Après le Québec, l’Ontario a présenté son plan de déconfinement le 20 mai dernier et les Ontariens devront faire montre d’un peu de patience encore. Si le décret d’urgence demandant aux gens de rester à la maison devrait être levé le 2 juin, il faudra attendre au 14 juin pour que la première phase de déconfinement débute.
Ainsi, le fameux «frein d’urgence» qui a été annoncé par le gouvernement de l’Ontario il y a quelques semaines déjà et l’ordre de rester chez soi qui allait de pair devraient être levés le 2 juin prochain, si la baisse de nouveaux cas quotidiens se poursuit.
Puis, le 14 juin, la première phase de déconfinement devrait débuter. L’accent sera mis d’abord sur la reprise des activités en plein air en petits groupes dans les endroits où le risque de transmission est minime et la reprise des activités de vente au détail, avec certaines restrictions en place. Cette phase permettra notamment les rassemblements à l’extérieur en groupe de 10 personnes maximum, les repas avec un maximum de quatre personnes par table et la réouverture des commerces de détail non-essentiels avec une limite de capacité de 15 pour cent.
Le gouvernement annonce du même souffle que chaque phase durera au moins 21 jours et qu’il faudra atteindre certaines cibles en matière de vaccination d’ici là. Ainsi, pour que la première phase débute le 14 juin, il faudra qu’au moins 60% des adultes ontariens aient reçu une première dose de vaccin. Ce taux étant de 54,7% au 15 mai dernier, il ne devrait pas y avoir de problème pour rejoindre cet objectif d’ici la mi-juin.
Pour la deuxième phase, la reprise des activités en plein air sera élargie et certains services seront permis avec un petit nombre de personnes à l’intérieur, avec port du couvre-visage. Cette phase permettra notamment les rassemblements à l’extérieur en groupe de 25 personnes maximum, la reprise des sports et des ligues sportives en plein air, les services de soins personnels avec port du masque et limite de capacité, ainsi que les rassemblements dans le cadre de services, de cérémonies ou de rites religieux, avec limite de capacité de 15 pour cent. Pour que cette phase débute, il faudra qu’au moins 70% de la population adulte ait reçu au moins une première dose et 20% devra avoir reçu les deux doses du vaccin.
Finalement, pour la troisième phase, l’accès aux installations à l’intérieur sera élargi, avec certaines restrictions, notamment dans les lieux permettant de rassembler un grand nombre de personnes et où il n’est pas possible de porter un couvre-visage en tout temps. Cette phase comprend entre autres la reprise des sports et des activités de conditionnement physique récréatives à l’intérieur, la réouverture des salles à manger, des musées, des galeries d’art, des bibliothèques, des casinos et des salles de bingo, avec limite de capacité. Pour avoir accès à cette phase, 25% de la population adulte devra avoir reçu les deux doses du vaccin.
Baisse des cas
Ce déconfinement a été annoncé alors que l’Ontario connaît une baisse régulière du nombre de nouveaux cas quotidiens de Covid-19. Dans Prescott-Russell, en date du 25 mai, on comptait 59 cas actifs de Covid-19, en baisse de neuf par rapport à la semaine précédente. La bonne nouvelle est que la moyenne mobile (nombre de nouveaux cas par 100 000 habitants) pour la région du Bureau de santé de l’est de l’Ontario (BSEO) est passée sous le palier d’alerte orange. Au moment d’écrire ces lignes, aucune annonce gouvernementale n’avait encore eu lieu à savoir si des restrictions sanitaires allaient être levées.
Quant à la vaccination, celle-ci s’est ouverte aux jeunes de 12 ans et plus depuis dimanche dernier. Les inscriptions se font comme pour les adultes sur le site de prise de rendez-vous de la province au covid-19.ontario.ca/rendezvous-vaccin.
Selon le médecin hygiéniste du BSEO, le docteur Paul Roumeliotis, près de 83% de la population adulte du territoire du BSEO devrait avoir reçu au moins une dose de vaccin d’ici la fin du mois de juin. «Je prévois que l’on va être capable de commencer l’administration de la deuxième dose plus vite dans notre région, lance-t-il. Plus vite on aura administré la deuxième dose, plus vite on pourra retirer des mesures sanitaires.»