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le Jeudi 14 juillet 2022 16:49 Environnement

Quelle est la procédure pour gérer « nos » ours?

Quelle est la procédure pour gérer « nos » ours?
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Un bébé ours noir a été vu dans un quartier résidentiel de Lefaivre, dans le canton d’Alfred et Plantagenet, lors du weekend de la fête nationale. Même si heureusement l’histoire de « l’ours du canton » n’est pas allée plus loin, le Régional en a profité pour en apprendre davantage sur ce genre de situation.

« Dans plus de 99% des cas, les ours ont peur des humains et veulent les éviter à tout prix », affirme Joffre Côté, biologiste au ministère des Richesses naturelles et des Forêts de l’Ontario (MRNF).

Dans le cas présent, le canton a immédiatement prévenu le ministère ainsi que les autorités locales, dans ce cas-ci, la Police provinciale de l’Ontario (OPP). La situation n’a toutefois nécessité aucune intervention.

Deux poids, deux mesures

Comme le biologiste l’explique, il existe deux genres de situations possibles quand un ours est aperçu en milieu « résidentiel ».

La première et la plus rare est celle de la situation d’urgence. Lorsque l’ours démontre des signes d’agressivité, se retrouve à proximité d’un grand rassemblement, tente d’entrer dans un domicile ou une cour d’école. C’est dans ces cas-ci que l’OPP doit intervenir par la manière forte, tenter de le faire fuir ou dans un cas extrême, l’abattre.

À l’inverse, dans plus de 99% des cas, l’ours n’est pas agressif, les autorités ne font que surveiller ses  déplacements et s’il persiste, le ministère est appelé à intervenir avec notamment des fusils à dards pour le relocaliser dans un milieu plus sécuritaire pour lui et les humains.

« Ces apparitions varient d’une année à l’autre, si c’est une bonne année pour la production de fruits naturelle ou, à l’inverse, s’il n’y en a pas du tout. […], car souvent l’ours ne fait que chercher de la nourriture », explique le biologiste qui croit que la prévention peut éviter une grande majorité d’incidents.

Que faire pour éviter les ours?

Suite à la nouvelle, l’OPP a elle aussi réagi en publiant un communiqué avec plusieurs conseils en matière de prévention. Cela allait comme suit :

Garder les déchets dans des contenants qui se ferment bien, attendre le matin de la cueillette pour mettre les poubelles au chemin, éviter de laisser la nourriture pour oiseaux et animaux domestiques à l’extérieur, cueillir les fruits et les baies sauvages dès qu’ils sont près, bien nettoyer votre barbecue après usage et finalement garder votre chien en laisse pour ne pas qu’il se promène seul hors du terrain et qu’un ours soit porté à le suivre.

Pour le reste, en cas d’urgence, les citoyens doivent contacter le 911. Si ce n’est pas une urgence, comme dans la plupart des cas les gens qui verraient un ours ne démontrant aucune agressivité peuvent appeler à la ligne provinciale  Attention Ours, au 1-866-514-2327 ou au 705 945-7641, une ligne en fonction 24 heures par jour, sept jours sur sept, du 1er avril au 30 novembre.

Grâce à cette ligne, les autorités peuvent non seulement être mises au courant, mais aussi suivre les déplacements de l’ours en question.

« Dans une région comme celle de l’Est ontarien, il n’y a pas vraiment de populations d’ours, car c’est un territoire très plat, rural et donc moins forestier […]. C’est donc possible que l’ours ait traversé la rivière des Outaouais pour venir, ou qu’il l’ait même déjà traversé pour repartir », conclut le biologiste Joffre Côté, venant ainsi clore le chapitre de « l’ours du canton ».