Le conseil municipal de la Ville de Hawkesbury, via le conseiller Yves Paquette, a demandé une estimation de ce que coûterait la tenue d’une seconde évaluation environnementale sur le terrain du Christ-Roi, le 27 février dernier, lors de la séance ordinaire du conseil.
« Dans les conclusions du premier rapport [datant de 2017], il était recommandé d’éventuellement tenir une deuxième évaluation, après la démolition du bâtiment, afin de vérifier et possiblement identifier si d’autres contaminants potentiels se trouvaient toujours, ou ailleurs, sur le terrain », explique le maire de Hawkesbury, Robert Lefebvre.
La demande du conseil a donc été acheminée au directeur des travaux publics et de l’ingénierie de Hawkesbury, Jonathan Wilson. Ce dernier pourrait ainsi revenir avec l’estimation du projet dès la prochaine séance ordinaire du conseil, prévue le 13 mars prochain.
Redémarrer le processus
En réalisant cette possible Phase 2 de l’étude environnementale, la Ville veut s’outiller afin d’à nouveau enclencher le processus de vente du terrain. En sachant totalement ce qui en est, la valeur du terrain pourrait même être revue à la hausse. De ce fait, le conseil municipal veut prendre le temps de « bien faire les choses ».
« Il faut d’abord voir à plusieurs choses. Un exemple : depuis la construction de la centrale de Carillon, dans les 50-60, une clause indique que [Hydro Québec] a le droit d’inonder le terrain jusqu’à un certain niveau. Ce niveau n’est plus nécessaire aujourd’hui, mais c’est le genre de détail qu’il faudra revoir avant la vente », explique le maire.
D’autres détails, toutefois, sont déjà réglés, comme l’ajoute Robert Lefebvre. L’année dernière notamment, les Comtés unis de Prescott-Russell (CUPR) ont statué que le terrain du Christ-Roi ne se situait plus dans une zone considérée comme inondable. Un élément qui aidera sans aucun doute la Ville à hausser la valeur de son terrain.
Historique des événements
C’est en 1939 que l’école Christ-Roi a ouvert ses portes sur la rue Main Est de Hawkesbury. En raison de la baisse d’inscription et du mauvais état de l’immeuble, l’école primaire ferme finalement en 1978. Alors que le statu quo a été maintenu pendant plus de 30 ans, en 2009, la Ville décide qu’elle n’a pas besoin de l’ancienne école et du terrain, de même qu’elle ne veut pas y mettre d’argent. La mairesse de l’époque et aujourd’hui conseillère, Jeanne Charlebois annonce donc sa mise en vente, aux coûts minimaux de 800 000$.
Sans que rien n’aboutisse de la manœuvre, la Ville procède à une première étude environnementale avec la firme basée sur la rue James de Hawkesbury, Lascelles Engineering and Associates Limited, en 2017. Quelques mois plus tard, à la fin de l’année, l’immeuble qui contenait notamment de l’amiante est démoli et le terrain est nettoyé. En 2020, il passe bien près d’être vendu, mais Robert Lefebvre (alors conseiller municipal) explique que l’acheteur potentiel fut incapable de « remplir les conditions de financement de la Ville dans les temps ». C’est à ce moment que le projet de vente fut de nouveau remis « on hold », comme il ajoute.
« On va commencer par regarder à combien s’évalue l’estimation, on pourra ensuite voir si un appel d’offres est nécessaire », commente finalement le maire de Hawkesbury, ne fermant pas la porte à une nouvelle collaboration avec Lascelles Engineering and Associates Limited, si cela peut permettre de « sauver des coûts en ne pas repartant pas à zéro».