It was in December 2020 that the Regional had the pleasure to meet Pierre Dalin Domerson for the first time: he had just been assigned by Ottawa Catholic Archbishop Prendergast the management responsibility of the six Eastern Ontario parishes that formed ‘l’unité pastorale du Soleil Levant’. This proved to be a great challenge for this young Haïtian priest that had been assigned by his own bishop of Port-au-Prince (Haïti) to come to Ottawa to complete his Master’s degree in Communications at University of Ottawa, notwithstanding the additional pitfall of a world pandemic whose development was still unpredictable in those early days. He also had to adjust to life in rural Ontario in six different communities, be accepted by six parish management teams all the while operating his ministry and managing his personal studies at the Catholic University of Villanova, where he received a Master’s in Science of Church Management. SU-PER-MAN! We met Pierre again a few days ago, prior to his impending departure and final masses in each of his six parishes; he graciously agreed to discuss his 2-year experience among us and to detail his future plans; here is a summary of our conversation; for authenticity purposes, we kept his part of the discussion in French.
‘À mon arrivée dans la région, j’ai été immédiatement charmé par la beauté : beauté des paysages bien sûr, rivières, montagnes, nature, mais également par la beauté des gens qui y vivent : jamais au cours de ces deux années je n’ai senti que je n’étais pas chez moi et senti que je n’avais pas le soutien inconditionnel des équipes des différentes paroisses. Malgré tous les défis que nous avons dû affronter et les difficultés que nous avons vécues, nous avons pu vivre cette pandémie avec une certaine sérénité en nous adaptant aux circonstances au jour le jour, de semaine en semaine; financièrement aussi, la situation a été si difficile qu’à un certain moment, on a cru qu’on ne s’en relèverait pas; mais les gens sont très attachés à leur village et à leurs institutions et on a pu s’en sortir. Les médias sociaux et électroniques sont venus à notre secours puisque les événements religieux en présentiel étaient défendus ou très limités. Énergie, désir et passion, voilà ce qu’il nous a fallu démontrer pour passer au travers de ces épreuves et je suis heureux que nous nous en soyons sortis…pour l’instant, la Covid montrant les signes alarmants à nouveau!’
‘À regret cependant, je devrai vous quitter très bientôt puisque mon évêque, Monseigneur Max Leroy Mésidor de Port-au-Prince, m’a assigné récemment d’aller compléter mes études à Rome où j’entreprendrai un Doctorat en communications; le temps de présenter ma thèse et tout, j’y serai environ trois années. Comme mes cours seront donnés en italien, je devrai donc au cours de mes vacances me remettre intensivement à l’étude de l’italien dont je possède cependant déjà une certaine base. L’université où je suis inscrit est une université pontificale située non loin du Vatican; et je prendrai résidence dans un collège de prêtres. Ce sera pour moi une belle expérience, d’abord de retourner aux études à temps plein, ensuite de pouvoir le faire dans un contexte et un environnement différent de ce que j’ai vécu ici au Canada. Mais je ne perds pas de vue ma mission fondamentale comme prêtre : celui de rendre le Christ présent à travers mon ministère, d’être présent, d’être là avec les autres dans ce qu’ils vivent, d’être accessible aux gens, d’être en contact avec eux et d’ainsi m’enrichir moi-même à leur contact. Une fois mes études terminées, je retournerai dans mon Haïti natal où mon diocèse et mon pays ont besoin de moi en ce temps de tourmente. Malheureusement, suite à l’assassinat du président, les troubles sociaux et la situation politique très délicate font que la vie y est difficile, voire dangereuse, d’où l’importance de l’Église pour apporter un peu d’espérance à ce peuple haïtien qui en a tellement besoin, pour apporter sa contribution dans les domaines de la santé, de la promotion de la dignité humaine et surtout de l’éducation. La mission d’évangélisation de l’Église est fondamentalement une mission d’accompagnement.’
‘La joie de vous avoir connu l’emporte sur la tristesse de vous laisser, les liens qu’on a tissés vont au-delà de ce départ : c’est un sentiment merveilleux de savoir qu’après mon arrivée de l’autre bout du monde il y a deux ans, je repars sachant que j’ai créé des liens ici, que j’y ai vécu dans un climat de confiance réciproque : jamais je n’ai senti que je n’étais pas chez moi ici.’
Tributes on Pierre’s passage among us are many and are unanimous in praising the man that he is, his commitment to people and to his evangelical duties. We were blessed. Here is a tribute by Christiane Falardeau-Picard, choir director at Vankleek Hill’s St-Grégoire-de-Naziance church, to summarize them all: ‘Recevoir en cadeau la tâche d’aider à grandir six paroisses et de survivre à une pandémie demande une grande bravoure; c’est ce que nous avons trouvé chez Pierre Domerson, porteur de courage et releveur de défis. Pierre partage et prend part autant à la joie ou à la peine de son prochain; la vie en paroisse se trouve positivement changée par sa présence et sa bonté. Bons vents Pierre, bons succès! Tounen vin jwenn nou! (Reviens chez nous! Come back home!)
In closing, allow me to paraphrase Charles Aznavour’s poetry from a song he often used as farewell for his concerts :
Nous nous reverrons un jour ou l’autre
Si vous y tenez autant que nous
Prenons rendez-vous, un jour n’importe où,
On promet qu’on y sera sans faute,
Le hasard fait souvent bien les choses
Surtout si on peut l’aider un peu
Une étoile passe et on fait un vœu
Nous nous reverrons un jour ou l’autre
Si Dieu le veut!
God bless you Pierre, your endeavors and your dreams!