Les orages violents ont pris tout le monde par surprise le 21 mai dernier dans l’Est ontarien. Le Journal est donc allé directement à la source et a contacté Hydro One pour avoir leurs commentaires.
« Le système entier a subi plusieurs bris et on parle de dommages majeurs », explique Tiziana Baccega Rosa, porte-parole de Hydro One.
De ces dommages, elle cite plus de 1000 poteaux électriques brisés un peu partout en Ontario, sans même compter les lignes électriques brisées par le vent et les arbres qui se comptent par dizaines de milliers. Plus encore, dans le secteur d’Ottawa et ses environs uniquement, on parle de quatre pylônes électriques tordus ou cassés par la tempête qui a jusqu’à maintenant fait 9 morts en Ontario.
Dans la région
Pour revenir dans la région de Prescott-Russell, où aucun décès n’a été signalé, Hydro One a expliqué que le bris des quatre pylônes, transmetteurs de courant d’une région à une autre, est notamment l’une des raisons expliquant le manque de courant prolongé dans différents secteurs de la région.
Au moment d’écrire ces lignes, mardi 24 mai au matin, quelques secteurs de la région de Prescott-Russell étaient toujours sans courant. Plusieurs de ces secteurs ignoraient aussi quand l’électricité allait revenir.
C’est notamment le cas du Canton d’Alfred-Plantagenet, qui est toujours dans le néant par rapport au retour du courant. Le maire suppléant, Yves Laviolette, a d’ailleurs écrit une lettre ouverte pour remercier les premiers répondants ainsi que les citoyens pour leur résilience en temps de crise.
Du côté du Canton de Champlain, où certains secteurs, notamment celui de L’Orignal, sont toujours sans courant, on prévoit un retour du courant le 24 mai vers 16 heures.
On commence donc déjà à penser à la suite, à Hawkesbury notamment, une opération spéciale de cueillette domestique des branches et des arbres tombés débutera le 30 mai prochain.
Électriciens : des héros obscurs
Même si des citoyens ont été privés de courant pendant plus de 48 heures et que certains le sont même toujours, ce ne sera certainement pas par manque d’effort de la part des travailleurs de l’électricité.
« Je peux vous dire que quand l’on fait face à une tempête et une crise comme celle-là, ils sont toujours les premiers à vouloir aller sur le terrain. Qu’il fasse -40°C, qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige ou tout ça en même temps, ils sont toujours les premiers à vouloir aider », conclut la porte-parole de Hydro One, entreprise qui gère l’électricité de près d’un million et demi d’Ontariens depuis plus de 20 ans.