offrir, que ceux qui voudront simplement encourager une bonne cause.