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le Lundi 18 avril 2022 10:42 Société

Des réunions sont organisées dans la région dans le cadre du synode 2021-2023 de l’Église catholique

Photo : Facebook Paroisse Saint-Pierre-Apôtre
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Des réunions sont organisées dans la région dans le cadre du synode 2021-2023 de l’Église catholique
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La Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA) demande au gouvernement du Canada d’augmenter progressivement sa cible en matière d’immigration francophone dans les provinces et territoires autres que la province du Québec. Le FCFA aimerait que le pourcentage d’immigrants francophones, qui est actuellement 3,85, soit augmenté progressivement à 20% en 2036.

Selon le commissaire aux langues officielles, la cible de 4,4% fixée pour maintenir le poids démographique des communautés francophones en situation minoritaire n’a jamais été atteinte. Selon les études du Commissariat, même si la cible avait été atteinte dès 2008, ça n’aurait pas permis de maintenir ou d’accroître le poids démographique des communautés francophones, mais seulement de ralentir le déclin.

Selon le FCFA, il faut que la cible d’immigration francophone passe progressivement de 12 % en 2024 à 20 % en 2036. Selon l’organisme, le poids démographique des communautés francophones tombera de 3,8 % à 3,1 % en 2036. Pour madame Liane Roy, présidente de la FCFA, « la nouvelle cible que nous mettons de l’avant est une cible de réparation. »

Les organismes francophones en milieu minoritaire travaillent sur le dossier de l’Immigration depuis plusieurs décennies. Il y a des lacunes au niveau de la main-d’œuvre francophone dans le domaine de l’enseignement et aux services de petite enfance. Ce manque de personnel a un effet dramatique sur la pérennité des services dans les communautés. Selon madame Brigitte Duguay Langlais, coordonnatrice du Réseau de soutien à l’immigration francophone de l’est de l’Ontario, « on manque beaucoup trop de francophones pour faire vivre nos communautés ». La fermeture d’une école ou d’une garderie dans une communauté fragile menace sa survie. L’effet n’est pas ressenti seulement dans la communauté minoritaire, mais aussi sur la santé économique et sociale de la région.

Le FCFA avance plusieurs pistes de solution afin d’accroître l’immigration francophone en commençant avec une nouvelle politique en matière d’immigration francophone. L’organisme identifie également les modifications à des initiatives existantes comme nécessaires, telles que rendre permanente la passerelle qui a permis temporairement à des candidats francophones déjà au pays d’obtenir la résidence permanente, ainsi que des changements plus en profondeur aux approches en immigration francophone, comme la création d’un programme d’immigration économique distinct et fait sur mesure pour la francophonie.

Pour certains, créer un système d’immigration francophone distincte permettrait de répondre aux besoins spécifiques de la communauté. Comme les défis démographiques du Canada exigent l’accueil des immigrants et réfugiés afin d’assurer une croissance saine les programmes de politiques d’immigration doivent répondre à cette réalité. Il est important de régler les dossiers en suspens et de traiter les demandes plus rapidement en augmentant la capacité d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Certaines initiatives menées ces dernières années pour accueillir des réfugiés, notamment de Syrie, pourraient aussi en inspirer d’autres, dans les pays francophones. Une approche simplifiée pourrait être envisagée pour les francophones.

Pour le directeur général du FCFA, Alain Dupuis, la capacité pour l’accueil et l’intégration a été accrue et les communautés francophones et acadiennes sont prêtes à encadrer plus d’immigrants et réfugiés.

Photo : Facebook Paroisse Saint-Pierre-Apôtre