Le 30 mars dernier, le journal Le Régional célébrait son 28e anniversaire. À cette occasion, nous avons décidé de vous présenter quelques employés qui font partie de notre équipe depuis plusieurs années. Merci à eux de contribuer au succès du Régional par leur attitude positive et professionnelle jour après jour.
Le journal Le Régional a été fondé en 1995 par le propriétaire Sylvain Roy et deux autres partenaires d’affaires. Avant de songer à fonder le journal, monsieur Roy avait travaillé comme directeur de la distribution dans un autre média. Pour lui, une bonne distribution du journal est essentielle mais représente aussi un grand défi.
« Le plus difficile, de se faire distribuer comme il faut », déclare-t-il dès le départ.
Aux débuts du journal, Sylvain et ses partenaires s’occupaient eux-mêmes de la distribution du journal. Le Régional comptait alors 17 000 copies uniquement dans les environs de Hawkesbury. L’édition de Lachute a fait son entrée dans le marché médiatique six mois plus tard. C’est à ce moment qu’un garage a été bâti à l’arrière de l’actuel emplacement du Régional à Hawkesbury pour faire l’encartage.
«On avait notre propre place qu’on pouvait encarter les circulaires, avec une douzaine d’encarteuses et une quinzaine de distributeurs, se remémore celui qui est depuis devenu l’unique propriétaire du journal et qui avait à l’époque une vision de grandeur pour la distribution du journal. Je voulais que le journal se rende jusqu’à Embrun et Rockland, même jusqu’à St-André-Avellin au Québec! »
Aux alentours de 2009, monsieur Roy a accepté la proposition de Publisac qui voulait assurer la distribution du journal. C’est encore cette entreprise qui assure la distribution du journal tel qu’il est aujourd’hui.
L’importance du lecteur
Un des points communs qui relie les employés ayant plus de 10 années d’expérience au sein du journal Le Régional est l’importance qu’ils accordent aux lecteurs et aux clients. Plusieurs d’entre eux ont fait un passage au service à la clientèle ou aux ventes à leurs débuts de carrière dans l’entreprise. C’est le cas pour Josée Deslauriers, actuellement directrice des ventes à nos bureaux de Lachute.
«Je travaille ici depuis 24 ans, le 9 avril 1999 exactement, raconte-t-elle. Au début, mon poste était réceptionniste. Je m’occupais aussi des annonces classées qui étaient par dactylo ou à la main au début.»
Par la suite, elle est devenue conseillère aux ventes. «Les montages se faisaient à la main sur des cartons, on découpait des images qu’on collait et remettait aux graphistes, se souvient-elle. Maintenant, tout se fait à l’ordinateur avec la technologie avancée.»
Elle admet que son parcours professionnel l’a changée au plan personnel. «J’étais une personne très réservée qui a pris beaucoup de confiance en elle, qui a foncé et rencontré plusieurs clients avec qui j’ai créé des liens, dit-elle. Par la suite, je suis devenue directrice des ventes avec une belle équipe de travail. J’aime beaucoup les échanges avec les clients, que ce soit par téléphone, par courriel ou en personne. On en apprend beaucoup sur le client et c’est comme cela qu’on peut vraiment définir son besoin. La relation avec les clients est très stimulante et la confiance de ceux-ci est gratifiante. C’est très important d’aimer son travail.»
Sa collègue Carole Lemay, qui travaille au service à la clientèle et agit comme support aux ventes au bureau de Lachute, a un parcours semblable. «Je travaille ici maintenant depuis près de 14 ans. Au début, mon poste était réceptionniste, service à la clientèle, annonces classées et bureautique, raconte-t-elle. Par la suite, j’ai commencé à vendre des publicités pour aider, en support aux ventes/représentants. Les promotions, c’était un défi pour moi que j’ai surmonté en apprenant à tous les jours un peu plus au sujet du domaine médiatique.»
«J’apprécie le fait d’avoir avec mon client ou ma cliente un contact privilégié et qu’il/elle m’accorde sa confiance, enchaîne-t-elle. J’aime la diversité des tâches, les échanges avec les clients. Le Régional, étant un journal local, nous fait découvrir et nous donne l’occasion de ‘vivre’ notre belle région.»
Évolution
Fleurette Paquette, quant à elle, comptera 19 ans de loyaux services pour Le Régional en décembre prochain. Toutes ces années, elle a occupé un poste de réceptionniste au service à la clientèle à nos bureaux de Hawkesbury.
«J’adore travailler ici! J’aime ce que je fais, j’aime mon ouvrage, ça va bien avec le patron, je suis un peu comme la maman ici», affirme-t-elle.
En plus d’accueillir les clients et répondre aux appels téléphoniques, elle s’occupe des annonces classées, des avis de décès ainsi que de la facturation de façon hebdomadaire. Questionnée par rapport aux changements qui l’ont marquée depuis son arrivée au journal il y a maintenant près de 19 ans, elle dit que c’est justement cette dernière tâche qui a le plus évolué avec le temps.
«Il y a eu un changement au niveau des façons de faire il y a sept ans. Avant, on découpait la page du journal avec la publicité et on l’envoyait au client par la poste. Maintenant, pour la facturation, tout est envoyé par courriel», explique madame Paquette.
Elle s’occupe elle-même de la gestion des annonces classées, reçues par courriel, par téléphone ou par la visite des clients qui viennent directement au bureau. Elle les tape à l’ordinateur et les envoie par la suite au graphiste du journal. Pour ce qui est des avis de décès, Fleurette travaille en collaboration avec les familles des défunts, qui viennent directement la voir au bureau pour qu’ils préparent ensemble l’avis de décès ou encore avec les salons funéraires de la région qui affichent dans nos pages régulièrement, tels que la Maison funéraire Desforges à Grenville, le Salon funéraire Berthiaume de Hawkesbury, Hillcrest Funeral Home à Vankleek Hill ou encore le Salon funéraire Lamarre à Alfred. À Lachute, Fleurette collabore beaucoup avec le Salon funéraire Roland Ménard et le Salon funéraire Mercier.
Dominique Perrier est contrôleur financier au Régional depuis le mois de janvier 2000, ce qui lui donne 23 ans d’ancienneté au sein de notre équipe. «Au début, quand j’ai été approché, je m’occupais de recouvrir des comptes qui étaient en souffrance, explique-t-il. Puis, je me suis familiarisé avec le système de comptabilité DOS. J’ai vu passer 3 systèmes différents. Nous sommes en évolution et nous nous dirigeons maintenant vers une ère numérique avec le journal en ligne.»
Ce changement vers le web peut faire peur à prime abord, mais il détient aussi ses avantages selon monsieur Perrier. «On s’en va tous vers le numérique et on en a une bonne partie qui est déjà faite, dit-il. Le Régional couvre une région avec une population vieillissante. C’est sûr que ces gens-là qui sont dans les foyers, on est là pour qu’ils continuent à avoir leurs nouvelles en format papier. Mais en ayant le journal numérique, ma mère, qui demeure à Sudbury, a accès au journal. Techniquement, on prend de l’expansion.»
Cet élargissement de territoire est valable aussi pour les clients puisque tous les internautes peuvent avoir accès à leurs annonces.
Selon Dominique, le journal Le Régional aurait avantage à devenir, comme plusieurs médias tendent à l’être, 100% numérique. Ce virage s’explique par le coût faramineux du papier journal mais aussi par les changements légaux face au recyclage de celui-ci.
«Au Québec, avec les lois au niveau du recyclage, ils sont en train d’éliminer les médias!», affirme monsieur Perrier. En effet, depuis le 1er mars 2005, le programme de compensation pour la collecte sélective des matières recyclables oblige légalement les entreprises médiatiques, entre autres, à défrayer le coût net des services municipaux en matière de collecte sélective dans une perspective de développement durable. Selon Dominique: «vers 2030, la taxe du recyclage va tripler, le coût du recyclage va étouffer les petits commerçants.»
Selon le propriétaire du journal, Sylvain Roy, le virage numérique représente l’avenir du journal Le Régional. «Il faut vraiment se ‘virer sur un 30 sous’ puis essayer de repenser la distribution, se mettre sur le web, dit-il. Dans le fond, quand tu te mets sur le web, tu vas chercher un autre type de lecteur».
Un des grands défis actuels du Régional, comme toute autre entreprise de la région, est également de composer avec le manque de main-d’œuvre. Par exemple, nous recherchons à pourvoir certains postes dans notre équipe de ventes, qui compte actuellement un représentant des ventes par région, ainsi qu’un poste de journaliste du côté de Hawkesbury.
«Aux ventes, normalement, on a deux ou trois vendeurs par région (Hawkesbury et Lachute), il y a des promos qu’on ne peut pas faire par manque de temps et par manque d’employés, mentionne monsieur Roy. C’est facile maintenant de prendre le téléphone d’écrire un courriel mais on manque de gens pour rencontrer les clients face-à -ace. Il n’y a rien qui remplace le contact en personne».
Une porte d’accès
Pour sa part, le journaliste couvrant la région de Lachute, Francis Legault, suit l’actualité de la région depuis maintenant 14 ans avec l’équipe du journal. Fort d’une expérience journalistique précédente, le destin a voulu qu’il tombe sur une offre d’emploi pour le journal Le Régional deux semaines après qu’il ait décidé de quitter son ancien poste. Depuis, sa polyvalence lui a permis de couvrir et de découvrir une variété de sujets.
«Mon expérience au journal Le Régional m’a permis de rencontrer toutes sortes de monde et de couvrir des sujets auxquels je ne me serais pas intéressé autrement, dit-il. Politique, culture, sport… ça me permet d’apprécier de nouvelles thématiques, de faire découvrir de nouvelles choses à la communauté d’Argenteuil».
Parmi ces expériences marquantes, notons l’incendie de la polyvalente Lavigne à l’automne 2012, les inondations de 2017 et 2019, la rencontre de plusieurs premiers ministres, élus, ministres, grands sportifs, joueurs de hockey et artistes tels que Garou ainsi que le comédien Michel Dumont.
«Je n’aurais pas pu vivre ça dans un autre emploi», s’exclame-t-il.
Francis a tout de suite su faire valoir ses idées pour faire du journal un produit d’information de qualité. «Avant que je ne travaille au Régional, je le regardais d’un œil très critique, admet-il. Quand j’ai commencé à y travailler, j’ai insisté pour mettre l’emphase sur l’actualité locale. Depuis notre passage au journal en couleurs en 2012, les gens parlent davantage de nous et nous citent en référence.»
En effet, le journal, qui avant 2012 était imprimé seulement en noir et blanc, a depuis pris une nouvelle direction en étant imprimé entièrement en couleurs. «Je me souviens de notre première édition en couleurs: à la une, on parlait de Guy Marineau, de St-André-d’Argenteuil, qui s’était retrouvé comme entraîneur aux Jeux olympiques de Londres, avec une belle photo de la flamme olympique en arrière-plan. Ça avait donné plus de punch à cette édition», raconte le journaliste.
Le propriétaire du journal Le Régional, Sylvain Roy, est fier de ce qu’il a réussi à bâtir à travers les années. «Avant nous, à part la compétition qui avait 30 ans derrière la cravate, jamais un journal n’avait survécu plus d’un an. Les gens ne donnaient pas cher de notre peau», se rappelle-t-il avec humour.
Le journal s’est vite démarqué par son implication dans sa communauté. En effet, Le Régional organise depuis 15 ans une distribution annuelle de cadeaux aux enfants démunis de Lachute et de Hawkesbury. «On a reparti le défilé de Noël à Lachute qui n’avait pas eu lieu pendant quelques années et on s’est impliqué dans plusieurs festivals. C’est vraiment une de nos forces, notre implication dans la communauté», affirme monsieur Roy.
Et bien sûr, implanter une nouvelle entreprise veut aussi dire avoir une influence sur l’économie locale. Monsieur Roy est particulièrement fier d’avoir développé le marché de Hawkesbury et d’avoir apporté de nouveaux emplois dans la région
Souhaits
Pour les prochaines années, l’équipe du journal Le Régional avait plusieurs souhaits à exprimer.
«Je voudrais souhaiter mes sincères félicitations pour les 28 ans d’existence du journal Le Régional et je suis fière d’avoir contribué à cette réussite, lance Josée Deslauriers. Bravo à Sylvain Roy, propriétaire, d’avoir su se démarquer à travers les années.»
«Félicitations pour les 28 ans d’existence et je souhaite bonne continuité à toute l’équipe du journal Le Régional!», dit pour sa part Carole Lemay, des propos qui sont partagés par sa collègue Fleurette Paquette.
Quant à Francis Legault, il tient à rappeler l’importance des médias locaux dans une communauté. «J’aimerais que les gens continuent à nous supporter et à lire les journaux locaux parce qu’aujourd’hui, beaucoup de gens prennent leurs informations à gauche et à droite de sources discutables, déclare-t-il. Tu n’auras pas la vraie information juste et équitable si tu ne te fies pas à des gens qui ont une base en journalisme ou à l’information traditionnelle dans la région.»